Vous en concluez quoi ?
Vivre sans attachements: mission impossible ?
Notre corps humain est dit être un support précieux pour atteindre l’Eveil. Tant que cela sera le cas, il convient de le préserver, sa santé d’abord, et ce qui permet de subsister dans notre monde sublunaire.
Envisager les choses de cette façon donne peut être l’impression d’un certain détachement, mais il y a aussi tout ce qui appartient à l’instinct (et que l’on partage avec les animaux, d’ailleurs on en est une sorte aussi) et qui fait que, ma foi, dans certaines circonstances, on peut mordre
Donc oui, le détachement...mais c’est peut être un long chemin...
Pour le trousseau de clefs, je me demande bien pourquoi on le recherche avec souvent pas mal d’inquiétude lorsqu’on l’égare....
Envisager les choses de cette façon donne peut être l’impression d’un certain détachement, mais il y a aussi tout ce qui appartient à l’instinct (et que l’on partage avec les animaux, d’ailleurs on en est une sorte aussi) et qui fait que, ma foi, dans certaines circonstances, on peut mordre
Donc oui, le détachement...mais c’est peut être un long chemin...
Pour le trousseau de clefs, je me demande bien pourquoi on le recherche avec souvent pas mal d’inquiétude lorsqu’on l’égare....
L’instant présent 
Entre vivre avec des attachements ou vivre sans attachements, il y a plusieurs couches. Une fois les attachements identifiés, la quantité d'attachements est proportionnelle au degré d'engagement dans la voie de libération.
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Sabba danam dhammadanam jinati - Le don du Dhamma surpasse tout autre don
Dhammapada
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Dhammapada-
ted
Je réfléchissais à tout ça en fermant ma porte. Et je me disais que, finalement, c'est au moment où on perd ses clés qu'on peut savoir si on a de l'attachement. C'est notre réaction qui est significative.
Le renoncement, à mon avis, ce n'est pas le refus de posséder quelque chose.
Mais plutôt, le refus de céder aux émotions négatives en cas de dépossession.
Alors, bien sur, si on ne possède rien, on ne risque pas de souffrir de la perte de ce qu'on ne possède pas. Mais c'est un peu tricher, non ?
On n'a pas coupé la racine de l'attachement.
La mauvaise herbe repoussera à la moindre occasion.
Dans Dharma vivant, de Jack Kornfield, un maître (il me semble que c'est Ajahn Chah) raconte l'histoire d'un moine de la forêt, qui vivait dans une hutte (dans la forêt), sans aucun objet, mobilier ou vêtements, à part une paillasse, sa robe de moine et son bol à aumônes. Le moine ne possédait rien. Mais vraiment rien !
Le vrai rien, de chez "rien".
Il méditait toute la journée.
Un jour, le maître le trouve en pleurs, inconsolable, couché sur sa paillasse...
Inquiet, il lui demande ce qui ne va pas ? Le moine lui tend alors son bol à aumônes, qui s'était brisé et était devenu inutilisable. C'était la seule chose qu'il possédait et il s'y était attaché. Ca fait réfléchir quand même...

Le renoncement, à mon avis, ce n'est pas le refus de posséder quelque chose.
Mais plutôt, le refus de céder aux émotions négatives en cas de dépossession.
Alors, bien sur, si on ne possède rien, on ne risque pas de souffrir de la perte de ce qu'on ne possède pas. Mais c'est un peu tricher, non ?
On n'a pas coupé la racine de l'attachement.
La mauvaise herbe repoussera à la moindre occasion.
Dans Dharma vivant, de Jack Kornfield, un maître (il me semble que c'est Ajahn Chah) raconte l'histoire d'un moine de la forêt, qui vivait dans une hutte (dans la forêt), sans aucun objet, mobilier ou vêtements, à part une paillasse, sa robe de moine et son bol à aumônes. Le moine ne possédait rien. Mais vraiment rien !
Un jour, le maître le trouve en pleurs, inconsolable, couché sur sa paillasse...
Inquiet, il lui demande ce qui ne va pas ? Le moine lui tend alors son bol à aumônes, qui s'était brisé et était devenu inutilisable. C'était la seule chose qu'il possédait et il s'y était attaché. Ca fait réfléchir quand même...

Quoique l'on possède, quelque soient nos attachements, au moment de la mort, il faudra tout lâcher, on ne nous demandera pas notre avis !
Mais le karma n'est pas perdu, il nous attend dans la (les) vie(s) suivante(s), pourvu qu'il n'y ait que de bonnes surprises
<<metta>>
Mais le karma n'est pas perdu, il nous attend dans la (les) vie(s) suivante(s), pourvu qu'il n'y ait que de bonnes surprises
<<metta>>
L’instant présent 
A propos du bol pris comme objet d'attachement, voire comme ami ou enfant de substitution, Ryôkan, le fameux moine Zen du XVIIIème siècle, avait composé plusieurs poèmes :
Mon joli petit bol
Je l'ai depuis des années
Mais je l'ai posé en chemin, quelque part, perdu!
Comment le retrouver?
Mon coeur est angoissé.
Je vais je viens
Sous le ciel étoilé
Le cherchant.
Le voici : on me le rapporte!
Quelle joie!
Au bord du chemin, cueillant des violettes
J'ai déposé mon petit bol, mon petit bol, et oublié!
Mais si je l'oublie, personne ne le prendra,
Ah, mon pauvre petit bol!
Ce qui est traduit par "petit bol" s'écrit littéralement en japonais "enfant-bol", et les poèmes jouent avec cette ambiguïté. On sait que Ryôkan souffrait cruellement d'être sans famille, et il se moque un peu lui-même, avec tendresse, de sa tendance à l'attachement qui faute d'autre objet, s'était portée sur un bol.
Mon joli petit bol
Je l'ai depuis des années
Mais je l'ai posé en chemin, quelque part, perdu!
Comment le retrouver?
Mon coeur est angoissé.
Je vais je viens
Sous le ciel étoilé
Le cherchant.
Le voici : on me le rapporte!
Quelle joie!
Au bord du chemin, cueillant des violettes
J'ai déposé mon petit bol, mon petit bol, et oublié!
Mais si je l'oublie, personne ne le prendra,
Ah, mon pauvre petit bol!
Ce qui est traduit par "petit bol" s'écrit littéralement en japonais "enfant-bol", et les poèmes jouent avec cette ambiguïté. On sait que Ryôkan souffrait cruellement d'être sans famille, et il se moque un peu lui-même, avec tendresse, de sa tendance à l'attachement qui faute d'autre objet, s'était portée sur un bol.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
-
ted
Belle illustration, ce poème, Flocon.Flocon a écrit :Ce qui est traduit par "petit bol" s'écrit littéralement en japonais "enfant-bol", et les poèmes jouent avec cette ambiguïté. On sait que Ryôkan souffrait cruellement d'être sans famille, et il se moque un peu lui-même, avec tendresse, de sa tendance à l'attachement qui faute d'autre objet, s'était portée sur un bol.
C'est tout à fait ça. ba11
FA a écrit :Tôt ou tard nous serons amenés à nous détacher de toutes nos terrestres possessions...![]()
![]()
Voilà. Cette puissante envie de posséder ne s'arrête pas à la mort...Longchen a écrit :Quoique l'on possède, quelque soient nos attachements, au moment de la mort, il faudra tout lâcher, on ne nous demandera pas notre avis ! Mais le karma n'est pas perdu, il nous attend dans la (les) vie(s) suivante(s), pourvu qu'il n'y ait que de bonnes surprises<<metta>>
Les possessions disparaissent, mais l'envie reste ! Et c'est elle qui serait la cause des renaissances.
En même temps, c'est quelque chose que je peux comprendre : si au moment de mourir, on n'a connu que les plaisirs terrestres S_pom_pom , on n'a pas envie que ça s'arrête. Mais si on a entrevu une autre dimension de la conscience, on est sans doute moins attaché.
Mais comme je n'ai jamais connu d'états d'extase grandioses, préfigurant le nirvana,
Selon ce que je lis on n’est pas seulement attaché aux plaisirs (c.à.d à ce qui nous fait du bien), en fait on est attaché à ce qui nous fait souffrir, cela nous fait du mal et on y retourne, du fait des conditionnements, empruntes karmiques, habitudes.
<<metta>>
<<metta>>
L’instant présent 
-
Jean
Vivre sans attachements cela doit être possible pour la personne qui a réalisé l'état de Bouddha.
En attendant ce jour béni, il doit être possible de diminuer peu à peu ses attachements grâce à la pratique et au sentiment de plénitude qu'elle fait découvrir progressivement et qu'elle stabilise.
En attendant ce jour béni, il doit être possible de diminuer peu à peu ses attachements grâce à la pratique et au sentiment de plénitude qu'elle fait découvrir progressivement et qu'elle stabilise.
