Binah a écrit :
Le karma subi n'est pas à subir justement, Jean. Il se libère comme toute souffrance... Merci pour ton témoignage
Je suis bien d'accord avec toi Binah, mais il m'a fallu du temps pour apprendre les principes de la purification du karma et de l'auto-libération. Le lotus aux feuilles immaculées qui pousse sur un étang de boue ou le soleil qui brille toujours derrière les nuages...Même si j'ai connu assez tôt ces images et leur signification, ça prend du temps pour les vivre réellement et ça reste encore une expérience intermittente.
par Karma subi, je veux dire des conditionnements, des limitations. Quand on commence un chemin spirituel c'est le point de départ. Qui a commencé le chemin sans limitations, sans conditionnements? Puis peu à peu on s'en débarasse ou on &apprend comment le transcender,ou on commence à savoir vivre avec (la marre de boue ou le nuage)
Zazen Et vajrayana. Si Zazen est la pratique principale, c'est possible, tout s'intégre autour de cela. Dans le zen Coréen, il y a la pratique de mantra.
Thin Naht Hanh a inclus une sorte de Ki Gong et la marche dans sa pratique de la pleine conscience.
Il y a des pratiquants de Zazen qui pratiquent le Tai Chi ou le yoga hindouiste
Chez les pratiquants du Bouddhisme tantrique japonais, je crois qu'il y a aussi de nombreux pratiquants de Zazen.
Quand j'avais abordé le Vajrayana, je l'ai grignoté peu à peu tout en maintenant ma pratique de Zazen, si je n'avais pas connu Zazen, probablement je n'aurai rien compris au Vajrayana.
le premier flash que j'ai eu avec le Bouddhisme Tibétain, cela a été Tong Len. Malgré ma pratique du hatha Yoga et de zazen, il y avait des trucs négatifs dont je n'arrivais pas à me débarasser, une fois que j'ai reçu l'enseignement de Tong len, j'ai su comment prendre le taureau par les cornes et m'en débarasser. Cela a été immédiat. Evidemment c'est revenu, mais je savais comment le traiter puis peu à peu ça a disparu.
Zazen m'a servi de microscope. Etant par Zazen dans un état de plus grand calme, clarté, lucidité d'esprit j'ai pu voir comment prières, mantras, visualisations fonctionnaient, quels étaient leur impact intérieur. Si je n'avais pas pratiqué zazen avant, il m'aurait fallu la foi et du temps et beaucoup de pratique pour m’apercevoir de cela.
Parce que je pratiquais d'un côté du Hatha Yoga (Méthode Iyengar qui est une méthode commando : plie ou crève, 1 heure de posture sur tête ou en chandelle ou en charrue ou en pince) et de l'autre coté je pratiquais zazen, j'ai commencé à prendre conscience des énergies (énergies vitales, émotionnelles, mentales). Qu'est ce que c'était ce binz? Donc j'étais voir un Lama qui enseignait les pratiques liées aux énergies avec les explications adéquates. Ayant reçu ces enseignements, ça m'a pris des années à grignoter, digérer, intégrer cela à mon être mais aussi à ma vie ordinaire.
Et ce n'est pas fini. Il y a des trucs que l'on peut pratiquer dans la vie ordinaire et d'autres qui sont impossibles à pratiquer dans la vie ordinaire à moins d'être doué et entre temps j'ai changé la méthode de yoga pour une méthode plus cool. Il y a eu expériences, tâtonnements, marches avant, marches arrière, etc
C'est pour cela que j'aime bien la méthode des 3 Portes de Tenzin Wangyal car elle concerne le corps, le mental, les émotions, le coeur, les énergies et l'esprit et l'action . Elle agit directement sur tous les niveaux de l'Etre et elle est facilement intégrable à la vie ordinaire. Si j'avais connu sa méthode quand j'ai commencé mon chemin, je n'aurais pas eu toutes ces errances. Mais karma!!!!!, quand j'ai commencé, lui il avait 8 ans! Mais je ne regrette rien. Mon chemin a été comme cela et je l'accepte. Dans mon chemin il y a un côté instinct de survie matérielle et spirituelle. mais enfin j'envie presque les jeunes générations avec tous les bouquins, les enseignants disponibles.
Vu avec les yeux d'un débutant, on pourrait dire que le Zen est si simple qu'il est difficile à comprendre et que le Bouddisme Tibétain (Sutras, tantras, mahamoudra ou Dzogchen) est si compliqué qu'il est difficile à comprendre. Comment tout cela fonctionne et s'articule. On peut arriver à les comprendre intellectuellement mais le plus important est de les comprendre dans son Etre par les expériences, par les ressentis que produit la pratique.
Avec un confis de noisette et une légère couche de miel, ça ferai une bonne tartine