Merci Centrino.
Il s'agit de ne pas être conditionné par "le temps qu'il fait", " l'air du temps", à l'extérieur tout en étant pas séparé, fermé. De ne pas être conditionné non plus par le temps qu'il fait dans notre esprit, pas de saisie du soleil ou des nuages, puisqu'ils sont impermanents comme tout ce qui pénètre et se crée dans notre esprit, par les fenêtres et la porte.
Tout comme il s'agit de ne pas être fixé dans ses a-priori, jugements perpétuels pour soi ou les autres.
J'ai tendance à sursauté un peu maintenant chaque fois que quelqu'un me dit, "ah, quel mauvais temps", et le voir déprimer ou virer à la mauvaise humeur, c'est typique. J'ai envie de le kidnapper pour l'emmener en forêt sur le champs. C'est vrai que c'est moins marrant de s'activer dans les villes quand il pleut ( les commerces et le sexe marchent moins bien

) et la campagne est pleine de gadoue. ::mr yellow:: Mais que serait la vie sans eau, sans pluie !
Les rires sans larmes !
Il y a une dame comme ça où je travail, toujours à son bureau. Un soir en larmes, elle m'a dit qu'elle avait perdu son mari qui s'est suicidé. Je la trouvais chiante au début, avant de la connaître un peu parce que je n'aimais pas qu'elle me parle toujours du temps, en regardant ma tête mouillée ou mon cache-nez enneigé, avec ses ressentis, et humeurs maussades, j'avais l'impression qu'elle me prenait pour le baromètre ou le paillasson. Et puis après ce soir-là, j'ai compris que pour elle c'était important ces quelques mots sur le temps, les "bonne soirée", "à demain". J'ai compris, avec la chair de poule que "à demain", ça voulait dire pour elle, on se revoir demain, je ne suis pas morte, pas seule, je tiens le coup même si j'ai envie de rejoindre mon mari. Dépressive, elle s'use au travail pour oublier à plus de cinquante ans, et on en profite bien. Alors je me suis mise à utiliser la conversation simple sur le temps qu'il fait pour qu'elle comprenne la beauté de la vie, dans l'impermanence... l'inter-être, l'interdépendance, la non-dualité, le non soi, un peu de toutes ces choses que moi-même, je découvrais. Et puis des p'tits conseils par-ci par-là. On se comprends par le sourire et le regard. Sans cette dame, mon lieu de travail serait bien différent. Elle est moins à fleur de peau, s'use toujours au travail mais plus positive, elle sourit, ça va un peu mieux et cela me réjouit.
Sinon, on réduit la fenêtre comme tu dis "à juste l'instant présent"... ce n'est pas un entrainement facile. Je repère les failles chez moi et les moments où je le fais naturellement.
On est attentif aux ouvertures, nos sens, notre corps, notre esprit, à ce qui est toxique ou bénéfiques mais on ne se ferme comme un(e) mort(e). La différence c'est l'attention, la peine conscience, la vision profonde.
Bon, quel temps fait-il dans ton esprit, alors Centrino ?