Je ne suis pas le maître qu'il te faut !

ted

Sourire a écrit :Je n'ai rien dit. ni 1 ni 4 ni rien et surtout pas qu'il suffit de quoi que ce soit
J'essaie seulement de comprendre :
Sourire a écrit :Il n'est pas utile de chercher le maître parce que quoi qu'on puisse nous dire, quoi qu'on puisse voir, si on ne prend pas le temps de la "pleine conscience" ou d'écouter le "maitre intérieur" ça ne servira à rien
C'est ça que j'ai traduit par 1 et 4
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Dharmadhatu
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:lol: Moi ça m'est déjà arrivé de refuser à des gens qui m'avaient demandé d'être leur maître (simplement parce que j'avais quelques connaissances des textes, soit dit en passant)... c'est dire à quel point on peut être prêt à suivre n'importe qui pour des raisons discutables.

Une connaissance toujours très relative du Dharma n'est pas discutable, mais ça le devient si c'est la seule raison.

Si des gens n'ont pas encore trouvé leur Maître, l'enseignement du Bouddha en constitue un excellent. Ensuite, si on trouve un candidat en chair et en os, il faut, autant qu'il nous est possible, l'examiner sous toutes les coutures et voir si ses actes accompagnent ses paroles.

Dans le Mahayanasutralamkara, on trouve un ensemble de 10 qualités que doivent posséder les Maîtres qualifiés.

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Dhammadanam

Sourire a écrit :Je ne parle pas de mode.
Moi oui.

C'est un fait, la France et le sangha français est noyé sous la pleine conscience. La pleine conscience c'est le saint Graal, la clef du nibbana, la condition sinéquanone à coup de retraites le week-end et de nouveaux psychologues spécialistes de la MBSR.

Pleine conscience, mindfulness ... tout ceci sont des termes galvaudés qu'on entends partout surtout chez les sympathisants bouddhistes ou certains "zenistes". Je ne rentrerai pas plus en détail dans une charge polémique mais tout ceci est bien éloigné de la parole du Bienheureux m'enfin bref ...

Tant mieux si tu arrives à écouter et entendre ton maitre intérieur, pour ma part je fais partie de ceux qui ont besoin un moment donné de passer chez l'ORL pour débloquer mes tympans.

Pour le reste (post de Ted) j'y reviendrais plus tard :D
Sourire

ted a écrit :C'est ça que j'ai traduit par 1 et 4
Tu as oublié la partie "prendre le temps de"


Quand j'étais petite, il y avait un livre que j'aimais beaucoup.
Le beau chardon d'Ali-Boron... C'est l'histoire d'un âne qui se trouve dans un pré superbe, avec de la belle herbe verte et grasse. Un jour, il aperçoit un chardon, de l'autre côté de la clôture. Il se déchire le cuir à se faufiler entre les barbelés et une fois dans la friche où est le chardon, il voit que le chardon a une limace. Il en aperçoit un autre. Ne le mange pas non plus. Va de plus en plus loin. Après la friche, traverse un bois. Puis un village. Puis longe un champ de blé avec un épouvantail. Puis aperçoit un très beau pré clôturé de barbelés et de la belle herbe tendre et grasse. Alors il se déchire le cuir pour y entrer. Et là, il entend le chardonneret dans la friche d'à côté.
Il est revenu à son point de départ. Mais cette fois, il reste là, à se rouler dans l'herbe.


Dharma = je dois dire qu'en ce moment je manque copieusement de temps pour l'écouter mon maître... Mais la nature me fait toujours un effet de "contact", de "catalyseur"... Il faudrait que je puisse prendre le temps de m'y immerger un bon moment, sans parasites mentaux. :-( On fait ce qu'on peut, dans ce monde trop rapide !
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Flocon
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Ted, je suis aussi soumise au 1 que n'importe qui, bien sûr.
Mais sinon, ton schéma n'est pas mal vu ba11 . Et oui, je crois au maître intérieur, sans l'ombre d'un doute : mais je ne suis pas encore certaine de l'avoir rencontré... Alors, suivre son enseignement... Un jour, peut-être -j'espère. :oops:
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
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michel_paix
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Bonjour, tout d'abord qu'entendons-nous par l'expression ''maître intérieur'', cette expression semble reflèter simplement l'idée que l'on est capable de volé de nos propre ailes, mais ai-je bien compris le sens de cette expression ??
Michel, je le soupçonne d'avoir commencé directement par le 4 qui lui conseille des choix pour le 1, le 3, et accessoirement, le 2.
Bien vue, cher Ted. J'ajouterais pour complèter l'idée: Le maître extérieur est important, il est un très très bon accessoire, car comme pour la fabrication d'une maison ''shak :lol: '', le spécialiste nous conseillera sur des aspects que nous ignorons complètement, c'est son métier de vie. Pour moi l'important est ce questionner nous-même sur nos propres objectif, les textes ''accessoire'' sont présent pour éveiller en nous des ''objectifs'' c'est comme feuilleté un magasine qui présente différentes structure maisonette qui nous éveillera des idées, mais les livres a eux seul ne dévoile pas tout, c'est pourquoi qu'un spécialiste est important pour nous donner une marche a suivre, surtout si nous ignorons le comment y arriver, par exemple c'est pas en lisant et en lisant satipatthana que l'on développera cette qualité d'attention, le mieux ''toujours pour moi'' est d'aller faire une retraite qui donnera une marche a suivre, comme j'ai l'intention de suivre des formations qui m'aidera a accomplir mes objectifs de maisonette, mais une fois que je sais faire après 10 ans d'expérience et d'imprévu, je deviendrais moi-même ce spécialiste. Mais je répète que l'important pour moi est d'abord savoir se que l'on veux soi-même, mais tout cela est relatif a mon continuum, chacun aura une vision qui est propre a sont continuum.

Si je lis un texte ou un livre qui aborde une technique, je me questionne si cela serait favorable ou défavorable pour moi, si cela serait favorable pour ma croissance alors je me demande comment mettre cela en pratique et j'en parle pour avoir une vue d'ensemble et de cette vue d'ensemble je me mets a la tache, c'est pas mal ma facon de faire dans tout les domaines de ma vie.

Les livres qui aborde la pratique reflète en générale se besoin de discipliner l'esprit, abandonner le passé et le futur, rester focalisé, développer une regard sur nous-même, développer de la compassion, connaitre la sagesse, stabilisé l'expérience de la vacuité, les dhyana, etc. ... si cela est notre but on essaie et si nous avons des questions, besoin d'aide, alors la sangha est présente pour nous donner des ''conseilles'' des marches a suivre pour y arriver. L'important est de demeurer au coeur de l'expérience et de nos objectifs, en fait comprendre pourquoi on veux un maitre ''extérieur'', pourquoi on va voir un spécialiste, pourquoi on veux faire une retraite, pourquoi on veux lire des texte du Dhamma ou un livre qui aborde le Dhamma, pourquoi je veux une maison ?? Sans tomber dans une surcharge du pourquoi, pourquoi pourquoi, pourquoi pourquoi, c'est simplement savoir se qu'on veut !!

Tout cela n'est que mon avis présent.

<<metta>>
:)
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jules
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Sourire a écrit :Un artisan avait un fils très très très paresseux. C'était un véritable artiste de la paresse. On ne le voyait même pas chasser les mouches quand elles se posaient sur son nez pendant qu'il faisait la sieste... Et il faisait toujours la sieste ! Il avait pourtant l'âge d'apprendre un métier, mais rien ne lui convenait.
Pourtant, il savait tellement bien faire la sieste !
On le mena donc à Nasredin Hodja qui était tellement réputé pour sa sagesse et qui savait lui aussi si bien faire la sieste. Sûrement, cet enfant était destiné à entrer en apprentissage près de lui !
Le hodja était en train de dormir sous un figuier couvert de figues bien mûres. Plusieurs étaient déjà tombées. Il ne se dérangeait même pas pour chasser les mouches qui l'environnaient. Il y avait beaucoup de mouches, à cause des figues écrasées à terre.
Le hodja écouta ce qu'on lui demanda. Resta un moment sans rien dire. Puis finalement, déclara qu'il voulait prendrait sa décision après avoir observé un peu l'enfant. Aussi l'enfant s'installa sous le figuier avec lui, sous le regard inquiet de son père et de ses oncles, qui attendaient la décision du Hodja.
Le soleil tapait dur. Les malheureux, au soleil, avaient très chaud, mais n'osaient pas bouger de peur de troubler la sieste du Hodja et de l'enfant. Sous le figuier, l'odeur devenait de plus en plus sucrée et de temps en temps, une figue tombait à terre. Le Hodja, quand elle était à portée de sa main, la ramassait lentement et la portait à sa bouche pour la savourer tranquillement.
Vers la fin du jour, une figue tomba sur le visage de l'enfant. Plaf ! En plein sur la joue.
Il resta un moment sans bouger, puis laissa échapper ces mots : "Père... Mets-la moi dans la bouche..."
Alors le Hodja s'écria : "Cet enfant n'est pas mon élève ! Il est mon maître !"



(navrée shuuuuuuuuuuuuttttt si c'est pas vraiment sérieux-bouddhiste comme post !)
Un autre maître dans le genre :

Image
Dhammadanam

ted a écrit :
Jean a écrit :Traditionnellement dans le BT, on distingue 4 sortes de maîtres
1) - les situations de la vie
2) - le maitre extérieur
3) - les textes
4) - le maitre intérieur.
Le plus important est le maitre intérieur, mais il est parfois nécessaire de passer par les autres maîtres pour pouvoir le rencontrer. "DR Livingston, I presume?"


- Dhammadanam insiste sur le 2 et le 3. Il a fait un site pour le 3 et il organise des retraites pour le 2. Je suppose que c'est le 1 qui l'a amené là. :?:
Nous sommes tous arrivés au Dhamma par les situations de la vie, par la 1ère noble vérité: 'existence conditionnée, l'existence que nous connaissons, est imbue de souffrances. Sans ce constat comment et pourquoi étudier et pratiquer le Dhamma et en faire son guide ? C'est sans contexte mon cas.

J'ai un temps pensé trouvé le maitre extérieur, celui qui m'aiderai à écouter le maitre intérieur; avant de pratiquer la voie des anciens j'étudiais l'enseignement du Vénérable Mogchok Rinpoche (shangpa kagyu) mais il faut croire que nos liens karmiques n'étaient pas assez fort. J'essaie tant bien que mal de me laisser guider par le maitre intérieur mais je suis à un stade ou j'ai besoin qu'un brahma me guide et m'accompagne dans le fleuve du samsara ... qui peut prétendre ici se passer d'un maitre et comprendre et pratiquer le Dhamma comme il doit l'être et comme nous l'a enseigné le Bienheureux ? les textes sont un support et ils sont en attendant d'être guidé par le maitre un guide de substitution. J'ai crée buddha-sasana pour ceux qui n'ont pas le kamma nécessaire pour avoir un maitre à leur côté et pouvoir garder au plus prêt la parole du Bienheureux. Mais que l'on ne s'y méprenne pas: les textes ne remplaceront jamais le maitre de même que le maitre de temple n'est pas le maitre.

Dogen me semble il (ou un autre grand patriarche zen) disait qu'il faille être éveillé à sa propre nature avant d'étudier les suttas sous peine de se perdre dans une compréhension uniquement basé sur l’intellect. Je n'irais pas jusque là, ils agissent comme un support de compréhension mais la mise en garde est juste: ne laissez pas l'intellect prendre le dessus sur l'expérience réelle de sa vraie nature.

Soyons humbles, ne nous berçons pas dans l'illusion confortable de l'orgeuil, les arhants ont eu un Maitre.
Sourire

Dharmadathu a employé l'image "d'allr voir l'ORL" pour mieux écouter le maître intérieur

Je n'ai absolument rien contre un ORL mais plus le temps passe et moins je me sens proche du dojo qui se trouve près de chez moi

Or je n'ai pas beaucoup de moyens de transports

Que me reste-t-il, sinon la lecture, la réflexion et la méditation ?

En l'absence de médecin, on se soigne avec la trousse-pharmacie
Katly

Je ne suis pas yogini, seulement une simple pratiquante.
Je n'en cherche pas, j'ai trouvé. Jusqu'à présent, le mien ne m'a pas trop mal réussi, je lui fais assez confiance. Un maître intérieur peut être le pire comme le meilleur <<metta>> tout pareil. Disciple et maître évoluent, apprennent l'un de l'autre de cette manière aussi. C'est le seul qui me connaît le mieux, que je connais un peu. Et avec lui, je suis libre.
Même si je suis parfois trop bouchée pour savoir l'écouter, il sait se faire entendre, à un moment ou un autre je finis par le reconnaître humblement, il sait me faire plier sans me briser comme le vent sur un roseau. Et chez un maître, j'apprécie mieux le côté amical, que le côté paternel /maternel pas trop, à moins qu'il soit très vieux/vieille.
C'est un peu comme si on me demandait "t'as trouvé ton maître ?" et je réponds "non, c'est lui qui ne m'a pas trouvé". :cool: suis trop incognito. ::mr yellow::
Sinon, je me contenterai largement de mon professeur de taï-chi.
Et on apprends beaucoup entre élève/partenaires/pratiquants également, comme dans la vie avec les autres, les êtres, les choses de la nature. Si on sait regarder, il y a toujours un enseignement, un guide...
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