Re: Les difficultés dans la pratique du bouddhisme
Publié : 23 mai 2014, 10:25
Oui je comprends bien ce que tu veux dire.Robi a écrit :Hm, hm...Zopa a écrit :pour rebondir sur les paroles de Robi,
si faire le tri, c'est garder certaines caractéristiques de notre nature superficielle et se débarrasser de certaines autres, l'opération implique évidemment de faire des choix. Même si ces choix sont nourris par la connexion avec notre nature profonde ( ou ce que nous avons pu ressentir d'elle au travers de nos méditations), notre nature superficielle pourra se sentir allégée dans bien des cas mais pourra aussi parfois se ressentir comme amputée ou castrée pour reprendre le terme de Jean. Savoir ce qui est bien ou mal pour soi n'est pas toujours si clair, je trouve.
Jean a dit que frustration ou "castration" il y avait dans la situation où il n'y a pas d'équilibre, la situation où l'on ne se fie qu'à une seule des deux natures (pour garder ce terme): se mépriser soi-même pour laisser toute la place à la nature profonde par exemple.
Sinon c'est vrai que la nature profonde (la vérité) est exigeante au regard des désirs (la soif) de la nature superficielle (qui veut tout: être le meilleur, le plus beau, le plus puissant, le plus riche, le plus vertueux, le plus intelligent, le plus talentueux, etc etc). Cela peut sembler une frustration à tous ces désirs dont on doit faire le tri et garder ceux qui sont raisonnablement satisfaisants. Mais justement raisonnablement ou par foi ou par confiance, il apparait bien que les désirs dont il vaut mieux se défaire -en vue de son épanouissement vrai- sont effectivement un obstacle.
Est-ce que me fait bien comprendre?
Ça me rappelle le sujet que j'avais proposé il y a quelques temps sur : "le rôle du désir dans la quête spirituelle ?"