Coucou Jules,jules a écrit :
Bonjour Dharmadhatu
Il faudrait peut-être définir ce terme, "parfait". Je pense qu'il prète à confusion.
Par exemple, j'ai souvenir de ce maître zen reconnu, je crois que c'était le maître de S. Suzuky, qui disait qu'il entendait à longueur de temps son maître décédé le gronder, et que du coup à force de se prosterner, il en avait des cales au front. Ceci semble être le fait d'une grande humilité il me semble, humilité qui ne peut véritablement être ressentie que si on voit, (alors comment l'appeler), sa propre "imperfection" ; dans le sens de faiblesses, défauts.
Alors, le mieux est peut-être, je dis bien peut-être, de ne pas séparer perfection et imperfection et voir cela comme un tout réalisé harmonieusement en la personne d'un être qu'on appellera un éveillé, un vainqueur, un Bouddha, mais non peut-être un être parfait, ou alors un être transcendant instant après instant son imperfection, dans l'acte impersonnel de maîtrise comme j'ai voulu l'expliquer plus haut. Cela impliquerait une dynamique dans l'individu.
Avoir conscience de cette dynamique me semble nécessaire, pour la raison même que j'essayais d'exprimer aussi plus haut, à savoir que c'est à partir de situations imparfaites que l'acte juste et maîtrisé pourra jaillir, que l'acte juste pourra être dit adéquat, parfait si on veut. Voilà, je crois que j'ai mis la main sur ma pensée. Ce qui me gêne dans ce terme, c'est qu'il n'implique pas si on ne le contrebalance pas par son opposé, à savoir l'imperfection, cette dynamique qui est mouvement, qui est vie.
Je ne sais pas ce que tu en penses ou ce que les autres en pensent, mais en tous les cas, moi ce terme me gêne.
J'espère trouver un éclairage là dessus, étant donné qu'il me semble qu'il est effectivement employé pour parler du Bouddha...Du moins dans la traduction que nous en faisons avec toute les difficultés que le fait de traduire les mots comporte. En effet on pourrait dire que le terme d'origine ne comporte pas l'idée de "sans défauts, sans faiblesses" que le terme "parfait" en français me semble contenir.
A suivre
<<metta>>
je ne sais pas quoi en penser, à part que c'est très métaphysique.
Dans ma tradition, le mot "buddha" est expliqué selon les deux syllabes et, pardon, mais je trouve cette explication plus simple: 1) élimination de tous les facteurs perturbateurs, et 2) épanouissement de toutes les qualités jusqu'à l'omniscience.
Après, on peut en revenir au sujet de Is Enlightenment Possible?, mais à ce moment-là chacun doit pouvoir analyser ça pour lui-même. Une piste: si l'homme est perfectible, y a-t-il une limite à sa perfectibilité ? Sans aller voler dans les sphères intellectuelles, simplement constater que nous nous sommes améliorés depuis notre enfance sur certains points: nous avons appris, et donc éliminé un peu d'ignorance au fil des années. C'est concret. Pourquoi y aurait-il une limite à notre capacité d'amélioration ?
Sinon, à moins que je comprenne mal l'avis des détracteurs de la perfection (au sens propre), l'Eveil serait-il simplement être toujours aussi ordinaire et défectueux qu'avant sauf qu'on en a pleinement conscience ? Je n'y trouve quant à moi aucun intérêt, mais sans doute est-ce dû à ma compréhension incomplète de ce que pourrait signifier l'Eveil ailleurs que dans le Mahayana indo-tibétain.
Un Maître, si on parle objectivement, n'est pas obligatoirement un Bouddha, loin s'en faut, mais le propos du Bouddhisme tantrique est clair: l'utilisation de moyens habiles. Je pourrais faire ici un exposé des principes tantriques (selon mes connaissances limitées du sujet), mais pourquoi ne pas revenir ici au fond du sujet selon lequel le Gourou Yoga impliquant la vision pure du Maître fonctionne très bien et rend de nombreux pratiquants toujours plus humains: tolérants, généreux, patients, compréhensifs, joyeux, ouverts etc... ? (dans mon cas, loin de m'apporter ces précieuses qualités, cela me fait au moins aspirer à les cultiver).
Comme dans le cas de l'homoparentalité, n'est-il pas plus judicieux de se pencher pragmatiquement sur l'expérience des enfants de parents gays ?