J'ajoute qu'à mon sens, libérer ces sphères, c'est rencontrer les multiples facettes de notre être pour pouvoir accéder à une dimension supérieure de Metta (Bienveillance), Karuna (Compassion), Mudita (Joie sympathique) et Upekkha (Equanimité).
Il me semble également que paradoxalement, l'esprit ordinaire cher à Yudo dans la lignée du zen peut n'être QUE l'esprit ordinaire, sans feux d'artifices, un esprit qui ne fait pas de projections folles et se résumant à "quand j'ai mangé, je fais la vaisselle", mais cet "esprit ordinaire" est une réalité absolument équilibrante et sa "magie" réside proprement en sa faculté de nous apporter cet équilibre. Mais ce n'est pas antinomique avec ce que je précisais auparavant...cela peut même être une condition à l'exploration sereine de ces sphères.
La propension au tragique tend à rendre cette exploration lourde, cette lourdeur est peut-être même presque intrinsèque à ces investigations tant qu'elles seront guidées par la soif d'exaltation. Là, tout peut paraître très important, alors on se prendra pour le Grand Magicien du siècle.
On doit donc apprendre à alléger tout cela, à le délivrer du tragique et le "quand j'ai mangé je fais la vaisselle" est une base solide de contrôle. Je ne dis pas que tout le monde doit passer par ce que je dis, mais pour certains esprits sensibles et ayant tendance à l'exaltation, voire, de manière générique à une certaine forme de folie du point de vue de l'adaptation au social, cela me semble pouvoir être d'une grande aide. Certains ne pourront pas nier cette sensibilité qui leur est propre, ils devront donc l'intégrer.
C'est bien sûr de moi que je parle.