Bouddhisme et maladie

ted

Jean a écrit :Je suis persuadé que la pratique du yoga, tai chi, Qui Gong, de la méditation a un pouvoir de guérison. Mais cela dans une certaine limite, sinon tous les grands maîtres de méditation ne devraient jamais tomber malades et auraient du mourir centenaires et en parfaite santé.

La pratique de toutes ces disciplines permet surtout de na pas être perturbé par la souffrance, la maladie et la mort.

Au fond, cela peut être un test. Si on n'est pas perturbé par cela, c'est que la pratique est bonne.
C'est sur que ça ne rend pas immortel. :D Quoique... :)

En tout cas, ça éradique clairement une grande quantité de maladies chroniques liées au stress !
Dernière modification par ted le 14 septembre 2012, 00:25, modifié 2 fois.
Katly

Sourire a écrit :N'en reste pas moins que la formule "quand on en a un, on ne se rajoute pas l'autre" est bizarre.
Est-ce un conseil ou une affirmation ?
C'était pour souligner de garder ou de trouver ou de retrouver un état d'esprit fort, une joie sereine même dans la maladie, ce n'est pas pour rien que des équipes de clown font rire les enfants dans les hôpitaux, par exemple. Cet état d'esprit influence la guérison, ou permet mieux affronter la mort, tout comme le calme de la méditation, une certaine confiance. A plus forte raison quand elle est psychologique.
Car sinon c'est se créer, se rajouter une emprise sur soi-même. C'est vrai qu'on est obligé d'accepter les réactions du corps et du cerveau aussi, mais sans être submergé par sa maladie, plutôt vivre avec dans le présent. Et on est pas que ça.

Quand on va bien, on fait du bien aux autres, ça ne plaît pas forcément à tout le monde, mais c'est comme ça. jap_8
Katly

Je connais un bon-vivant, et une déprimée qui croient que je me prive, que mon Bouddha c'est d'la déco et que je fais "zazen" pour m'marrer, pour la ligne et la forme, pour les emmerder, parce je ne fais plus ce qu'ils veulent, je ne suis plus ce qu'ils ont connu. Je leurs dis "oui ! oui, c'est pour le fun." Comme ça j'ai la paix. Ils ne comprennent rien. :D
Un jour, en l'accompagnant à la gare, mon fils m'a demandé : "mais pourquoi tu fais tout ça ? la méditation, le végétarisme ? tu veux vivre plus longtemps ?" je l'ai regardé dans les yeux et j'ai souris, nous avons continué à marcher....
Sourire

Il y a... Longtemps... Quand on a décidé de m'opérer, foutant par terre le tout premier stage d'archeologie que j'aie réussi à décrocher (pour rien en plus car finalement, l'opération a été repoussée de deux mois), mes parents ont été stupéfaits de ma réaction. Ils s'attendaient... Je ne sais pas à quoi, mais sûrement pas à me voir rester solide, tranquille, paisible. Après tout, cette opération, je risquais d'y laisser la vie !
Le fait est que pour la première fois depuis très longtemps, j'étais "bien avec moi-même", "bien en moi-même". Quitte ou double. Je manquais mon stage... Mais j'allais guérir.
C'est drôle à dire, c'est je n'avais pas la sensation d'être soutenue. Ou bien mal. Je savais bien qu'on voulait m'aider... Mais tout ce qu'on me disait tombait comme des coups de couteaux. J'étais seule avec mes crayons... Et j'arrivais de moins en moins à les tenir. Pour copier mes cours, bien sûr, mais aussi pour dessiner !!! Alors j'apprenais à le faire avec l'autre main. En fait, je me dirigeais tout droit vers le moment où je ne ne pourrais plus rien tenir. Dans ces conditions, l'archeo...

Que le moral soit important, je suis d'accord, mais ça n'est pas forcément une question de sourire. Plutôt de courage... De motivation... D'aller-en-avant... Car je vous assure qu'en ce temps-là, je n'avais vraiment pas envie de rire. Pourtant, j'ai étonné le chirurgien par ma rapidité à récupérer. On avait prévu deux mois de rééducation, je ne les ai pas fait. On était en septembre. J'ai juste effectué ma rentrée avec une semaine de retard.

Je n'étais pas bouddhiste, alors. Mes parents m'ont élevée en athée... Mais je me suis posé beaucoup de question. Mon médecin traitant m'avait conseillé le yoga parce qu'il n'arrivait pas à m'ausculter sans déclencher un fou-rire. C'était très reposant pour mes pauvres neurones survoltés alors j'en faisais souvent. Mais à l'époque, c'était hors de toute connaissance du bouddhisme.
Katly

Oui, je comprends.
Sans courage, nous serions peut-être mort aujourd'hui. jap_8
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