ted a écrit :
Est-ce qu'on ne traverse pas les même états que les autres mystiques (chrétiens, soufis, hindouïstes) ?
jusqu'à un certain point oui, mais les premiers disciples du Bouddha (et le Bouddha lui même) ont commencé par être des brahmanes et des ermites solitaires suivant le brahmanisme c'est pour cela qu'ils ont adhérés très vite aux enseignements du Bouddha qui les délivrait de ce qui les entravait : il n'y a pas d'atman ...
la rupture se situe au niveau de l'existence du soi ...
le chrétien le soufiste et tous les éternalistes peuvent arriver à percevoir cette expérience mais alors il leur faudra aller plus loin comme les disciples du Bouddha ...
ted a écrit :Tinhy l'a dit : l'âme se serait l'équivalent du continuum de conscience dans le mahayana.
Possible. Mais dans le mahayana, on cherche à sauver le courant de conscience? Il est susceptible d'être jugé, et éventuellement condamné pour l'éternité, sans rémission, comme l'est l'âme dans le christianisme? Il me semble que non. D'un autre côté, c'est vrai que les tenants de l'apocatastase chrétienne pensaient que toutes les âmes pourraient être sauvées, donc...
Ce sont des questions un peu oiseuses, désolée. On peut faire des rapprochements entre bouddhisme et christianisme, comme entre bouddhisme et judaïsme, et bouddhisme et islam, c'est évident : si l'on en éprouve le besoin, pourquoi s'en priver?
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
En fait chercher l'équivalent, je crois que c'est encore un moyen de se fourvoyer, car en fait il faut mettre en relation deux façons de penser différentes, donc on ne peut faire de mise en relation simple, car c'est des siècles d'histoire, d'évolution de la pensée, qui ont abouti soit à une notion telle que l'âme, ou l'atman, qui sont à mettre en perspective.
La seule chose commune rassemblant tout le monde de façon simple, étant le silence, étant revenir au corps, revenir à sa respiration, revenir à prendre conscience de son esprit par et dans son corps.
regardez, on a Jean-Yves Leloup qui pratique tout ça, dans le cadre chrétien orthodoxe, et qui fait des liens avec le zen dans ses retraites d'enseignement.
Mais si on y regarde de prèt et qu'on est un peu coquin, on verra que les brahmanes, ont été délivré de l'atman par le bouddhisme...mais le Bouddha aurait-il eu le discours qu'il a eu sans la notion d'atman???....pas si sûr. Mais c'est un discours relatif, il s'adapte à une condition socio-culturelle.
Chez nous, on peut penser que l'âme est une notion qui est une vision substantielle de l''esprit humain. Ce que le bouddhisme ne soutient pas : aucune identité qui continue à transmigrer. Rien qui ne demeure, le paradis ou l'enfer c'est juste des mondes de transmigration karmiques liés à nos conditionnements, aveuglements, mais l'ultime reste silencieux, sans appui conceptuel, sans demeure fixe, au-delà de toute notion...qui restent des spéculations intellectuelles qui gonflent les manuels de théologie, les commentaires de sutras, et tutti quanti. Qui pour enrichissantes soient-elles restent des constructions intellectuelles à ne pas prendre pour le tout, mais juste une partie du réel.
Question concrète : y a-t-il des membres du forum qui emploient des pratiques hésychastes? La prière du coeur par exemple, pour ne citer que la plus connue (et pas la plus facile, loin de là)?
Et si oui, pourquoi?
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Je précise que ma question est sérieuse, qu'elle ne contenait aucune moquerie et que pratiquer la prière du coeur, pour un bouddhiste, ne me paraît rien avoir d'absurde : son efficacité est fondée sur une association intime entre respiration et pensée très proche de celle de la méditation sur le souffle du bouddhisme. La manière dont on "ramène" la conscience dans le coeur par cette prière est également proche de certaines pratiques chinoises. Donc elle constitue sans doute un bon entraînement bouddhiste, et je ne serais pas du tout étonnée que certains la pratiquent avec fruit.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
wikipedia a écrit :L’apocatastase est une notion philosophique ou religieuse qui affirme la restauration finale, soit du monde qui se reconstitue après sa destruction (thèse philosophique) soit des âmes ou des choses qui retournent auprès de Dieu en leur pureté originelle (thèse religieuse).
wikipedia a écrit :L’apocatastase est une notion philosophique ou religieuse qui affirme la restauration finale, soit du monde qui se reconstitue après sa destruction (thèse philosophique) soit des âmes ou des choses qui retournent auprès de Dieu en leur pureté originelle (thèse religieuse).
Merci Lupka.
Si on parle au sens bouddhiste, ça pourrait renvoyer à l'Eveil final de la nature de bouddha qui reconnaît sa nature originelle.
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Coucou Tinh'Y, juste pour te faire un bisou.
C'est quoi l'apocatastase, Flocon ?
Merci Lupka.