Comment ne pas confondre illusion et éveil ?

[cgigi2]

Dharmadhatu dit:

Oui c'est bien ça, sister. C'est l'ignorance affligée qui engendre les formations de ce monde conditionné.

gigi dit:
Cher brother, imagines-tu à quel point il est difficile pour la majorité des gens de se sortir de ce labyrinthe d'erreurs et de malheurs sans fin, on vit carrément en enfer, cette terre subie tous les fléaux et on se vautre dans cette boue de malheur à l'infinie, ce monde ne cessera jamais, alors on a intérêt à se concentrer davantage et davantage, car ce monde n'est qu'un océan de larmes
avec metta
ggi

[jules]

"Le monde manque" dit Bouddha et dans la deuxième noble vérité, il va jusqu'à dénicher cette soif qui est celle de la non existence...

heu... la deuxième noble vérité, c'est bien celle qui dit qu'il y a un début à la souffrance ?
Comment tu relies ça à la non existence ?

En fait, je me référais à l'article de wiki qui mentionne ce propos suite à l'exposition de la deuxième noble vérité, désolé j'aurais dû le spécifier :

"Cette vérité est définie comme suit dans de nombreux passages des textes originaux :

C'est cette « soif » (tanhā) qui produit la re-existence et le re-devenir (ponobhavikā), qui est liée à une avidité passionnée (nandirāgasahagatā) et qui trouve sans cesse une nouvelle jouissance tantôt ici, tantôt là (tatratatrābhinandini), à savoir la soif des plaisirs des sens (kāma-tanhā), la soif de l'existence et du devenir (bhava-tanhā) et la soif de la non-existence (vibhava-tanhā)2 »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Quatre_nob ... rit%C3%A9s

[jules]

Gigi,

[ted]

"Cette vérité est définie comme suit dans de nombreux passages des textes originaux :

C'est cette « soif » (tanhā) qui produit la re-existence et le re-devenir (ponobhavikā), qui est liée à une avidité passionnée (nandirāgasahagatā) et qui trouve sans cesse une nouvelle jouissance tantôt ici, tantôt là (tatratatrābhinandini), à savoir la soif des plaisirs des sens (kāma-tanhā), la soif de l'existence et du devenir (bhava-tanhā) et la soif de la non-existence (vibhava-tanhā)2 »

Ah oui. Dis comme ça, en effet...
C'est vrai que dans les enseignements sur les causes de la souffrance, on entend plus souvent parler des plaisirs des sens et de la soif du devenir (envie de renaître, de revivre), que de l'attrait de la non-existence.

[jules]

L'existence et la non existence sont UN ?
Cela pourrait expliquer cette soif.

[Dharmadhatu]

Dharmadhatu dit:

Oui c'est bien ça, sister. C'est l'ignorance affligée qui engendre les formations de ce monde conditionné.

gigi dit:
Cher brother, imagines-tu à quel point il est difficile pour la majorité des gens de se sortir de ce labyrinthe d'erreurs et de malheurs sans fin, on vit carrément en enfer, cette terre subie tous les fléaux et on se vautre dans cette boue de malheur à l'infinie, ce monde ne cessera jamais, alors on a intérêt à se concentrer davantage et davantage, car ce monde n'est qu'un océan de larmes
avec metta
ggi

Désolé, j'avais zappé ton post.

C'est super de pouvoir utiliser cette conscience pleine et entière de la nature empoisonnée de ce monde à des fins méditatives car elles seules nous permettront d'échapper à ce marasme et d'aider les autres à s'en échapper aussi.

[ted]

"Cette vérité est définie comme suit dans de nombreux passages des textes originaux :

• C'est cette « soif » (tanhā) qui produit la re-existence et le re-devenir (ponobhavikā), qui est liée à une avidité passionnée (nandirāgasahagatā) et qui trouve sans cesse une nouvelle jouissance tantôt ici, tantôt là (tatratatrābhinandini), à savoir la soif des plaisirs des sens (kāma-tanhā), la soif de l'existence et du devenir (bhava-tanhā) et la soif de la non-existence (vibhava-tanhā)2 »

Ah oui. Dis comme ça, en effet...
C'est vrai que dans les enseignements sur les causes de la souffrance, on entend plus souvent parler des plaisirs des sens et de la soif du devenir (envie de renaître, de revivre), que de l'attrait de la non-existence.

L'existence et la non existence sont UN ?
Cela pourrait expliquer cette soif.

Prenons le cas d'une personne qui a soif. Si elle boit de l'eau pure et fraiche, elle sera désaltérée.
Mais si elle boit un liquide très salé, sa soif va augmenter.
C'est par ignorance qu'on peut croire que l'eau salée désaltère.

De même, c'est sans doute par ignorance qu'on tente de chercher l'apaisement dans l'espoir d'une nouvelle existence heureuse ou dans l'oubli de la non-existence.

Le quatrième sceau du bouddhisme annonce : "Seul le nirvana est paix."
Peut en conclure que : "Seul l'accès au nirvana est une preuve d'éveil ?"
Que seul l'accès au nirvana garantit la fin de l'illusion ?

[jules]

Et si on était soi-même l'eau ?

Comment ferions-nous pour "accéder" à l'eau ?

[ted]

Même si pour atteindre l'objectif, il faut à un moment donné, se diluer dans l'objectif, n'empêche que nous pratiquons "dans la dualité", avec un objectif.
Il serait à mon avis, stérile, d'essayer de comprendre ce mécanisme de dilution, de reconnaissance (la vague qui comprend qu'elle est la mer), en tentant de le conceptualiser en amont. Si ça doit arriver, ça se fera tout seul.

De plus, il n'y a pas de conscience océane dans le bouddhisme. S'il y a un inconnaissable, le Bouddha n'a pas voulu en parler. A raison. <<metta>>

Quand je lis ces descriptions de personnes tranquilles qui disent avoir atteint l'éveil et baigner dans la sérénité... vivre au présent au jour le jour, j'ai envie de savoir si elles ont tapé dans nibbana au moins une fois. Si elles sont lucides pendant leur sommeil profond. Si elles ont éradiqué la peur existentielle et reptilienne du chakra racine... Si elles aiment leurs ennemis pendant que ceux-ci les découpent... Si elles s'énervent quand on les insulte, quand on les contredit, quand on les méprise... Si elles lècheraient les plaies purulentes d'un chien errant ou d'un clochard pour le soulager... Smiley_plat

C'est ça la grande affaire.

[jules]

Toujours plus loin toujours plus haut !!!!