Quel temps fait-il dans votre esprit aujourd'hui ?

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Katly

Depuis quand est apparu votre mal-être ? votre souffrance ?
Depuis quand sont apparus vos problèmes ?
Quel en est la racine ? ou l'origine ?
Savez-vous ce qui nourrit votre souffrance ? depuis combien de temps ?
Qu'est-ce qui vous procure une vraie joie ?
Comment la nourrissez-vous ?



Quel temps fait-il dans votre esprit ? Aujourd'hui ?
ici, maintenant, à cette minute ? à cette seconde ?


FleurDeLotus
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Flocon
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Inscription : 19 mai 2010, 07:59

Là maintenant, c'est grand beau temps. :D

Mais il pleuvra peut-être d'ici ce soir... (Il pleut déjà dehors, c'est la grisaille sur Paris : j'aime la pluie mais parfois, le soir, elle me rend triste :shock: ).

Ah, en regardant par la fenêtre, je vois que l'ouest s'éclaircit!
Qui vivra verra. :)
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
ted

Là, maintenant, à l'instant, je te ferais bien la bise Katly... :D :D :D
Et à Flocon aussi d'ailleurs...
:D
loveeeee

Sinon, je crois que j'ai commencé à être malheureux aux alentours du collège.
Ma mère travaillait de nuit et je ne la voyais pas assez souvent...
Je la suppliais de m'emmener avec elle (elle gérait une sorte d'internat dans une école)...
Elle a fini par craquer et je faisais ses tournées d'inspection des dortoirs avec elle...

Comme elle était séparée de mon père, c'était pas drôle pour un ado...

Sinon, je connais deux ou trois trucs assez efficaces pour chasser le mal-être...
Et quand je ne m'en souviens plus, ya toujours quelqu'un sur Nangpa pour me les rappeler...

Alors, merci aux membres de Nangpa jap_8
:D
<<metta>>
Katly

loveeeee Smiley_amour :D

C'est ce que j'essaie de ne pas fais depuis tout à l'heure. :lol:

Et d'ailleurs je vous fais une grosse bise à tous et vous prends tous dans mes bras ( oui, même les "mal-torché" :)) .

Pas de ciel sans nuages, sans pluie ou sans soleil longtemps, sinon c'est pas le ciel.
Bonne journée

:D
Katly

"Une émotion forte est comme une tempête. Si vous regardez un arbre dans la tempête, sa cime vous paraît fragile, elle peut casser à tout moment. Les petites branches, les petites feuilles cassent facilement. Elle sont vulnérables. Vous savez peut que la tempête déracine l'arbre. Mais si vous dirigez votre attention sur le tronc de l'arbre en sachant qu'il a des racines profondément enfouies dans le sol, vous avez une impression différente: l'arbre va pouvoir tenir.
Vous aussi êtes un arbre. Pendant la tempête de l'émotion, il ne faut pas rester au niveau du cerveau ou du coeur, c'est à dire de la cime. Il faut abandonner le coeur et l'oeil de la tempête, et revenir au tronc de l'arbre. Votre tronc est à un centimètre au-dessous du nombril. Vous continuez à respirer en faisant uniquement attention au mouvement de votre abdomen. C'est pour survivre à la tempête que vous faites cela, pour survivre à une émotion forte. Mais pour cela, il faut s'entraîner.
Trois semaines d'entraînement suffisent, à raison d'une dizaine de minutes par jour.
Certaines personnes ne savent pas affronter leurs émotions, et elles en souffrent. Elles pensent que la seule manière d'arrêter la souffrance est de se donner la mort. Beaucoup de jeunes gens font cela. Ils n'en peuvent plus, alors ils cherchent à se tuer. Le nombre de jeunes gens qui à notre époque se tuent à cause de leur souffrance est gigantesque. Il faut que nous pratiquions et que nous aidions les jeunes à pratiquer.
Il faut savoir qu'une émotion est quelque chose qui vient, qui reste, puis s'en va.
Vous êtes beaucoup plus que votre émotion. Une émotion n'est pas tout, c'est seulement une tempête. Une tempête vient, reste un certain temps, puis doit partir. Pourquoi mourir à cause d'une émotion ? Au moment critique, souvenez vous que vous êtes beaucoup plus que votre émotion. C'est une chose simple, que tout le monde sait, mais il faut quelqu'un pour vous le rappeler: vous êtes beaucoup plus qu'une émotion. Pourquoi mourir à cause d'une émotion ? Il faut le dire aux jeunes. Alors, assis ou allongé, pratiquez la respiration consciente en utilisant le mouvement de l'abdomen comme objet de votre attention. Après une dizaine ou une vingtaine de minutes, l'émotion s'en va, vous êtes sauvé. Je suis sûr que si vous pratiquez cet exercice une vingtaine de jours, dix minutes par jour, chaque fois qu'une émotion forte surviendra ensuite, vous saurez pratiquer.
Il ne faut pas attendre que l'émotion survienne pour commencer la pratique, sinon vous oublierez, vous vous laisserez entraîner par la tempête. Il faut vous entraîner maintenant, quand l'émotion n'est pas là."


Thich Nhat Hanh, Toucher la vie. Harmoniser le corps et l'esprit



Lorsque je souffrais d'angoisses terribles, il y a plusieurs années, je faisais cela d'instinct, je n'arrivais pas à faire autre chose de toutes façons. Comme un animal blessé ou malade qui se couche naturellement et dont les flancs se soulèvent et descendent doucement, le souffle long et profond.

Pourtant, je croyais que c'était une faiblesse de s'allonger, s'arrêter, comme ça, j'avais un peu honte de ne pas être debout, de lutter, d'assurer toutes les activités et je me cachais.
Mais j'ai fini, un jour, par me dire que je n'avais rien de mieux à faire dans ces moments-là. il m'arrivait alors de sourire au ciel ou à un rayon de soleil.

C'est naturel, souvent lorsqu'on a très peur, ou triste ou heureux on porte la main a son coeur, à son ventre.

C'est très utile à pratiquer aussi bien pour les grandes que les petites ou grandes douleurs de l'âme ( le chagrin, la colère ou la peur... etc ) ou celles physiques, dans la vie de tous les jours.

FleurDeLotus

Mais aujourd'hui c'est soleil.
Même si je vais avoir des soucis dans vingt-minutes... ou ce soir ou demain. :roll: Grosse journée de boulot. :roll:
Katly

Il y a toujours dans le quotidien quelque chose qui sape ou nourrit notre confiance ou notre joie. L'important est de transformer le compost de tous les coups, et toutes les merdes de la vie, les émotions difficiles. De nourrir de l'intérieur notre soleil...
ted

Ce matin, je m'aperçois à quel point l'agacement est une sensation désagréable.
Et le lundi matin, on est agacé par 1000 choses. :mrgreen:
Sourire

Le temps qu'il fait dehors
centrino2

Jolie question que la tienne !

Elle m'a rappelé qu'on faisait un exercice assez similaire lors des séances de Pleine Conscience.

Sur cette base, à propos de ta question :

- je me la poserais à moi-même
- j'élargirais mon Attention à tous les sens (et pas juste l'esprit) : corps, pensées, sensations
- je réduirais sa fenêtre à juste l'instant présent

Ce qui donnerait ceci : "Quel temps fait-il en moi ici et maintenant" ?

En séance, cela nous permettait en 3 minutes de faire notre propre 'scan' et de nous reconnecter avec le moment présent, qui change de seconde en seconde...
Katly

Merci Centrino.

Il s'agit de ne pas être conditionné par "le temps qu'il fait", " l'air du temps", à l'extérieur tout en étant pas séparé, fermé. De ne pas être conditionné non plus par le temps qu'il fait dans notre esprit, pas de saisie du soleil ou des nuages, puisqu'ils sont impermanents comme tout ce qui pénètre et se crée dans notre esprit, par les fenêtres et la porte.
Tout comme il s'agit de ne pas être fixé dans ses a-priori, jugements perpétuels pour soi ou les autres.
J'ai tendance à sursauté un peu maintenant chaque fois que quelqu'un me dit, "ah, quel mauvais temps", et le voir déprimer ou virer à la mauvaise humeur, c'est typique. J'ai envie de le kidnapper pour l'emmener en forêt sur le champs. C'est vrai que c'est moins marrant de s'activer dans les villes quand il pleut ( les commerces et le sexe marchent moins bien :mrgreen: ) et la campagne est pleine de gadoue. ::mr yellow:: Mais que serait la vie sans eau, sans pluie !
Les rires sans larmes !
Il y a une dame comme ça où je travail, toujours à son bureau. Un soir en larmes, elle m'a dit qu'elle avait perdu son mari qui s'est suicidé. Je la trouvais chiante au début, avant de la connaître un peu parce que je n'aimais pas qu'elle me parle toujours du temps, en regardant ma tête mouillée ou mon cache-nez enneigé, avec ses ressentis, et humeurs maussades, j'avais l'impression qu'elle me prenait pour le baromètre ou le paillasson. Et puis après ce soir-là, j'ai compris que pour elle c'était important ces quelques mots sur le temps, les "bonne soirée", "à demain". J'ai compris, avec la chair de poule que "à demain", ça voulait dire pour elle, on se revoir demain, je ne suis pas morte, pas seule, je tiens le coup même si j'ai envie de rejoindre mon mari. Dépressive, elle s'use au travail pour oublier à plus de cinquante ans, et on en profite bien. Alors je me suis mise à utiliser la conversation simple sur le temps qu'il fait pour qu'elle comprenne la beauté de la vie, dans l'impermanence... l'inter-être, l'interdépendance, la non-dualité, le non soi, un peu de toutes ces choses que moi-même, je découvrais. Et puis des p'tits conseils par-ci par-là. On se comprends par le sourire et le regard. Sans cette dame, mon lieu de travail serait bien différent. Elle est moins à fleur de peau, s'use toujours au travail mais plus positive, elle sourit, ça va un peu mieux et cela me réjouit.

Sinon, on réduit la fenêtre comme tu dis "à juste l'instant présent"... ce n'est pas un entrainement facile. Je repère les failles chez moi et les moments où je le fais naturellement.
On est attentif aux ouvertures, nos sens, notre corps, notre esprit, à ce qui est toxique ou bénéfiques mais on ne se ferme comme un(e) mort(e). La différence c'est l'attention, la peine conscience, la vision profonde.

Bon, quel temps fait-il dans ton esprit, alors Centrino ?
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