Flocon a écrit :Non. Il existe, dans toutes les écoles, des traditions de lecture spécifiques des textes, et des enseignements détaillés à ce sujet. Il faut s'y référer tout en réfléchissant par soi-même : c'est un peu difficile, mais l'étude est une pratique à part entière qu'on ne conduit pas n'importe comment, tout comme la méditation et l'éthique.
C'est vrai dans le bouddhisme comme dans les autres religions : lire la Bible seul, en la prenant au pied de la lettre conduit vite à l'angoisse tant le texte est étrange et difficile, voire révoltant pour nos consciences modernes. (Je ne sais pas si tu as déjà essayé de t'y frotter : mais rechercher des préceptes pour éduquer tes enfants dans le Lévitique, qui est le premier livre qu'on étudie chez les Juifs et qui contient les règles familiales de base, risquerait de t'inquiéter, davantage encore que le propos de Tirru sur les bossus exclus du sangha. Tu y lirais qu'un fils désobéissant à son père doit être lapidé... Hum. ).
Idem pour le Coran, pour les textes du canon taoïste, du corpus védique, etc.
Je vous entends bien tous les deux... Mais bon, je comprends que des personnes, mal conseillées, finissent par fuir toute forme de religion...
Oui, c'est tout naturel. Beaucoup de gens rencontrent ce problème : je l'ai rencontré moi-même et je sais qu'il est difficile à résoudre.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Flocon a écrit:
Non. Il existe, dans toutes les écoles, des traditions de lecture spécifiques des textes, et des enseignements détaillés à ce sujet. Il faut s'y référer tout en réfléchissant par soi-même : c'est un peu difficile, mais l'étude est une pratique à part entière qu'on ne conduit pas n'importe comment, tout comme la méditation et l'éthique.
C'est vrai dans le bouddhisme comme dans les autres religions : lire la Bible seul, en la prenant au pied de la lettre conduit vite à l'angoisse tant le texte est étrange et difficile, voire révoltant pour nos consciences modernes. (Je ne sais pas si tu as déjà essayé de t'y frotter : mais rechercher des préceptes pour éduquer tes enfants dans le Lévitique, qui est le premier livre qu'on étudie chez les Juifs et qui contient les règles familiales de base, risquerait de t'inquiéter, davantage encore que le propos de Tirru sur les bossus exclus du sangha. Tu y lirais qu'un fils désobéissant à son père doit être lapidé... Hum. ).
Idem pour le Coran, pour les textes du canon taoïste, du corpus védique, etc.
Jourbon,
C'est pour ça que les religions, y a à prendre et à laisser comme on dit sur ma planète
Les religions ont des idées sympas, après, christianisme, islam, judaisme, et même bouddhisme etc, y a aussi beaucoup de dérapages incontrolés dans toutes religions, provocants diverses haines, guerres parfois, interdictions, obligations et autres injustices etc;
Donc le contraire de leur idéal
Ma religion c'est la paix, la liberté, mon propre esprit
C'est pour cela que le Bienheureux Bouddha a spécifier :
"Il est naturel que vous ayez des doutes, puisque vous avez entendu des enseignements contradictoires et de telles situations provoquent certes la confusion.
Cependant, je vous dis ceci :
- Ne croyez pas quelque chose parce qu'elle vous a été simplement transmise par une tradition.
- Ne croyez pas quelque chose simplement parce que vous pouvez la trouver dans des écrits. Quelquefois, il peut y avoir dans les livres des choses fausses ou correctes, mais comment le savoir?
- Ne croyez pas aveuglément ce qu'un maître spirituel, votre guru, vous enseigne, parce que, lui aussi, peut faire des erreurs de temps en temps.
- Ne croyez pas non plus parce que vous entendez ici ou là par la rumeur. Et, même ce que j'enseigne, ne le croyez pas.
- Quoi que vous entendiez, testez-le, essayez de l'expérimenter, ceci est la manière d'enseigner du Bouddha."
Avec metta
gigi
Ici et Maintenant pleine attention à la pleine conscience
Les enseignements sont contradictoires c'est vrai, certains disent que Dieu existe d'autres non, certains disent que l'éveil etc...
"La littérature latine de l'Antiquité a transmis deux étymologies de religion : relegere signifiant « relire » et religare signifiant « relier »" Wiki
Relire, cela pourrait signifier réexpérimenter pour soi même, s'approprier l'expérience des anciens.
Il y'a aussi "In shin den shin" qui est la transmission directe de ton coeur à mon coeur entre disciple et maître, ou de mon âme à ton âme...
et il y'a cette formule qui dit ceci (de mémoire) : "Le maître est le disciple, le disciple est le maître, le maître est le maître, le disciple est le disciple" pour signifier peut-être la nature de Bouddha impersonnelle.
Réexpérimenter cette lecture, serait comme se l'approprier. "Soyez votre propre lumière" dit Bouddha. Donc il est toujours question d'expérience et disons que l'expérience serait l'enseignement lui-même comme il est dit que "le but est le chemin", plus, que l'enseignement, la pratique et le Satori sont unité comme l'affirme Dogen.
Je ne sais plus qui disait qu'il y avait autant de religions qu'il y avait d'hommes. Peut être qu'on peut entendre par là que nous sommes tous conscients de ce qui nous échappe, de la roue du Dharma qui tourne et qui nous met toujours face à de nouveaux défis que nous n'avons pas choisi de rencontrer, qui sont l'histoire, le destin peut-être qui nous oblige à nous remettre sans cesse en question...ce pourquoi un maître saura se prosterner devant un disciple et pas que l'inverse car le disciple est un défi pour le maître également qui, bien qu'il tente d'agir le plus impeccablement possible devra recevoir les leçons de la vie qui peuvent lui être destinées et qui ne sont pas toujours agréables, par l'intermédiaire du disciple lui-même entre autre, mais aussi d'une pierre d'un oiseau, d'un morceau de bouteille en plastic abandonné sur le bas côté d'une route...Pour dire que nous sommes tous les disciples du Dharma qui est la Loi implacable.
"Relier" se serait peut-être considérer l'hétérogénéité des expériences, des vues de chacun selon une volonté d'y voir l'origine pure immaculée qu'on appelle le Soi, Dieu, Tao etc. et considérer que toute manifestation est partielle et appartient au corps de souffrance dont la spécificité est de se faire chair. "La chair est faible" est une vue compatissante sur la manifestation, sur l'homme souffrant du manque de devoir s'incarner, un manque qui serait un éternel trop, comme les goûtes d'eau de la cascade dont nous parle Deshimaru qui languissent de rejoindre l'indifférencié qu'est le lac qui les attend au terme de leur chute...Françoise Dolto dit à ce sujet, "Dieu n'est jamais autant Dieu que lorsqu'il me manque"... "Le monde manque" dit Bouddha et dans la deuxième noble vérité, il va jusqu'à dénicher cette soif qui est celle de la non existence...
On pourrait dire que la soif (ou l'attachement) est une cause plus directe de la souffrance, mais on peut voir aussi dans les 12 liens que l'ignorance elle-même est à l'origine de tout ça, elle est en ce sens une cause encore plus indirecte.
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
On pourrait dire que la soif (ou l'attachement) est une cause plus directe de la souffrance, mais on peut voir aussi dans les 12 liens que l'ignorance elle-même est à l'origine de tout ça, elle est en ce sens une cause encore plus indirecte.
gigi dit:
A mon avis si on étaient pas si ignorants de tous, ce monde ne serait tout simplement pas, ce monde existe justement à cause de notre incroyable ignorance
Avec metta
gigi
Ici et Maintenant pleine attention à la pleine conscience
).
On pourrait dire que la soif (ou l'attachement) est une cause plus directe de la souffrance, mais on peut voir aussi dans les 12 liens que l'ignorance elle-même est à l'origine de tout ça, elle est en ce sens une cause encore plus indirecte.
