Concepts et réalité

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michel_paix
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Pourquoi le zen ne s'appelle t'il pas "mahayana" ?? Pourquoi tant d'école différente si rien ne les diffèrencies ??

Comme je disais tous permettent de voir un horizon, mais chaque école ont leur chemin battu pour "gravir" la montagne, c'est une image symbolique, en vrai c'est comme tu dis toutes les écoles d'aujourdhui commence là où nous sommes vraiment maintenant, car le Dhamma ne parle pas de d'autre chose que nous même. Mais en même temps tu as intérêt de suivre le chemin donné, si ton maître te dit de regarder le mur, au nom de la tradition ferme ta guelle et obéi ou barre toi. Pour les theravadiens regarder le mur a aucune nécessité, mais si tu te lève durant la méditation, tu aura quelqu'un qui te dira ce que tu dois faire, partons nous vraiment d'où nous sommes ou bien nous partons d'où la culture nous dit où nous sommes ??

A mon sens la voie du theravada a peu de change de par ce qui est cultiver par la pratique de devenir un jour un Buddha permettant d'enseigner un Dhamma authentique, si nous aspirons a aider les autres le mahayana sera plus favorable pour nous, les pratiques serons en "cohérences" avec notre aspiration profonde, c'est a mon très important de savoir sans se mentir a nous même pourquoi pratiquons nous ?? C'est quoi mon aspiration profonde ??

<<metta>>
:)
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michel_paix
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Jean a écrit :Rentrer dans les pratiques, c'est peut être du a un sentiment claustro phobique. Vouloir se débarrasser des œillères, des murs, des opinions , des attitudes mentales, de toutes les vieilles chansons que l'on ressent nous parasiter et empêcher de nous épanouir.

On peut voir ces pratiques comme l'accompagnement d'un processus naturel comme la fleur qui s'ouvre au soleil, comme la chenille qui devient papillon. Il ne faudrait pas qu'observer ou trop mentaliser le processus le ralentisse en transformant quelque chose de simple en quelque chose de compliqué. . C'est peut être comme mettre trop d'engrais à une plante, ça peut perturber son évolution. Il y a des doses à respecter, mais aussi, la dose peut varier suivant chacun. La dose et le type d'engrais optimums sont différentes pour des patates, des légumineuses ou des tomates. Il y a aussi le type de sol (la situation) à prendre en compte
Je suis d'accord avec toi, l'important n'est pas la forme de la pratique mais ce qu'elle nous apporte concrètement dans notre vie, si dire par exemple "plouf plouf" pendant 10 minite le matin et que juste cela nous permet de cultiver un esprit plus en paix, pourquoi ce demander qu'est que "plouf plouf", sans avoir expérimenter la pratique, ce type de questionnement, viendrait simplement obscurir l'évidence "être plus en paix", je dirais même que "plouf plouf" qui devait être un moyen habile, qui a cause d'une mauvaise compréhension sur sont but "être plus en paix", nous rendrait plus mal qu'avant, du un questionnement qui n'a pas lieu d'être. C'est comme celui qui questionne si c'est mieux d'observer sa respiration au bout du nez ou d'observer l'abdomen ??

<<metta>>
:)
boudiiii !

jules a écrit :
boudiiii ! a écrit :
Flocon a écrit : l’entrelacs des lianes, en japonais kattô...
Malin le singe <<metta>>
Ha ha, oui, comme Tarzan d'ailleurs, heureusement qu'il ne savait pas qu'attraper les lianes mais aussi les lâcher.
:oops: Scuse Boudiiii...En fait je suis revenu à l'age de quatre ans, lorsque je croyais bon d'expliquer les blagues. :lol:
:oops: C'est vrai que j'ai un peu honte aussi de faire le constateur d'évidence , celle de la subtilité de Flocon en l'occurence ;-)

PS : tiens Jules ,si tu pouvais m'expliquer la blague du singe qui voulait imiter les hommes et qui tomba sur un curé qui tirait sur sa cloche en chantant Halleluia ! Au retour dans sa jungle, comme il avait une belle éloquence mais peu d'oreille , il tira sur sa liane en criant Prasangika !
J'ai jamais compris pourquoi cette blague faisait tant rire les kagyupas chez qui je l'avais entendu :oops:
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jules
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Prasangika, kagyupas ? Désolé Boudiiii, tu ne frappes pas à la bonne porte, je serais bien en peine de t'expliquer cette blague.
Bonne nuit... <<metta>>
boudiiii !

Bonne nuit à toi aussi et à tous ceux à qui je n'ai pas eu le temps de souhaiter une bonne journée <<metta>>
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Dharmadhatu
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ted a écrit :
michel_paix a écrit :La bodhicitta n'est pas présente dans le canon, car cela n'a aucun intérêt pour cette voie, la bodhicitta va de pair avec le voeu de devenir un jour un Buddha parfaitement accompli, si ce voeu n'est pas ta vocation, la bodhicitta est inutile complètement.
<<metta>>
Il faut, de toute façon, passer par l'étape nibbana si on veut continuer vers Samyak Sambodhi ? non ?
Est ce que la bodhicitta n'apparait pas toute seule quand on a réalisé nibbana ?

Le Bouddha a décidé d'enseigner seulement APRES avoir trouvé l'éveil, non ?
Au départ, sa motivation était plutôt personnelle il me semble : il voulait échapper à la vieillesse, la maladie et la mort.
jap_8 Il y a plusieurs visions possibles (pas contradictoires en plus):

-les Aryas bodhisattvas des 3 derniers bhumis (du Sutrayana) ont une réalisation égale aux Arhats shravakas. Leur voile afflictif est éliminé. Donc on peut dire que nibbana est antérieur à samyak-sambodhi. Mais les bodhisattvas ne s'y absorbent pas continuellement, ils poursuivent l'élimination du voile cognitif.

-le Lankavatara Sutra parle d'Ekayana: le Véhicule unique, le Mahayana, parce que même les nibbanés sont ensuite invités par les Bouddhas à poursuivre leur progression vers l'élimination du voile cognitif. Donc pour ceux qui commencent la Voie avec pour but la libération personnelle (pratimoksha) passent d'abord par nibbana puis bodhi.

Concernant l'exemple du Bouddha, il y a aussi plusieurs vues: celle du Théravada et celle du Mahayana. Dans ce dernier, le Bouddha a entamé sa carrière de bodhisattva il y a bien longtemps. On dit qu'il a commencé sa carrière spirituelle en enfer, dès qu'il a pour la première fois développé l'esprit d'Eveil et repris naissance dans un monde élevé.

Les vues des Tantras divergent aussi: certains disent qu'il a effectivement atteint l'Eveil à Bodhgaya (après avoir été un bodhisattva du 10ème bhumi), d'autres disent qu'ils était éveillé depuis longtemps et a montré l'Eveil. Il évoque les moyens habiles de sa vie en Inde aussi dans le Ratnakuta Sutra.

En même temps, dans les Lam Rim, on trouve toujours un exposé progressif où le renoncement est toujours évoqué en premier: il faut d'abord chercher à échapper soi-même à la souffrance pour reconnaître ensuite que tous les êtres ont le même souhait légitime.

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
lausm

Merci pour l'info : le zen ayant été, en Chine, tenant du Lankavatara sutra, qu'enseignait Bodhidharma, il est clair qu'il est marqué par cette approche de véhicule unique.....Dogen lui même récusait la notion d'école zen, préférant qu'on parle de la Voie du Bouddha, et je le comprends : cela aurait signifié s'attacher à la pancarte plus qu'à ce qu'elle recouvre.
Ce n'est pas que rien ne différencie les écoles : chacune a une approche différente selon son évolution culturelle, etc.
boudiiii !

michel_paix a écrit :Bonjour ... il faut une "aspiration profonde de se connaître soi-même dans l'unique but d'aider ceux qui s'ignorent eux-mêmes, si tu as pas cette "aspiration de te connaître toi même dans le seul objectif d'aider ceux qui s'ignorent eux-mêmes, en toi la bodhicitta n'est pas présente

<<metta>>
anjalimetta

FleurDeLotus
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michel_paix
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Bonjour Dharmadhatu,
D'ailleurs ce n'est déjà qu'au regard de la vérité ultime qu'on parle de vérité conventionnelle: c'est justement parce que les phénomènes sont vides d'existence ultime (indépendante) que leur existence est qualifiée de conventionnelle (ou dépendante, nominale). Dans vérité conventionnelle (vyavahara-satya), il y a vérité car il faut que ce soit malgré tout l'objet d'une cognition valide (du conventionnel)
jap_8

Exactement, c'est pourquoi je dis qu'évoquer une "réalité" dépend de sa relation a la pratique, qu'évoquer une "réalité" sans sa relation a une "pratique", reviens a évoquer une inutilité, comme évoquer la réalité du feu rouge, n'a que pour but de s'arrêter. C'est une réalité enseigner par la loi gouvernementale, de même que la réalité évoquer par le Buddha n'a que pour "but multiple" de "s'éveillé, développer des qualités altruistes, cultiver l'esprit a plein de chose, etc...", sans tout cela évoquer les deux réalités sont complètement inutile. Comme tu as souvent dit, car je suis pas contre tes pensées: un oiseau a besoin de deux ailes pour voler "étude et pratique".

<<metta>>
:)
boudiiii !

Il y a une pratique qui est interessante aussi quand on la lie à l'étude , c'est que quand on ressent une jouissance causée par une saisie intellectuelle qui nous grise , il faut observer cette énergie en soi , sans s'y attacher , la voir se déployer dans son corps si on peut , et dissoudre cette énergie conditionnée dans l'espace inconditionné de son Esprit love_3
Je vous confie un p'tit tip pour aider à l'observation .
Observer le plexus solaire : si ce chakra est bouffi d'énergie , c'est l'orgueil qui a pris le dessus sur notre Esprit .
Observer le chakra de la gorge : si il est gonflé à bloc, c'est le poison des élaborations mentales qui a pris le dessus sur le non-né .
Observer le chakra en dessous du nombril : si il est tendu comme un arc , c'est le désir de victoire qui a pris le dessus sur la bodhicitta . :cool:
Bon c'est une désignation comme une autre , donc en soi ça n'a de valeur que pour le sujet qui la conçoit delphinus
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