Je ne suis pas le maître qu'il te faut !
- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
Peut-être essayer de remplacer la lourdeur de l'ego qui étouffe par la légèreté de la nature de Bouddha ? ça a marché pour un ami médecin bouddhiste, mais sans doute pas sur tout le monde. Ou alors en remplaçant le jargon "nature de Bouddha" par "toutes les qualités qu'on n'a pas su voir chez soi, tous les actes bienfaisants qu'on a offerts" etc... Simplement redonner un sens à cette chienne de vie. ::mr yellow::
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Pour paraphraser Siddharta, si tu ne trouves pas de maître assez sage sur ton chemin, vas te faire maître !
En fait, ce truc de l'ego qui serait l'instance de nous-même qui s'oppose à une nature éclairée, me gène fortement : cela est une vision foncièrement dualiste!
Il n'y a rien à rejeter, il n'y a d'ego ennemi que pour qui n'a pas un vrai amour pour soi-même.
L'ego dont on parle est en fait en général une image, pas quelque chose qui est nous.
Allez dire à un vrai dépressif qu'il est attaché à lui-même, je ne suis pas sûr que ce soit hyper thérapeutique comme déclaration : pour lui ça ne signifiera rien.
Il est surtout identifié à ce corps de souffrance, et quand on y est, c'est pas de la rigolage, ça semble si réel!!
Je suis tombé sur le livre de cette indienne qui est morte cliniquement, avec un cancer très avancée, qui est revenue, et a guéri...elle a vu que tout ce qui l'avait conduit à la maladie était la peur.
et elle dit qu'il n'est plus une seule seconde question pour elle de dire à quelqu'un que l'ego est une mauvaise chose : pour elle, il faut en prendre soin, et aujourd'hui, je suis foncièrement de cet avis.
et elle dit qu'en fait il faut s'aimer vraiment, qu'il n'y a rien d'autre à faire pour soulager la souffrance de ce monde.
Car nous sommes ce monde, et ce monde est nous.
Il n'y a rien à rejeter, il n'y a d'ego ennemi que pour qui n'a pas un vrai amour pour soi-même.
L'ego dont on parle est en fait en général une image, pas quelque chose qui est nous.
Allez dire à un vrai dépressif qu'il est attaché à lui-même, je ne suis pas sûr que ce soit hyper thérapeutique comme déclaration : pour lui ça ne signifiera rien.
Il est surtout identifié à ce corps de souffrance, et quand on y est, c'est pas de la rigolage, ça semble si réel!!
Je suis tombé sur le livre de cette indienne qui est morte cliniquement, avec un cancer très avancée, qui est revenue, et a guéri...elle a vu que tout ce qui l'avait conduit à la maladie était la peur.
et elle dit qu'il n'est plus une seule seconde question pour elle de dire à quelqu'un que l'ego est une mauvaise chose : pour elle, il faut en prendre soin, et aujourd'hui, je suis foncièrement de cet avis.
et elle dit qu'en fait il faut s'aimer vraiment, qu'il n'y a rien d'autre à faire pour soulager la souffrance de ce monde.
Car nous sommes ce monde, et ce monde est nous.
lausm a écrit :En fait, ce truc de l'ego qui serait l'instance de nous-même qui s'oppose à une nature éclairée, me gène fortement : cela est une vision foncièrement dualiste!
Il n'y a rien à rejeter, il n'y a d'ego ennemi que pour qui n'a pas un vrai amour pour soi-même.
L'ego dont on parle est en fait en général une image, pas quelque chose qui est nous.
Allez dire à un vrai dépressif qu'il est attaché à lui-même, je ne suis pas sûr que ce soit hyper thérapeutique comme déclaration : pour lui ça ne signifiera rien.
Il est surtout identifié à ce corps de souffrance, et quand on y est, c'est pas de la rigolage, ça semble si réel!!
Je suis tombé sur le livre de cette indienne qui est morte cliniquement, avec un cancer très avancée, qui est revenue, et a guéri...elle a vu que tout ce qui l'avait conduit à la maladie était la peur.
et elle dit qu'il n'est plus une seule seconde question pour elle de dire à quelqu'un que l'ego est une mauvaise chose : pour elle, il faut en prendre soin, et aujourd'hui, je suis foncièrement de cet avis.
et elle dit qu'en fait il faut s'aimer vraiment, qu'il n'y a rien d'autre à faire pour soulager la souffrance de ce monde.
Car nous sommes ce monde, et ce monde est nous.
Est-ce que le problème ne réside pas là précisément, à savoir que l'image, le moi en tant qu'entité autonome, cherche tous les moyens pour se renforcer au dépend de ce que nous sommes vraiment, à savoir, peut-être un ensemble de forces en interaction dans l'ensemble des forces en interactions que sont l'Univers...Ce pourquoi on pourrait dire, qu'il n'y a pas, hors convention, quelque chose qu'on pourrait nommer soi et quelque chose qu'on pourrait déterminer comme n'étant pas soi, puisque tout serait fait de ces rapports de forces permettant à la conscience de se projeter hors d'elle même pour se sentir en tant que conscience ? Bon je sais que ça finit par être plus trop bouddhiste ce que je dis, mais ce sont des images qui me viennent comme ça pour parler de l'égo...Lausm :
L'ego dont on parle est en fait en général une image, pas quelque chose qui est nous.
Donc, prendre soin de l'égo comme dit cette dame, n'est-ce pas faire le jeu de cette image ?
<<metta>>
Dernière modification par jules le 25 mai 2013, 00:24, modifié 1 fois.
@ Lausm
Oui, une personne en dépression ne s'aime pas...
Juste trouver le chemin pour s'aimer...et ne plus être enfermé...
Je ne suis pas certaine que le mot attachement fasse résonance dans ce cas.
Puisque la personne est enfermée, isolée dans sa souffrance, il lui semble à elle n'avoir aucune attaches...c'est pas facile de se mettre dans la peau des autres et d'employer les mots justes.
@ Jules
Ca me rappelle un extrait du texte d'Ajahn Sucitto
http://www.dhammatalks.net/French/Ajahn ... limite.htm
Oui, une personne en dépression ne s'aime pas...
Juste trouver le chemin pour s'aimer...et ne plus être enfermé...
Je ne suis pas certaine que le mot attachement fasse résonance dans ce cas.
Puisque la personne est enfermée, isolée dans sa souffrance, il lui semble à elle n'avoir aucune attaches...c'est pas facile de se mettre dans la peau des autres et d'employer les mots justes.
@ Jules
ou peut-être que ça permet de regarder le mouvement, de l'accepter et l'intégrer ? et ensuite d'aller au delà...Donc, prendre soin de l'égo comme dit cette dame, n'est-ce pas faire le jeu de cette image ?
Ca me rappelle un extrait du texte d'Ajahn Sucitto
http://www.dhammatalks.net/French/Ajahn ... limite.htm
(...)Quand nous commençons à discerner ce ‘soi personnel’ comme un simple objet du mental, une étape est franchie puisque c’est dans cette perspective qu’il faut
pratiquer. Ce sujet, cette personne, devient alors notre thème de méditation. La méditation classique pour détendre l’énergie qui produit le ‘soi personnel’ est brahmavihara : la conscience est absorbée dans le fait de développer et d’approfondir une empathie de soutien et ledit ‘soi personnel’ est placé dans un cadre où on lui souhaite du bien tout en reconnaissant qu’il souffre. Il y a là un changement dans l’intention et dans l’énergie.(...)
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Hello axiste,
Très beau ce texte que tu cites. Cela m'amène à penser que la diversité des moyens par lesquels l'éveil cherche à nous toucher est infinie. Il peut y avoir des traques très douces, d'autres plus dures etc. Chacun sera touché par la traque qui lui correspond.
Très beau ce texte que tu cites. Cela m'amène à penser que la diversité des moyens par lesquels l'éveil cherche à nous toucher est infinie. Il peut y avoir des traques très douces, d'autres plus dures etc. Chacun sera touché par la traque qui lui correspond.
Hello Jules
Oui, à chacun sa route ou son chemin...
(la douce heure de la douceur est une bonne traque qui dure parfois plus que la dure traque...hum...ok, je vais rejoindre Morphée la douce...
Oui, à chacun sa route ou son chemin...
(la douce heure de la douceur est une bonne traque qui dure parfois plus que la dure traque...hum...ok, je vais rejoindre Morphée la douce...
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."