Bilan de votre pratique ?

onmyway

Ou alors, à la retraite, les trois refuges magiques que sont la vie personnelle, familiale et professionnelle, se joignent en une seule vie, et on a alors 63 comportements à changer pour une seule personne dans toute son existence!
La classe, à la retraite on a le temps de bosser sur soi!
D'ailleurs, ça devrait servir à ça, la retraite, tout comme les vacances d'été servaient à faire les moissons!
Et ceux qui ne sont ni moines, qui n'ont ni famille, ni "travail en société", ni retraite, ils font quoi ? :mrgreen:
Pour ma part, j'ai pris ma "retraite" après les "bac et études, sans interet " et quelques petits boulots plutot ingrats !
Et depuis je travaille pour moi, et sur moi quand je peux ou veux !
Quand ton propre chemin est ton seul refuge, tu dois rester vigilant pour ne pas dérailler ;)
Sans allusion sinitre avec le train en espagne;
J'hésitais justement lors de mon prochain test de virée entre le train, bus ou autres, pour alterner et transporter vélo et bagages; mais je crois que je vais en rester au vélo, au stop et à la voile, ça parait plus sur que de faire confiance à d'autres !
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Butterfly_tenryu
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jules
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Quand ça cogite un peu trop dans ma tête, je mets en contact mon pouce et mon index, ou je touche un objet, et je me concentre sur la sensation. Alors, la plupart du temps, ça calme le jeu. J'emplois ce petit procédé, ainsi que bien d'autres, ces moyens habiles, parce que, même si je suis en pleine tempête, j'ai cette petite loupiote qui me dit que tout cela n'est qu'illusion, production de mon instabilité du moment, et que précisément, il me suffit de calmer le mental pour que tous ces nuages lourds ne cèdent la place à une éclaircie me laissant libre de toutes ces formes de questionnements tenaces, de ces doutes, qui me semblaient devoir obtenir une résolution. Et même si ces procédés, s'avèrent parfois inefficaces sur le moment, ma petite loupiote me dit que ce n'est qu'une question de temps avant que toutes ces illusions ne finissent par se dissoudre définitivement, alors cela me donne la force de prendre mon mal en patience, d'assumer mon karma.

Ca, c'est la méditation ainsi que la lecture des maîtres qui m'ont apporté ce bienfait, cette petite loupiote, cette foi profonde. Parfois, quand j'ai un peu plus de temps, je me contente simplement de regarder un film, ou de lire un bouquin, ou d'aller nager ; de me distraire en quelque sorte. Et quand j'ai fini mon repas, je vais laver mon bol. Mon travail est très stabilisant aussi pour moi.

Avant, lorsque je n'avait pas cette petite loupiote, je m'acharnais à trouver les réponses à ces questions que je me posais de manière quasi obsessionnelle, certain que j'étais que la résolution de la Grande Affaire, se trouvait au bout de ces dernières, lorsqu'enfin je serais parvenu à cogiter de manière juste, à trouver peut-être le Mot De La Fin. En réalité, ce qu'il y avait d'obsessionnel dans tout ceci relevait autant de mon acharnement à me poser des questions qu'à en trouver les réponses. Autrefois, je ne me serais jamais autorisé à simplement prendre le fait de me distraire comme une solution. A présent, grâce à cette petite loupiote, à ces différents moyens habiles, je me contente d'abandonner ces questionnements eux mêmes, ainsi que les réponses qu'ils semblent, de manière illusoire, vouloir exiger de moi.

C'est ainsi que je comprends le non né, comme "espace" inconscient, non perçu, non éprouvé, non ressenti, comme ce Ravin dans lequel se perdent, se dissolvent nos préoccupations une fois qu'elles ont été oubliées, radiées de notre espace de perception, de notre vécu, rayées de notre conscience. Qui pourrait éprouver ou parler d'une chose qu'il a définitivement oublié, qui se serait perdue dans ce ravin, le "Ravin du monde" comme le nommait Lao Tseu, ce "lieu" où se trouve la véritable paix. <<metta>>
Katly

jap_8

Je ne fais pas de bilan précis, je prends les bonnes choses, les problèmes qui se présentent au fur et à mesures, si un truc coince, je remets ça en question.

Déjà c'est une prise de conscience que ça cogite trop pour mettre le contact, se détacher de l'obsession, y renoncer, pour décider d'allumer la petite loupiote.
Pour calmer le jeu, je vais me rappeler de toucher plus attentivement la poignée de chaque porte à ouvrir toute la journée. Me concentrer sur les activités quotidiennes, faire du ménage, ou aller me faire un thé très lentement, prendre un ouvrage de couture qui attendait, un pastel, un mandala pour revenir à des sensations présentes, me recentrer.
J'emploie la distraction aussi, je dis "aller, regarde un bon film à la tv, ce doc passionnant, écoute une bonne musique relax", " va à la biblio, en marchant tranquillement ou va voir le chat qui dort"... "laisse tout ça, débloque, laisse passer, laisse se désagréger tout ça". Je fais ces choses et tout ce qui était si obsédant disparaît, oui comme les nuages, le soleil derrière la vallée, les feuilles balayés par le vent.

Si on va marcher au bord d'un rivage ou dans des montagnes, en forêt, on voit au cours de la marche changer et se dissoudre les pensées. Je reviens parfois de la forêt comme si le vent dans les arbres, et sur les rochers, avaient érodé un trop plein de pensées dans mon esprit. Je ne suis plus la même qu'à l'arrivée. Il me faut juste être présente, laisser faire la forêt, être la forêt.

Du coup, si la pensée obsédante demandait une solution, une réponse, elle viennent naturellement, parfois étonnantes.
ted

jules a écrit :Avant, lorsque je n'avait pas cette petite loupiote, je m'acharnais à trouver les réponses à ces questions que je me posais de manière quasi obsessionnelle, certain que j'étais que la résolution de la Grande Affaire, se trouvait au bout de ces dernières, lorsqu'enfin je serais parvenu à cogiter de manière juste, à trouver peut-être le Mot De La Fin. En réalité, ce qu'il y avait d'obsessionnel dans tout ceci relevait autant de mon acharnement à me poser des questions qu'à en trouver les réponses. Autrefois, je ne me serais jamais autorisé à simplement prendre le fait de me distraire comme une solution. A présent, grâce à cette petite loupiote, à ces différents moyens habiles, je me contente d'abandonner ces questionnements eux mêmes, ainsi que les réponses qu'ils semblent, de manière illusoire, vouloir exiger de moi. <metta>>
Je me souviens de quelques-uns de tes échanges avec Chakkyam et je comprends peut être ce que tu veux dire. :oops: Je trouve que tu as changé. Tu as gagné en humanité ce qui s'est allégé en érudition et perfectionnisme. Je me permets de le dire parce que tu en parles, sinon, j'aurais rien dit. :) Je ressens comme une sorte de bienveillance qui émane de toi, alors qu'auparavant, je percevais une sorte de malice intellectuelle. Bref, t'as changé. Même si tu es sans doute apte à refaire les mêmes exercices de style qu'auparavant, la différence, c'est que maintenant, tu n'y crois plus. Tu les vois pour ce qu'ils sont. loveeeee
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jules
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Merci pour ton regard Ted, c'est courageux. :)

Il y'a aussi que depuis un moment, même si je passe encore pas mal de temps sur le forum, ce n'est plus mon activité principale. J'ai trouvé un job, je me suis installé dans une région qui me convient mieux, je bouge mon corps en faisant de la nage quasiment tous les jours, dans la mer, avec les poiscailles, masque et tuba...Quand je sors de là, j'ai les compteurs toujours à zéro, c'est un bain de jouvence. Bref, je suis porté par plus de mouvement, du coup, j'ai l'impression que ça stagne moins dans le corps-esprit.
la méditation, c'est vraiment un truc très important dans ma vie, mais compter là dessus pour tout résoudre, ou comme seul mur porteur, comme je l'ai fait, était un peu immature je pense, encore un peu trop imprégné de magie si je puis dire. D'ailleurs dans l'enseignement du zen, il n'y a pas que la méditation, il y'a le travail justement, l'exercice physique au travers de la pratique des arts martiaux, etc. bref, une discipline de vie.
Ma vie il y'a encore peu était vraiment très très indisciplinée, sans quasiment rien de structurant... <<metta>>
Katly

Je me permets de confirmer le changement chez toi Jules que j'ai remarqué également. :)

Super la mer ! delphinus ha, j'étais pas loin, en parlant de rivage, alors ? :D La nature, a une sorte de pouvoir vivifiant, purifiant pour le corps et l'esprit, l'exercice nourrissant aussi.
Et plein de bon zazen, bon chemin Jules. jap_8
Et bravo pour le job "stabilisant", épanouissant !
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jules
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jap_8

<<metta>>
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jules
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Ce que j'ai réalisé dans ma pratique, je le traduirais également ainsi, de manière métaphorique :

L'Etre est un pont de souffrance, qui du non être, mène au non être. love3

FleurDeLotus
ted

je crois avoir compris ceci :
  • Le non-être est un pont de clarté et de félicité, qui relie l'être à l'être. <<metta>>
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