Katly :
Sukkha fait partie du chemin dans l'expérience qu'on en fait jusqu'à cessation complète de la souffrance.
"Souffrance" est un mot, et en tant que mot il se doit de designer quelque chose. A partir de quel moment allons nous donner notre accords pour englober une sensation dans ce mot ? c'est a voir. Nous disons : "Je ne veux pas souffrir, qui d'ailleurs pourrait donc bien le vouloir", autre phrase toute faite revelant un autre accord synthaxique qui par la, implique que le vouloir PEUT etre mis en echec puisqu'en designant la sensation vecue sous le vocable de "souffrance", nous disons egalement implicitement que nous sommes en posture de la subir.
D'accords synthaxique en accords synthaxique, nous adherons a une idee du bonheur, a une idee de la souffrance, de la joie, de la tristesse, du samsara, etc. Mais la sensation pure elle, n'est rien du tout en soi : la necessite de lui donner forme au travers de ces enchainements d'accords vient par habitude, par adhesion inconsciente a la syntaxe, par des raccourcis qui, s'ils comportent un aspect indeniablement pratique, peuvent egalement nous desservir au plus haut point.
Cette reflexion ne me semble pas inutile en ce qui concerne le sujet de ce fil, et meme au sujet de l'ego, bref, concernant toutes ces choses auxquelles nous donnons notre accords, le plus souvent inconsciemment et que nous faisons exister telles des choses "reelles" indubitables et que nous privons de nos considerations au sujet de ce qu'elles nous font dire au travers de leur dire...De ce qu'elles nous font experimenter en tant qu'etres de parole ou de verbe.