Exactement,

"comprendre", connaître... cela aide beaucoup. Wouaou ! quand même j'aurai été tétanisée, ce qui n'aurait été pas plus mal que de crier ou se débattre.
Et avant je ne savais même pas que c'était une phobie, une maladie, je croyais que j'étais complètement bête.
Oui ils ont souvent très peur aussi, les insectes, et réagissent pour se défendre. Combien de fois, ces derniers années j'ai fais cette expérience de voir celui qui avait le plus peur de l'autre, qui se sentait "agressé".
Il faut avouer que c'est assez comique parfois, j'arrive à en rire, à rire de moi. Récemment, ces premiers jours de printemps frisquet, j'ai voulu méditer aux abords de la forêt, sur l'herbe avec ma couverture. Je commençais à peine à baisser les yeux, qu'un gros bourdon est arrivé à tout birzingue sur moi droit vers mon visage, j'ai eu un mouvement de réaction à la fois de protection et de repoussement immédiat, et il a comme sursauté dans leur airs, et viré de bord, semblant aussi ahuri et effrayé que moi. Et là, j'ai ris, et j'ai dis tout haut : "eh, ben tu as eu peur autant que moi, je suis si affreuse que ça ?"
J'étais en forme, la forêt pouvait être heureuse aussi.
J'ai remarqué aussi que c'était souvent le bruit bien avant de voir. Mais quand on connaît, ça atténue. Je m'entraîne et quand j'entends un certain gros bzzz, je me dis : " non, respires, ça c'est le bourdon, tu sais bien, il fait fait beaucoup de bruit, mais ne pique pas". Ou "Hum... ça fait attention c'est le frelon, fais gaffe, prudence, reste pas dans les parages... ça c'est une abeille, une guêpe qui cherche nourriture, ça une araignée sur l'herbe, ton tapis est un obstacle, un autre support pour elle, c'est tout... ça marche. Ou je fais des souhaits, des voeux pour qu'ils partent, étonnement, ça marche aussi parfois.
Bref, c'est dans les airs et partout, ça me demande beaucoup d'énergie, alors parfois je rentre épuisée, ou vraiment parce que pas assez relax pour m'assoir ou m'allonger sur l'herbe, ou autrement je marche. Une fois, l'été dernier, très tôt le matin, j'ai marché pieds nus sur l'herbe, dans la rosée, le long de la rivière... c'était... j'ai pas de mots... J'aimerai ne plus avoir peur comme ça du tout, un jour.