Re: Le moine nu
Publié : 05 octobre 2012, 09:44
Il n'y a vraiment pas lieu de t'excuser Lausm. Sincèrement, je n'ai retenu aucune agressivité de ta part.
Comment dire... Ce que dénonce l'article existe, c'est un fait. On ne va pas revenir sur ce que tout le monde comprend : la vulnérabilité de certaines personnes, conjuguée au comportement inacceptable de certains "maîtres". Ca existe partout et pas seulement dans "les" bouddhismes. Personnellement, ça ne me touche pas. Je veux dire que ça ne blesse pas ma susceptibilité ou ne provoque pas en moi de réaction parce que ça secouerait ou remettrait en doute ma démarche bouddhique.
Le problème, c'est que ça risque d'être pris pour une vérité, généralisée qui poterait gravement le discrédit sur des pratiques et des pratiquants alors que les unes et les autres n'ont rien à voir avec ça. Pourquoi ? Parce que l'article n'est pas bâti de façon honnête. L'auteur utilise des procédés qui entraînent le lecteur, le canalisent vers sa conclusion. Il pose un certain nombre de faits mais les replace dans un cheminement intellectuel déviant. C'est un procédé rhétorique bien connu de tous les politiciens mais aussi de tous ceux qui n'osant avouer leur erreur ou leur échec, en cherchent l'explication à l'extérieur. Donc, je ne suis pas d'accord avec Flocon : ce n'est pas un témoignage concret. Mais pas du tout. C'est une réflexion de l'auteur, romancée. Sa petite histoire introductive (est-elle réelle ou relookée pour les besoins de la cause, qu'en savons nous ? Ne soyons pas aussi crédule envers lui qu'il ne l'a été envers son gourou) a mille interprétations différentes qui peuvent aboutir à des conclusions qui n'ont que peu à voir avec la gourou-dévotion.
De manière plus générale, les circonstances dans lesquelles l'auteur explique qu'il a découvert le BT et qu'il y a adhéré - trop vite et sans observer les conseils sur l'observation préalable du maître sans doute - expliquent certainement, en partie au moins, ses déboires.
Bref, la méthode n'est pas honnête même si, sur le fond, ce qui est dénoncé est vrai pour certains. Il aurait fallu s'y prendre autrement.
Beaucoup de gens parlent de "leur maître" mais c'est un abus de langage. Est-ce que ce maître est au courant qu'il est "leur maître" ? A ma connaissance, il y a une période d'observation préalable de trois ans au moins. Pas de secret là-dedans, rien d'ésotérique : au bout de 3 ans, une fois le coup de foudre et les obscurcissements résultant de l'exotisme atténués, on voit tous les défauts du "maître" ! C'est un peu comme dans une histoire d'amour. En quelques mois, c'est le divroce ! C'est là que l'on peut voir si c'est bien lui ou non. Mais encore faut-il qu'il accepte. Ensuite, l'histoire d'oublier ses défauts, etc. est présentée d'une manière insidieuse. En fait, pour que l'enseignement puisse être écouté avec profit, il faut une certaine "qualité" d'écoute. Elle n'est pas là si l'esprit est obscurci par des émotions liées à celui qui dispense l'enseignement. Enfin, et surtout !, le seul maître envers lequel, en fin de compte, nous avons une dévotion complète, c'est notre maître intérieur. Et ce maître extérieur, qui est sensé avoir l'expérience que nous recherchons, ne fait que nous aider à le trouver. Et tant que nous sommes dans la dualité, il peut nous y aider. Bon, Patrul Rinpoché explique tout cela bien mieux que moi dans Le Chemin de la Grande Perfection mais il existe, dans toutes les traditions tibétaines d'innombrables chapitres sur ce sujet précis.
Personne ne dira sur un forum : oui Flocon, je pratique la dévotion à tel maître...
Le simple fait de l'annoncer amènerait à se poser certaines questions. Mais, nous pouvons imaginer ce qu'un tel lien peut apporter en lisant Patrul Rinpoché :
Supposons un vulgaire tronc d'arbre tombé au cœur d'un forêt de santals du Malaya. Au bout de nombreuses années il finira par prendre l'agréable odeur du santal ; tout ordinaire qu'il soit, il en viendra à répandre un parfum...
Comment dire... Ce que dénonce l'article existe, c'est un fait. On ne va pas revenir sur ce que tout le monde comprend : la vulnérabilité de certaines personnes, conjuguée au comportement inacceptable de certains "maîtres". Ca existe partout et pas seulement dans "les" bouddhismes. Personnellement, ça ne me touche pas. Je veux dire que ça ne blesse pas ma susceptibilité ou ne provoque pas en moi de réaction parce que ça secouerait ou remettrait en doute ma démarche bouddhique.
Le problème, c'est que ça risque d'être pris pour une vérité, généralisée qui poterait gravement le discrédit sur des pratiques et des pratiquants alors que les unes et les autres n'ont rien à voir avec ça. Pourquoi ? Parce que l'article n'est pas bâti de façon honnête. L'auteur utilise des procédés qui entraînent le lecteur, le canalisent vers sa conclusion. Il pose un certain nombre de faits mais les replace dans un cheminement intellectuel déviant. C'est un procédé rhétorique bien connu de tous les politiciens mais aussi de tous ceux qui n'osant avouer leur erreur ou leur échec, en cherchent l'explication à l'extérieur. Donc, je ne suis pas d'accord avec Flocon : ce n'est pas un témoignage concret. Mais pas du tout. C'est une réflexion de l'auteur, romancée. Sa petite histoire introductive (est-elle réelle ou relookée pour les besoins de la cause, qu'en savons nous ? Ne soyons pas aussi crédule envers lui qu'il ne l'a été envers son gourou) a mille interprétations différentes qui peuvent aboutir à des conclusions qui n'ont que peu à voir avec la gourou-dévotion.
De manière plus générale, les circonstances dans lesquelles l'auteur explique qu'il a découvert le BT et qu'il y a adhéré - trop vite et sans observer les conseils sur l'observation préalable du maître sans doute - expliquent certainement, en partie au moins, ses déboires.
Bref, la méthode n'est pas honnête même si, sur le fond, ce qui est dénoncé est vrai pour certains. Il aurait fallu s'y prendre autrement.
Beaucoup de gens parlent de "leur maître" mais c'est un abus de langage. Est-ce que ce maître est au courant qu'il est "leur maître" ? A ma connaissance, il y a une période d'observation préalable de trois ans au moins. Pas de secret là-dedans, rien d'ésotérique : au bout de 3 ans, une fois le coup de foudre et les obscurcissements résultant de l'exotisme atténués, on voit tous les défauts du "maître" ! C'est un peu comme dans une histoire d'amour. En quelques mois, c'est le divroce ! C'est là que l'on peut voir si c'est bien lui ou non. Mais encore faut-il qu'il accepte. Ensuite, l'histoire d'oublier ses défauts, etc. est présentée d'une manière insidieuse. En fait, pour que l'enseignement puisse être écouté avec profit, il faut une certaine "qualité" d'écoute. Elle n'est pas là si l'esprit est obscurci par des émotions liées à celui qui dispense l'enseignement. Enfin, et surtout !, le seul maître envers lequel, en fin de compte, nous avons une dévotion complète, c'est notre maître intérieur. Et ce maître extérieur, qui est sensé avoir l'expérience que nous recherchons, ne fait que nous aider à le trouver. Et tant que nous sommes dans la dualité, il peut nous y aider. Bon, Patrul Rinpoché explique tout cela bien mieux que moi dans Le Chemin de la Grande Perfection mais il existe, dans toutes les traditions tibétaines d'innombrables chapitres sur ce sujet précis.
Personne ne dira sur un forum : oui Flocon, je pratique la dévotion à tel maître...
Le simple fait de l'annoncer amènerait à se poser certaines questions. Mais, nous pouvons imaginer ce qu'un tel lien peut apporter en lisant Patrul Rinpoché :
Supposons un vulgaire tronc d'arbre tombé au cœur d'un forêt de santals du Malaya. Au bout de nombreuses années il finira par prendre l'agréable odeur du santal ; tout ordinaire qu'il soit, il en viendra à répandre un parfum...