Comment être heureux en attendant l'éveil ?

tobeornottobe

tirru... a écrit :Bonsoir Tobe,
Réalité ou fatalité ?


anjalimetta
Je coince pour pouvoir répondre, bonne question il me faut du temps pour la réponse peut-être, là, il ne me semble pas comprendre la différence des 2 mots?

Namasté
ardjopa

@tobeornot...


Quelques paroles que j'aime bien et qui ne devraient pas te déplaire tout à fait, vu qu'elles sont du fondateur de l'aikido,
qui lui aussi a commencé par le jujutsu traditionnel avant de "créer son propre chemin" ;-)
"Nul besoin de maison, d'argent, de pouvoir ou de statut pour pratiquer l'art de la paix. Le ciel est juste à l'endroit où vous vous trouvez, et c'est la place à préserver"

"L'art de la paix n'est pas facile. C'est un combat sans merci, une lutte contre les désirs maléfiques et toutes les faussetés qui les accompagnent. En certaines occasions, la voix de la paix résonne comme le tonnerre, tirant les êtres humains de leur stupeur"

"Soyez reconnaissant envers les difficultés, les retours en arrière et les mauvaises personnes. Gérer de tels obstacles est une part essentielle de l'entrainement sur le chemin"

"L'échec est la clé du succès; chaque erreur nous apprend quelquechose; La vraie victoire est la victoire sur soi"
tobeornottobe

ardjopa a écrit :@tobeornot...


Quelques paroles que j'aime bien et qui ne devraient pas te déplaire tout à fait, vu qu'elles sont du fondateur de l'aikido,
qui lui aussi a commencé par le jujutsu traditionnel avant de "créer son propre chemin" ;-)
"Nul besoin de maison, d'argent, de pouvoir ou de statut pour pratiquer l'art de la paix. Le ciel est juste à l'endroit où vous vous trouvez, et c'est la place à préserver"

"L'art de la paix n'est pas facile. C'est un combat sans merci, une lutte contre les désirs maléfiques et toutes les faussetés qui les accompagnent. En certaines occasions, la voix de la paix résonne comme le tonnerre, tirant les êtres humains de leur stupeur"

"Soyez reconnaissant envers les difficultés, les retours en arrière et les mauvaises personnes. Gérer de tels obstacles est une part essentielle de l'entrainement sur le chemin"

"L'échec est la clé du succès; chaque erreur nous apprend quelquechose; La vraie victoire est la victoire sur soi"
Merci, tu es tombé juste, j'ai pratiqué l'aikido 5 jours ensuite et problème de santé.. Mais je suis cette pratique et m'intéresse beaucoup à ce Maître hors pair, qui a suivi pas mal de religion, etc (shinto,...bouddhisme je suppose?) et c'est tout cela qui est à l'origine de l'aikido. Je regarde souvent les techniques sur youtube ou on le voit lui ou des Maîtres d'Aikido d'aujourd'hui faire des techniques permettant de projetter le partenaire sans le toucher à l'aide du ki, l'énergie, et je me dis qu'il faut de la sagesse et de la compassion afin que ce ki circule et permet cela afin de ne pas blesser le partenaire.

L'avantage aussi de l'Aikido est de pouvoir amener l'attaque d'une personne dans le vide ou il ne comprend plus et se voit obligé d'arrêter. Voir avec l'énergie, il ne peut même pas s'approcher donc pas de combat.

Namasté
ardjopa

Re hello,
J'ai pratiqué l'aikido un an et demi "sérieusement" au lycée, ensuite j'ai progressivement arrêté en club, non par blessure (bienque ça arrive en effet, un gars qui pratiquait au même dojo s'etait "luxé" le bassin en ukemi (roulade après projection), mais plus par le fait que les groupes quelqu'ils soient ne sont pas fait pour moi (et je ne crois toujours pas vu que j'ai fait parti à nouveau d'une asso y a assez longtemps, dans un tout autre domaine, et mon coté "sauvage" fait que ça le fait toujours pas ;-) , donc à force je me connais assez)
Autrement en effet, j'ai gardé des choses interessantes de l'aikido et pas seulement au niveau budo et techniques, mais aussi "spirituel" et philosophique on va dire;
Morihei ueshiba a en effet étudié différentes spiritualités, avant d'en faire 'une synthèse personnelle' dans son art, le bouddhisme zen japonais, mais aussi shingon, le taoisme, le shinto, et même certaines "valeurs" de l'évangile, et bien d'autres; Cela dit, je trouve son chemin assez cohérent, et surtout "révolutionnaire", vu qu'il est parti d'un bujutsu (techniques guerrières) pour créer un budo (voie d'accomplissement personnel) et plus encore que les autres : pacifique, "énergétique" , et dont le but est l'éveil, et la fraternité entre tous les êtres (ça me rappelle quelquechose)
Il y a 3 "parties" en aiki qu'on entraine simultanément et qui sont d'après sa philosophie liées dans toute la nature et l'univers : corps, ki(énergie) et esprit;
Un des buts "ultimes" de l'aikido est ce qu'il appellait " Takemusu aiki" , ou d'autres fois "shobu aiki" ,c'est à dire si on veut : "l'union de ces trois éléments naturels" et leur "fusion cosmique", l'harmonie universelle
Il m'arrive encore "d'enseigner" (un bien grand mot) ,en pratique un peu aussi, ou conseiller ce que je sais en aikido à certaines personnes de mon entourage qui s'y interessent, mais ceci est une autre histoire ;-)
ardjopa

Au fait, si ça peut t'aider toi ou d'autres, une des choses que m'a appris l'aikido (et que "l'esprit" à tendance à oublier facilement),
c'est que l'esprit est la base de toutes nos actions, donc physiques aussi, et il y a tant de gens qui "vont" sur les tatamis ou dans la vie courante en général "avec leur corps" (parfois en le "trainant" comme un cadavre, ça m'arrive encore aussi :lol: ) mais pas avec leur esprit; c'est à dire que leur corps est présent sur place, mais leur esprit est ailleurs, perdu dans ses pensées, confusions etc, très peu conscient;
Ueshiba disait parfois "mettez du ki dans chacun de vos gestes et techniques",(ce que Bouddha aurait pu dire en disant "soyez vigilant à chacun de vos mouvements", mais de nos jours je crois que peu de dojo enseigne cela, en fait l'aikido, même si c'est de façon moindre que le judo ou d'autres, est devenu souvent un ensemble de techniques ou principes qu'on enseigne, mais il manque souvent "l'étincelle" , l'énergie spirituelle qui est pourtant à la base de cet art; Même quand j'en faisais, très peu s'interessaient à sa pratique spirituelle, mais je m'étais renseigné, donc j'ai bien sûr fait des techniques seulement avec le physique, mais aussi ensuite en utilisant l'esprit, le ki, et .... ça n'a rien à voir !
au début il n'y a que toi qui te rends compte de la différence, et de plus l'esprit qui manque d'entrainement étant souvent instable, ces moments "d'aiki" ne durent pas longtemps, mais ils peuvent se prolonger, comme en méditation, et il est fort probable que des partenaires -adversaires finissent aussi par s'en rendre compte
Si tu ne peux ou ne veux plus en faire en club ou groupe, tu peux faire comme moi : garder les "katas" et aiki taiso, qui peuvent se faire seul, avec ou sans bokken, sous forme codifié ou libre, contre des adversaires imaginaires ou avec des "ami(e)s" de passage :lol: L'avantage c'est que le dojo n'est plus le seul "univers où tu fais de l'aikido", mais que l'univers entier est devenu ton dojo; Bien sûr techniquement ce n'est pas l'idéal si tu veux améliorer tes techniques avec d'autres pratiquants et un enseignant "sérieux" (quoi que collectivement tout le monde ne progresse pas toujours), mais tu peux progresser sur d'autres plans : spirituel et physique
Même s'assoir et méditer en seiza ou en tailleur, faire des katas, ou marcher dans la nature, peut être une forme d'aikido

Esperer maitriser les corps des attaquants adverses est vain sans d'abord maitriser son propre corps, et maitriser son propre corps est vain sans d'abord maitriser son propre esprit
remind

tobeornottobe a écrit :
tirru... a écrit :Bonsoir Tobe,
Réalité ou fatalité ?


anjalimetta
Je coince pour pouvoir répondre, bonne question il me faut du temps pour la réponse peut-être, là, il ne me semble pas comprendre la différence des 2 mots?

Namasté
J'y vois une différence radicale qui est une progression :

Réalité c'est "ce qui est", sans évaluation, sans jugements plaqués dessus.

Fatalité c'est l'interprétation de la réalité, c'est quand on est rentré dans la saisie et ensuite en mode émotionnel dans le rapport à elle.
ardjopa

Hello Jean,
dans le lien sur les paroles attribuées à Bouddha, il y a des choses vraies mais d'autres moins évidentes à vivre ou trouver;
Par exemple trouver la compagnie de "gens sages" et éviter les gens idiots ou mauvais, ça ce n'est jamais garantie, car on peut toujours tomber sur des êtres humain(e)s mauvais(e)s sur notre parcours, sans forcément l'avoir "choisi" et j'en sais aussi quelquechose, donc mieux vaut parfois être seul que mal accompagné.... ;-)
Pour un métier honnête et juste à exercer, idem, bien sur c'est possible, mais c'est parfois utopique de nos jours,
ne serait-ce que la compétition dans le système éducatif dès le départ, les rivalités, la course au diplome et l'élimination "par le bas" des élèves qui ne suivent plus ou ne s'adaptent pas; donc parfois ils n'obtiennent ni diplomes ni métier qui leur convienne, et même s'ils l'obtiennent les conditions de travail sont parfois dures voir execrables : stress, rendements, patrons ou clients détestables, pression des horaires, etc, etc, donc mieux vaut parfois essayer de "faire ce que l'on aime" et d'essayer de vivre et gagner sa vie honnêtement et par "soi-même" sans dépendre de tout cela ;-)

Le bonheur c'est d'abord être en accord avec son propre être, et suivre son propre chemin ;-)

http://www.youtube.com/watch?v=FVBTh04vMc0
tobeornottobe

remind a écrit :
J'y vois une différence radicale qui est une progression :

Réalité c'est "ce qui est", sans évaluation, sans jugements plaqués dessus.

Fatalité c'est l'interprétation de la réalité, c'est quand on est rentré dans la saisie et ensuite en mode émotionnel dans le rapport à elle.
J'ai regardé la définition sur le net et fatalité est aussi spirituel... Et ce que tu me dis, il me semble que par fatalité, on n'est pris au piège de ses émotions...?

En tout cas, si tu as lu et imaginé ma vie, tu peux te douter que c'est dans ce cas une fatalité, aucune possibilité, à part le dharma mais que tous ici, seront d'accord que c'est pas encore gagné en occident pour que l'on est un appui et une pratique aussi efficace.

Ta question est importante quand-même pour y réfléchir..

Namasté
Jean

Tobeornottobe a écrit
tous ici, seront d'accord que c'est pas encore gagné en occident pour que l'on est un appui et une pratique aussi efficace.
Le Himalayas, les Stupas, les Statues, les temples peuvent être vus comme de la publicité qui agit plus ou moins inconsciemment sur l'esprit et qui motive à pratiquer.

Mais quand même cela devient de plus en plus facile : Livres, enseignants du Dharma à proximité, vidéos sur internet live avec transmission, vidéos d'enseignements stockées sur internet et ce n'est pas fini,. Cela va se généraliser de plus en plus.Ça ne fait que quarante ans maintenant que le Bouddhisme est arrivé en occident. Walpola Rahula, Deshimarou, Choghyam Trungpa etc.

Une chose est importante, c'est se réjouir de ce qui est positif dans nos vies, cela est conseillé par les enseignants du Dharma comme par les psys etc.

Ça a l'air un peu crétin, mais c'est important et c'est possible à faire, il faut le vouloir sinon on va finir aigris, frustrés, malades avec un aura répulsif autour de nous.

C'est un choix, mais si on prend le choix de la négativité, on peut se poser la question : Pourquoi ce choix? Quel argument le justifie : Je veux avoir une vie pourrie? Bizarre. C'est créer son propre enfer. Il y en a qui s'y complaisent, ils ne peuvent pas concevoir la vie autrement et si tout va bien, ils sont comme un poisson sorti de l'eau, ils vont créer de toute urgence une situation pourrie pour retourner à leur souffrance.

Quand ça n'implique qu'eux mêmes, OK, chacun est responsable. Mais quand cela implique leurs proches, soit leurs proches fichent le camp soit s'ils ne le peuvent pas à cause d'attachements affectifs ou manque de moyens matériels, ils ont leur vie détruite par cette négativité.

Et tout ça ne tient qu'à un fil : Changer son regard sur les choses. Il n'y a pas besoin de coussin de méditation pour cela. Juste un travail quotidien qui, avec le temps, une fois la mauvaise habitude diminuée et la nouvelle habitude ancrée, ne devient plus nécessaire. Plus l'ego est négatif, pessimiste, crispé, plus il se renforce. L'ego adore la négativité.
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