Il existe une histoire bouddhiste très proche de cette "fleurette" (c'est le nom du recueil médiéval qui relate les "petits miracles" de François d'Assise,
Les Fleurettes : joli, non?
). Elle est plus sévère que la fable chrétienne et ne relève sans doute pas de la prière à proprement parler
, mais comme je l'aime bien...
La nonne bouddhiste (amidiste) Chiyo Ni était connue pour la grande pureté de son regard sur le monde et la beauté de sa poésie, à laquelle on attribuait des vertus de guérison quasi miraculeuses. Le gouverneur d'une province avait dans son jardin un cerisier qui lui était fort cher : l'arbre dépérissait et menaçait de mourir, aussi fit-on appel à la poétesse. Elle envoya en réponse le haiku suivant, qu'on suspendit aux branches.
Le printemps reviendra-
Toi, sans fleurs, on te débitera
En bois de chauffage.
Le cerisier comprit le message et se le tint pour dit : au printemps, sa floraison fut plus belle que jamais.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu