L'homme religieux (texte Jiddhu krishnamurti)
Publié : 11 avril 2013, 00:26
L'homme religieux n'est pas celui qui observe d'innombrables rituels, qui se plie aux traditions, qui vit une culture morte, dépassée, qui explique sempiternellement la Gita ou la Bible, qui psalmodie interminablement, (...), cet homme là n'est pas religieux, il fuit la réalité des faits.
L'homme religieux suscite en lui-meme une totale et complete transformation, qui signifie pour lui la cessation de toute avidité, de toute envie, de toute ambition; Il n'est plus dépendant des conditions alentour;
L'homme religieux est responsable, il doit par conséquent se comprendre lui-meme; Donc, dans sa réalité, c'est ici meme qu'il doit commencer, et non dans un temple;
(...) Quelle relation peut-il y a avoir entre celui qui a le sens de la compassion et l'homme qui reste terré au sein d'une collectivité, d'une tradition ? Ce qui cherche à se conformer ne peut fleurir dans le bien, le juste.
Pour cela, la liberté est necessaire; Ce n'est pas au sein de la société qu'à lieu cette floraison du bon et du juste, car la société elle-meme est toujours corrompue. Seul celui qui comprend toutes les structures, tous les mécanismes de la société, et s'en libère, seul celui-là a du caractère, et lui seul peut s'épanouir dans le bien.
L'esprit religieux ne fonctionne pas à partir d'une autorité, qu'elle consiste dans le savoir accumulé sous forme de tradition, ou du conditionnement.
L'esprit religieux, n'est pas ritualiste, il n'est inféodé à aucune église, à aucun groupe, à aucun système de pensée.
L'esprit religieux, c'est celui qui a plongé au coeur de l'inconnu, c'est le véritable esprit révolutionnaire, qui n'est pas une réaction par rapport au passé. Il est véritablement explosif, créatif, il est en état de création.
La religion, telle que nous la connaissons ou la reconnaissons en général, est une gamme de croyances, de rituels, de superstitions, de cultes rendus à des idoles, de fétiches et de gourous, destiné à ce qui représente selon vous le but ultime.
L'ultime vérité, c'est une projection de vos propres désirs, c'est ce qui va vous rendre heureux, vous donnera l'assurance d'un état qui échappe à la mort. L'esprit ainsi empetré dans tous ces problèmes, crée une religion, une religion de dogmes, de mainmise de pretres, de superstitions et de culte idolatre - et vous etes happés par cela, et votre esprit stagne.
S'agit-il là de religion ? La religion est-elle affaire de croyance, de connaissances, est-elle le fait des expériences et assertions d'autrui ? Ou bien consiste-t-elle simplement à se soumettre à une morale ?
Vous savez qu'il est relativement facile d'avoir de la morale - de faire ceci mais pas cela. Parce que c'est facile, vous etes capable de copier un code moral. Derrière cette moralité se tapit sournoisement l'égo, qui grandit et s'enfle, agressif et dominateur. Mais cela est-il la religion ?
Nous devons trouver ce qu'est la vérité parce que c'est la seule chose qui compte (...) et la mort est toujours là.
C'est donc sans l'appui d'aucune croyance qu'il vous faut trouver; vous devez avoir assez de vigueur, de confiance en vous, d'initiative, pour arriver à savoir par vos propres moyens ce qu'est la vérité. Nulle croyance ne vous sera d'aucun secours, car elle ne fait que corrompre, asservir, obscurcir.
Qu'entendons-nous par "religion" ? Certainement pas la religion organisée, certainement pas l'hindouisme, le bouddhisme ou le christianisme - qui sont autant de croyances organisées, avec leur propagande, leurs conversions, leur prosélytisme, leur coercition, et ainsi de suite.
Elle peut engloutir la vérité, l'emprisonner dans ses filets, mais la religion organisée n'est pas authentique, elle divise les hommes.
Je suis musulman, vous etes hindou, tel autre est chrétien ou bouddhiste - et nous nous querellons, nous nous massacrons.
Où est la vérité dans tout cela ?
Pour trouver la réalité, ce qu'il nous faut, c'est la vertu. La vertu, c'est la liberté, et ce n'est qu'à travers la liberté que la vérité peut etre trouvée - et pas lorsqu'on est aux mains d'une religion institutionnelle, avec toutes ses croyances.
De toute évidence, c'est parceque les croyances sont pour vous une source de sécurité et de réconfort, un guide. Tout au fond de vous, vous avez peur, vous avez besoin de protection, d'un appui, c'est pour toutes ces raisons que vous créez l'idéal, qui vous empeche de comprendre ce qui est.
Lorsque l'esprit s'écarte complètement de tout le savoir qu'il a accumulé, que pour lui il n'y a plus ni bouddha, ni christ, ni maitres, ni dispensateurs de savoir, ni religions, ni citations; quand l'esprit est complètement seul, exempt de toute contamination, alors seulement deviennent possibles une révolution, un changement fondamental...
L'homme religieux, c'est celui qui n'appartient à aucune religion, à aucune nation, à aucune race, qui est, à l'interieur de lui-meme, complètement seul, dans un état de non-savoir, et c'est pour lui qu'advient la bénédiction du sacré.
Il est tout aussi absurde d'etre théiste que d'etre athée. Si vous saviez ce qu'est la vérité, vous ne seriez ni théiste, ni athée, car dans cette conscience lucide, la croyance n'est plus nécessaire.
Pour découvrir la vérité, l'esprit doit etre libéré de tous les obstacles qui se sont crées; Pour franchir le rempart que forment ces obstacles, l'intellect ne suffit pas, il vous faut beaucoup d'intelligence. L'intelligence c'est la pleine harmonie du coeur et de l'esprit; et vous découvrirez alors par vos propres moyens, sans rien demander à personne, ce qu'est la réalité.
L'homme religieux suscite en lui-meme une totale et complete transformation, qui signifie pour lui la cessation de toute avidité, de toute envie, de toute ambition; Il n'est plus dépendant des conditions alentour;
L'homme religieux est responsable, il doit par conséquent se comprendre lui-meme; Donc, dans sa réalité, c'est ici meme qu'il doit commencer, et non dans un temple;
(...) Quelle relation peut-il y a avoir entre celui qui a le sens de la compassion et l'homme qui reste terré au sein d'une collectivité, d'une tradition ? Ce qui cherche à se conformer ne peut fleurir dans le bien, le juste.
Pour cela, la liberté est necessaire; Ce n'est pas au sein de la société qu'à lieu cette floraison du bon et du juste, car la société elle-meme est toujours corrompue. Seul celui qui comprend toutes les structures, tous les mécanismes de la société, et s'en libère, seul celui-là a du caractère, et lui seul peut s'épanouir dans le bien.
L'esprit religieux ne fonctionne pas à partir d'une autorité, qu'elle consiste dans le savoir accumulé sous forme de tradition, ou du conditionnement.
L'esprit religieux, n'est pas ritualiste, il n'est inféodé à aucune église, à aucun groupe, à aucun système de pensée.
L'esprit religieux, c'est celui qui a plongé au coeur de l'inconnu, c'est le véritable esprit révolutionnaire, qui n'est pas une réaction par rapport au passé. Il est véritablement explosif, créatif, il est en état de création.
La religion, telle que nous la connaissons ou la reconnaissons en général, est une gamme de croyances, de rituels, de superstitions, de cultes rendus à des idoles, de fétiches et de gourous, destiné à ce qui représente selon vous le but ultime.
L'ultime vérité, c'est une projection de vos propres désirs, c'est ce qui va vous rendre heureux, vous donnera l'assurance d'un état qui échappe à la mort. L'esprit ainsi empetré dans tous ces problèmes, crée une religion, une religion de dogmes, de mainmise de pretres, de superstitions et de culte idolatre - et vous etes happés par cela, et votre esprit stagne.
S'agit-il là de religion ? La religion est-elle affaire de croyance, de connaissances, est-elle le fait des expériences et assertions d'autrui ? Ou bien consiste-t-elle simplement à se soumettre à une morale ?
Vous savez qu'il est relativement facile d'avoir de la morale - de faire ceci mais pas cela. Parce que c'est facile, vous etes capable de copier un code moral. Derrière cette moralité se tapit sournoisement l'égo, qui grandit et s'enfle, agressif et dominateur. Mais cela est-il la religion ?
Nous devons trouver ce qu'est la vérité parce que c'est la seule chose qui compte (...) et la mort est toujours là.
C'est donc sans l'appui d'aucune croyance qu'il vous faut trouver; vous devez avoir assez de vigueur, de confiance en vous, d'initiative, pour arriver à savoir par vos propres moyens ce qu'est la vérité. Nulle croyance ne vous sera d'aucun secours, car elle ne fait que corrompre, asservir, obscurcir.
Qu'entendons-nous par "religion" ? Certainement pas la religion organisée, certainement pas l'hindouisme, le bouddhisme ou le christianisme - qui sont autant de croyances organisées, avec leur propagande, leurs conversions, leur prosélytisme, leur coercition, et ainsi de suite.
Elle peut engloutir la vérité, l'emprisonner dans ses filets, mais la religion organisée n'est pas authentique, elle divise les hommes.
Je suis musulman, vous etes hindou, tel autre est chrétien ou bouddhiste - et nous nous querellons, nous nous massacrons.
Où est la vérité dans tout cela ?
Pour trouver la réalité, ce qu'il nous faut, c'est la vertu. La vertu, c'est la liberté, et ce n'est qu'à travers la liberté que la vérité peut etre trouvée - et pas lorsqu'on est aux mains d'une religion institutionnelle, avec toutes ses croyances.
De toute évidence, c'est parceque les croyances sont pour vous une source de sécurité et de réconfort, un guide. Tout au fond de vous, vous avez peur, vous avez besoin de protection, d'un appui, c'est pour toutes ces raisons que vous créez l'idéal, qui vous empeche de comprendre ce qui est.
Lorsque l'esprit s'écarte complètement de tout le savoir qu'il a accumulé, que pour lui il n'y a plus ni bouddha, ni christ, ni maitres, ni dispensateurs de savoir, ni religions, ni citations; quand l'esprit est complètement seul, exempt de toute contamination, alors seulement deviennent possibles une révolution, un changement fondamental...
L'homme religieux, c'est celui qui n'appartient à aucune religion, à aucune nation, à aucune race, qui est, à l'interieur de lui-meme, complètement seul, dans un état de non-savoir, et c'est pour lui qu'advient la bénédiction du sacré.
Il est tout aussi absurde d'etre théiste que d'etre athée. Si vous saviez ce qu'est la vérité, vous ne seriez ni théiste, ni athée, car dans cette conscience lucide, la croyance n'est plus nécessaire.
Pour découvrir la vérité, l'esprit doit etre libéré de tous les obstacles qui se sont crées; Pour franchir le rempart que forment ces obstacles, l'intellect ne suffit pas, il vous faut beaucoup d'intelligence. L'intelligence c'est la pleine harmonie du coeur et de l'esprit; et vous découvrirez alors par vos propres moyens, sans rien demander à personne, ce qu'est la réalité.