Je ne suis pas le maître qu'il te faut !

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ted

    • Entendant le maître vinaya* auprès duquel il commence sa recherche, chanter le célèbre passage du Hannya shingyo (Sutra du Cœur) où il est dit : « Il n'y a ni œil, ni oreille, ni nez, ni langue, ni corps, ni esprit », il (Tozan) lui fait observer, en se touchant le visage, qu'en ce qui le concerne il est pourvu de tous ces attributs.

      Décontenancé, le maître avoue « je ne suis pas le maître qu'il te faut »

      Source : http://www.zenpourvous.org/blog/


      • NDLT : La phrase qui dit qu'il n'y a "ni oeil, ni oreille etc..." est normalement précédée de la formule : "au sein de la vacuité".
        "Au sein de la vacuité... Il n'y a ni œil, ni oreille, ni nez, ni langue, ni corps, ni esprit"
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Est-ce que ça vous est déjà arrivé de vous faire jeter par un maître ? :roll:
ted

Enfin, quand je dis "jeter", disons qu'un maître vous aurait gentiment conseillé d'aller plutôt voir du coté d'une autre tradition, bouddhiste ou autre... :roll:

Ou vous aurait gentiment déconseillé de prendre tel ou tel voeu ("Non ! N'abandonnez pas votre femme et vos cinq enfants, monsieur") :D :mrgreen:

:oops:
Jean

C'est arrivé à un Lama Français.

Lama Guendune lui avait dit qu'il n'était pas le lama qu'il lui fallait, qu'il devrait aller chez les Guelougpa. Ensuite cette personne est devenue disciple de Lama Zopa et est devenue elle-même Lama.

Il m'est arrivé de poser une question à un Lama, ce qui l'a fait bien rire. Il m'a dit qu'avant je devais apprendre le Tibétain, faire mes pratiques préliminaires et partir en retraite de 3 ans pour avoir accés à ces enseignements. Comme je me tenais au courant des enseignements qui étaient donnés dans d'autres centres, j'ai vu que dans un centre, ils allaient donner cet enseignement sans demander un tel engagement, j'ai donc changé de crèmerie, sans état d'âme.

Depuis 36 ans, Je me réjouis pour de multiples raisons d'avoir pris la bonne décision.

Il doit y avoir des atomes crochus entre soi, l'enseignement, le type de pédagogie et l'enseignant.

Quelque fois, pour certains cela peut prendre du temps. Mais cela n’empêche pas de pratiquer les enseignements que l'on rencontre. L'expérience acquise permet de mieux se connaitre et de mieux ressentir quel type d'enseignement, quel enseignant convient le mieux.

Shunryu Suzuki, Thich Nhat Hanh, Lama Yéshé sont des enseignants et des enseignements que je ressens profondément.

J'ai une affinité naturelle avec les enseignements Dzogchen

mais c'est avec Tenzin Wangyal que j'ai le plus d'affinités par rapport aux autres excellents enseignants du Dzogchen.
Sourire

Un artisan avait un fils très très très paresseux. C'était un véritable artiste de la paresse. On ne le voyait même pas chasser les mouches quand elles se posaient sur son nez pendant qu'il faisait la sieste... Et il faisait toujours la sieste ! Il avait pourtant l'âge d'apprendre un métier, mais rien ne lui convenait.
Pourtant, il savait tellement bien faire la sieste !
On le mena donc à Nasredin Hodja qui était tellement réputé pour sa sagesse et qui savait lui aussi si bien faire la sieste. Sûrement, cet enfant était destiné à entrer en apprentissage près de lui !
Le hodja était en train de dormir sous un figuier couvert de figues bien mûres. Plusieurs étaient déjà tombées. Il ne se dérangeait même pas pour chasser les mouches qui l'environnaient. Il y avait beaucoup de mouches, à cause des figues écrasées à terre.
Le hodja écouta ce qu'on lui demanda. Resta un moment sans rien dire. Puis finalement, déclara qu'il voulait prendrait sa décision après avoir observé un peu l'enfant. Aussi l'enfant s'installa sous le figuier avec lui, sous le regard inquiet de son père et de ses oncles, qui attendaient la décision du Hodja.
Le soleil tapait dur. Les malheureux, au soleil, avaient très chaud, mais n'osaient pas bouger de peur de troubler la sieste du Hodja et de l'enfant. Sous le figuier, l'odeur devenait de plus en plus sucrée et de temps en temps, une figue tombait à terre. Le Hodja, quand elle était à portée de sa main, la ramassait lentement et la portait à sa bouche pour la savourer tranquillement.
Vers la fin du jour, une figue tomba sur le visage de l'enfant. Plaf ! En plein sur la joue.
Il resta un moment sans bouger, puis laissa échapper ces mots : "Père... Mets-la moi dans la bouche..."
Alors le Hodja s'écria : "Cet enfant n'est pas mon élève ! Il est mon maître !"



(navrée shuuuuuuuuuuuuttttt si c'est pas vraiment sérieux-bouddhiste comme post !)
Katly

On peut se sentir aussi proche d'un maître ou d'un enseignement comme on l'est d'un de ses parents. Mais notre coeur et notre esprit choisissent, c'est peut-être la différence. Butterfly_tenryu
S'agit-il vraiment de rejet ?
Il y a des "maîtres" qui n'en ont pas l'air, il y a un rapprochement profond immédiat, connexion karmiques... il y a des maîtres dans la vie, la vie est mon maïtre.
Je ressens quand à moi profondément Thich Nhat Hanh, ainsi que Shunryu Suzuki, Taisen Deshimaru, mais je suis farouchement indépendante.
Cela repose sur la confiance et la sincérité.
Katly

Image

Celui-ci est un figuier-banian, c'est plutôt accueillant comme arbre. :)

Elle est drôle et mignonne ton histoire Sourire. Ils se sont reconnus l'un l'autre c'est l'essentiel.
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Flocon
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Inscription : 19 mai 2010, 07:59

Excellente histoire, Sourire! ba11 :D
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
Sourire

Entendu lors d'une séance de contes... Un jour d'été où il faisait très chaud... Mais où il n'y avait pas le moindre figuier à l'horizon !
Katly

Jean a écrit :C'est arrivé à un Lama Français.

Lama Guendune lui avait dit qu'il n'était pas le lama qu'il lui fallait, qu'il devrait aller chez les Guelougpa. Ensuite cette personne est devenue disciple de Lama Zopa et est devenue elle-même Lama.

Il m'est arrivé de poser une question à un Lama, ce qui l'a fait bien rire. Il m'a dit qu'avant je devais apprendre le Tibétain, faire mes pratiques préliminaires et partir en retraite de 3 ans pour avoir accés à ces enseignements. Comme je me tenais au courant des enseignements qui étaient donnés dans d'autres centres, j'ai vu que dans un centre, ils allaient donner cet enseignement sans demander un tel engagement, j'ai donc changé de crèmerie, sans état d'âme.

Depuis 36 ans, Je me réjouis pour de multiples raisons d'avoir pris la bonne décision.

Il doit y avoir des atomes crochus entre soi, l'enseignement, le type de pédagogie et l'enseignant.

Quelque fois, pour certains cela peut prendre du temps. Mais cela n’empêche pas de pratiquer les enseignements que l'on rencontre. L'expérience acquise permet de mieux se connaitre et de mieux ressentir quel type d'enseignement, quel enseignant convient le mieux.

Shunryu Suzuki, Thich Nhat Hanh, Lama Yéshé sont des enseignants et des enseignements que je ressens profondément.

J'ai une affinité naturelle avec les enseignements Dzogchen

mais c'est avec Tenzin Wangyal que j'ai le plus d'affinités par rapport aux autres excellents enseignants du Dzogchen.

Il y a des résonances d'affinités profondes. Arrive un moment où on y va pas par quatre chemins, on suis sa voie...
Sinon, j'ai souvenir de bonnes choses du Dzogchen, comme de Péma Chödrön, entre autres, quelques enseignements vidéos de Tenzin Wangyal. J'ai moins le temps mais de temps en temps, je reviens y mettre mon nez, dans des lectures...
Cela prend du temps aussi comme tu dis, un petit voyage, rencontres et opportunités. On peut se tromper et bifurquer, prendre un tournant quand on sent en son for intérieur ce qui nous appelle. oiseau2julie
Je suis du genre à pas hésité non plus, sans états d'âme ou regrets et avec gratitude. Butterfly_tenryu

jap_8
Katly

"Soyez à vous-mêmes votre propre lumière" Bouddha

FleurDeLotus


;-)
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