Une façon simple de se libérer du Karma ?

Dhammadanam

ted a écrit :
lausm a écrit : On oublie un peu vite que le Bouddha n'a pas prétendu nous apporter [...] la Vérité .
Oui et non enfin oui ... mais non ::mr yellow::

Je te rejoins dans la finalité qu'est l'éradication de dukkha, centre de la pensée du Bouddha. Mais de part l'illusion de l'Ego dans laquelle nous sommes bercées et donc le résultat insidieux et la contamination de notre kamma, en apportant un remède il apporte une vérité (qui tu le sais sont aux nombre de 4). Donc je pense que le Bouddha nous a apporté une Vérité qui lui est propre, tiré de son Eveil.

Mais tout ca ne sont que des mots Butterfly_tenryu
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tirru...
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ted a écrit :On oublie un peu vite que le Bouddha n'a pas prétendu nous apporter la Sagesse, la Connaissance, la Vérité mais simplement la fin de dukkha.
Si, si. Il a prétendu et affirmé apporter tout cela et bien plus que cela. Il suffit de lire son tout premier sermon le Pañcavaggiya Kathā qu'il a adressé à Upaka, un ascète nu qu'il rencontra prêt de l'arbre de la bodhi quelques temps après son éveil :
Upaka, un homme faisant partie de la secte ājīvaka (la secte des ascètes nus), vit le Bhagavā marcher sur le chemin menant de l'arbre de la bodhi à Gaya. Lorsqu'il l'aperçut, il lui dit:
— Ton visage, ami, est serein. Ton teint est pur et clair. Au nom de qui, ami, t'es-tu retiré du monde? Qui est ton maître? Quelle doctrine professes-tu?

Lorsqu'Upaka l'ājīvaka eut ainsi parlé, le Bhagavā s'adresse à lui par les strophes suivantes:
  • J'ai triomphé de tous les ennemis
    Je suis suprêmement sage
    Je suis libéré de toutes les impuretés
    J'ai tout laissé
    Et j'ai obtenu l'émancipation par la destruction du désir
    Ayant atteint la connaissance par moi-même
    Qui puis-je appeler mon maître?
    Je n'ai pas d'instructeur
    Personne ne m'égale
    Dans ce monde avec ses humains et ses devas
    Aucun être n'est comme moi
    Je suis le Saint dans ce monde
    Je suis le plus instruit des instructeurs
    Je suis l'absolu Sambuddha
    J'ai atteint la paix (par la destruction de toutes les passions)
    J'ai atteint Nibbāna
    C'est pour fonder le royaume de la vérité
    Que je me rend dans la cité des Kasis (Bénarès)
    Je vais y battre le tambour de l'Immortel
    Dans l'obscurité de ce monde.
Ce qui est remarquable dans ce sutta, c'est le souci des compilateurs du canon pâli de rapporter les faits tels qu'ils ont eu lieu, sans déformer la vérité même si cela ne donne pas du Bouddha une belle image. Ils auraient pu le faire, mais ils ne l'on pas fait, il suffit pour cela de lire la suite du sutta :
— Tu professes donc être le saint, l'absolu Jina.
— Tous les jinas qui sont parvenus à l'extinction des āsavas sont comme moi. J'ai triomphé de tous les états de péché. C'est pourquoi, Upaka, je suis le Jina.

Lorsqu'il eut parlé ainsi, Upaka l'ājīvaka lui répondit:
— Cela se pourrait, ami.

Il balança la tête, prit un autre chemin et s'éloigna.
L'ascète n'a pas adhéré a balancé sa tête puis il est partit.

Ensuite Bouddha rencontra les cinq bhikkhus avec qui il avait traversé six ans d’ascèse et de mortification et s'adressa à eux comme suit :
Lorsqu'ils lui parlèrent ainsi, le Bhagavā dit aux cinq bhikkhus:
— Ne vous adressez pas, bhikkhus, au Tathāgata par son nom ou par l'appellation: 'ami'. Le Tathāgata, bhikkhus, est le Saint, l'absolu Sambuddha. Prêtez l'oreille, bhikkhus! L'Immortel a été conquis par moi. Je vous l'enseigner. Je vais vous enseigner le Dhamma. Si vous marchez de la manière que je vous montrerai, vous allez avant longtemps pénétrer la vérité, l'ayant connue de vous-mêmes et l'ayant vues face à face. Et vous vivrez en la possession de cet objectif ultime de la vie sainte, pour lequel les nobles jeunes gens abandonnent justement la vie de foyer pour se lancer dans la vie sans foyer.
anjalimetta
------------------------------------------------------------------------------ Image Sabba danam dhammadanam jinati - Le don du Dhamma surpasse tout autre don ImageDhammapada
Katly

Oui, la souffrance ne s'oublie pas...
Et la fin de la souffrance... le chemin...



Quand on conduit une voiture, on doit respecter certaines règles si on ne veut pas avoir d’accident. Il y a deux mille six cents ans, le Bouddha a offert des lignes directrices à ses disciples laïcs pour les aider à vivre une vie paisible, saine et heureuse. C’était les Cinq Merveilleux Entraînements à la pleine conscience. Avec la pleine conscience, nous sommes conscients de ce qui se passe dans notre corps, dans nos sensations, dans notre esprit et dans le monde, et nous évitons de causer du tort, à nous-mêmes et aux autres. La pleine conscience nous protège ; elle protège nos familles et notre société, nous assurant un présent sûr et heureux et un futur sûr et heureux.

Dans le bouddhisme, les entraînements (les préceptes), la concentration et la vision profonde vont toujours de pair. Il est impossible de parler de l’un sans parler des deux autres. C’est ce qu’on appelle l’Entraînement en trois points – sila, la pratique des entraînements, samadhi, la pratique de la concentration, et prajña, la pratique de la vision profonde. Les entraînements, la concentration et la vision profonde “inter-sont”. La pratique des entraînements apporte la concentration, celle-ci étant à son tour nécessaire pour la vision profonde. La pleine conscience est le fondement de la concentration ; la concentration nous permet de regarder profondément et la vision profonde est le fruit du regard profond. Lorsque nous faisons preuve de pleine conscience, nous pouvons voir qu’en évitant de faire “ceci”, nous empêchons “cela” d’arriver. Ce genre de vision profonde n’est pas quelque chose qui nous est imposé par une autorité extérieure. C’est le fruit de notre propre observation. Pratiquer les entraînements nous aide par conséquent à être plus calmes et plus concentrés. Cela nous apporte la vision profonde et l’éveil, ce qui rend notre pratique des entraînements plus solide. Les trois sont liés : chacun aide les deux autres et les trois nous rapprochent de la libération finale – la fin de la “fuite”. Ils nous empêchent de retomber dans l’illusion et la souffrance. Dès lors que l’on est capable de sortir du courant de la souffrance, on parle d’anasvara, “cesser de fuir”. Tant que l’on continue de fuir, on est comme un navire dont la coque est fissurée, de sorte que l’on retombe inévitablement dans la souffrance, le chagrin et les illusions.

Thich Nhat Hanh - Changer l'avenir-


FleurDeLotus
ted

tirru... a écrit :Si, si. Il a prétendu et affirmé apporter tout cela et bien plus que cela. Il suffit de lire son tout premier sermon le Pañcavaggiya Kathā qu'il a adressé à Upaka, un ascète nu qu'il rencontra prêt de l'arbre de la bodhi quelques temps après son éveil :
.../...
Ce qui est remarquable dans ce sutta, c'est le souci des compilateurs du canon pâli de rapporter les faits tels qu'ils ont eu lieu, sans déformer la vérité même si cela ne donne pas du Bouddha une belle image. Ils auraient pu le faire, mais ils ne l'on pas fait, il suffit pour cela de lui la suite du sutta :
Le Bouddha, en train de se vanter... :roll:
J'y crois pas une seconde... A mon avis, ça a été écrit après sa mort pour en faire un Dieu et asseoir la nouvelle religion.
Dhammadanam

ted a écrit :
tirru... a écrit :Si, si. Il a prétendu et affirmé apporter tout cela et bien plus que cela. Il suffit de lire son tout premier sermon le Pañcavaggiya Kathā qu'il a adressé à Upaka, un ascète nu qu'il rencontra prêt de l'arbre de la bodhi quelques temps après son éveil :
.../...
Ce qui est remarquable dans ce sutta, c'est le souci des compilateurs du canon pâli de rapporter les faits tels qu'ils ont eu lieu, sans déformer la vérité même si cela ne donne pas du Bouddha une belle image. Ils auraient pu le faire, mais ils ne l'on pas fait, il suffit pour cela de lui la suite du sutta :
Le Bouddha, en train de se vanter... :roll:
J'y crois pas une seconde... A mon avis, ça a été écrit après sa mort pour en faire un Dieu et asseoir la nouvelle religion.
Ou vois tu exactement de la vantardise ?
onmyway

Une façon simple et radicale (peut-être la seule) pour se libérer du Karma (les actions, leurs causes et résultats) :
voir et réaliser que le Karta (l'acteur, l'auteur du karma) n'existe pas, qu'il est une illusion dans l'instant;

C'est un peu la méthode subite à la Hui neng, du vide direct de l'esprit et du monde, contrairement à la méthode de l'autre proposition connue, graduelle, qui consiste à "nettoyer" l'esprit, le corps et le monde, mais qui sont vides quand même ;-)
ted

Dhammadanam a écrit :Ou vois tu exactement de la vantardise ?
Bé... T'en as quelques unes dans la liste qui ne sont pas franchement du style habituel du Bouddha. ;-)
  • J'ai triomphé de tous les ennemis
    Je suis suprêmement sage
    Je suis libéré de toutes les impuretés
    J'ai tout laissé
    Et j'ai obtenu l'émancipation par la destruction du désir
    Ayant atteint la connaissance par moi-même
    Qui puis-je appeler mon maître?
    Je n'ai pas d'instructeur
    Personne ne m'égale
    Dans ce monde avec ses humains et ses devas
    Aucun être n'est comme moi
    Je suis le Saint dans ce monde
    Je suis le plus instruit des instructeurs
    Je suis l'absolu Sambuddha
    J'ai atteint la paix (par la destruction de toutes les passions)
    J'ai atteint Nibbāna
    C'est pour fonder le royaume de la vérité
    Que je me rend dans la cité des Kasis (Bénarès)
    Je vais y battre le tambour de l'Immortel
    Dans l'obscurité de ce monde.
Le Bouddha qui voudrait fonder un royaume ? :shock: De la Vérité ? :shock:
et "battre le tambour de l'immortel" ?
... de l'immortel ? :)
Dhammadanam

Si c'est que ca ::mr yellow::
onmyway

J'ai triomphé de tous les ennemis
Je suis suprêmement sage
Je suis libéré de toutes les impuretés
J'ai tout laissé
Et j'ai obtenu l'émancipation par la destruction du désir
Ayant atteint la connaissance par moi-même
Qui puis-je appeler mon maître?
Je n'ai pas d'instructeur
Personne ne m'égale
Dans ce monde avec ses humains et ses devas
Aucun être n'est comme moi
Je suis le Saint dans ce monde
Je suis le plus instruit des instructeurs
Je suis l'absolu Sambuddha
J'ai atteint la paix (par la destruction de toutes les passions)
J'ai atteint Nibbāna
C'est pour fonder le royaume de la vérité
Que je me rend dans la cité des Kasis (Bénarès)
Je vais y battre le tambour de l'Immortel
Dans l'obscurité de ce monde.
Ouf, j'ai cru me lire en lisant ce passage :lol:
Si ce n'est que Bouddha gautama qui l'a dit, ça va :mrgreen:
ted

Baaah.. Je crois que, de même que sa naissance est décrite comme apparaissant dans un lotus, son éveil a été un peu théatralisé par la tradition, avec force déclarations ronflantes et effets de manche. :D On ne peut pas trop leur en vouloir aux gens qui ont écrit ça...

En même temps, s'il a vraiment dit ça, :oops: j'ai l'air d'un con ! :mrgreen:
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