Comment développer la bodhichitta ?

[ted]

Le fait aussi de dissoudre au fond du coeur: sans la vacuité, c'est difficile.

Donc, on est bien d'accord : si on n'a pas correctement appréhendé la vacuité, si on ne l'a pas ressentie profondément à travers une ouverture du coeur et ce sentiment de "dissolution", vaut mieux pas tenter Tonglen ?

Ou bien est-ce que ça marche dans les deux sens ? : le fait de pratiquer Tonglen permettant d'ouvrir le coeur et d'appréhender la vacuité ?

[Dharmadhatu]

Ca marche dans les 2 sens.

Mon histoire a fait que j'ai approché le Dharma d'abord par l'attrait pour la vacuité.

[longchen2]

Les quatre sentiments illimités :

- l’amour bienveillant: Puissent tous les êtres posséder le bonheur et les causes du bonheur;
- la compassion illimité: Puissent tous les êtres être libres de la souffrance et des causes de la souffrance;
- la joie illimitée: Puissent tous les êtres n’être jamais séparés du bonheur authentique que n’affecte nulle souffrance;
- l’équanimité illimitée: Puissions-nous demeurer dans la grande équanimité libre de toute partialité.

[ted]

Développer la bodhichitta dans le bouddhisme, qu’est-ce que cela veut dire ?

Est-ce réciter la prière de la bodhicitta (j’en ai une de mon côté mais elle ne me parle pas tant que cela, il faudrait peut être que je me procure un commentaire de cette prière s’il existe).

Est-ce que la bodhicitta c’est un peu ce que font les chrétiens lorsqu’il disent de s’aimer les uns les autres et même d’aimer autrui plus que soi-même ?

Est-ce que cela suppose des actions à faire, certaines pensées à cultiver ?
Mais il y a le détachement aussi, le non agir, alors comment faire ?

Je me rends compte à quel point ta question est intéressante.
Surtout en ces périodes estivales où les fêtes, les vacances, les flirts, font sans doute grandir le sentiment de solitude de certaines personnes.

[boudiiii !]

Ca chatouille hein ?

[Jean]

Je viens de mettre dans la rubrique "Tenzin Wangyal, les textes" le lien pour la vidéo "Image de Soi et Ouverture"

TWR fait remarquer la relation entre ouverture et amour ou compassion. Il en arrive à la conclusion que sans ouverture, pas d'amour, pas de compassion, que l’ouverture est la source de l'amour et de la compassion et donc que si on veut développer l'amour et la compassion, il est indispensable travailler aussi sur l'ouverture.

C'est encore une autre approche, un autre point de repère pour le développement de la bienveillance, de l'état d'esprit chaleureux, de l'amour et de la compassion qui s'ajoute aux autres approches et qu'il n'est pas mauvais de connaître.

[longchen2]

Je me rends compte à quel point ta question est intéressante.

Merci

Je suis d'accord avec l'idée que si au préalable il n'y a pas d'ouverture, d'espace (ou pas assez), développer cette bodhicitta (déjà à un degré tout à fait modeste) peut être difficile.

[Jean]

On pourrait faire précéder la question "Comment développer la bodhicitta par l'une des question suivantes :

Comment être moins haineux, aigri, amer, cynique, agressif? Comment supporter soi-même et les autres? Comment cesser de juger soi-même et les autres? Comment être (enfin) en paix avec soi-même?

La réponse serait : En développant la bodhichitta.

Vient alors la question :

Comment développer la bodhichitta?

A ce moment là, on a une bonne motivation pour la développer, sachant qu'être haineux, aigri, amer, etc ce ne sont pas des états très confortables en eux-même et en plus qu'ils sont source de nouvelles souffrances. Sinon, développer la bodhichitta, pour elle -même, c'est super, mais bon...Il faut une carotte pour faire avancer l'âne.

[longchen2]

Les quatre vertus incommensurables sont donc la cause infaillible qui fait émerger en soi l’esprit d’Eveil véritable. Jusqu’à ce que cet esprit d’Eveil soit fermement établi en nous, cultivons-les par tous les moyens possibles.
On peut, pour en faciliter la compréhension, résumer les quatre vertus incommensurables en une seule expression : bonnes pensées. Il faut donc exclusivement s’entraîner, toujours et en toute circonstances, à avoir de bonnes pensées.
Un jour qu’il avait mal à la main, Atisa la posa sur les genoux de Drom Teunpa en lui disant : « Bénis-la, toi qui as de bonnes pensées ! »
C’est aux bonnes pensées qu’il accordait le plus d’importance, et au lieu de demander aux gens : « Comment allez-vous ? » il leur disait : « Avez-vous eu de bonnes pensées ? » A tous les conseils qu’il donnait il ajoutait : « Ayez donc de bonnes pensées ! »

Patrul Rinpoché - Le Chemin de la Grande Perfection

[jules]

Bonnes pensées ?

C'est comme quand on voit une bouteille d'eau minérale posée sur une table. <<metta>>