A mon sens, au contraire, on peut vivre l'instant présent sans mémoire
C'est même la seule façon de le vivre
La mémoire c'est le passé, comme disait Krishnamurti, donc la pensée, et la pensée est toujours vieille, conditionnée,
jamais libre ni dans le pur présent
On peut vivre au présent sans mémoire
Mais la mémoire (illusoire) ne peut pas vivre sans l'éternel présent
"On ne peut pas vivre l'instant présent sans mémoire"
- michel_paix
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- Inscription : 09 novembre 2008, 21:58
Connaitre ce qui n'est pas connu, le terrain vierge en nous diront les poètes, demande une approche différente de celle de reposer sur la mémoire, car la mémoire ne fait que les sentiers battus et uniquement que les sentiers battus. La mémoire est importante, rejeter la mémoire, c'est préparer un bain et jeter le bébé par la fenêtre.
La mémoire est semblable à "quand nous regardons un long moment la lumière et que nous cessons de la regarder, nous voyons une espèce de point noir pendant un cours instant, ce point noir est une sorte d'empreinte, en fait toutes nos expériences laissent une empreinte dans le continuum, c'est ce que l'on appelle la mémoire, qui est une empreinte du passé, le présent est sans temps réel, le temps est une donnée de la mémoire et la mémoire s'effectue ici et maintenant. Nous sommes "présent à nous-mêmes, à ce qui se produit maintenant, c'est vivre le ici et maintenant, vivre du temps aveuglément c'est manquer le bateau, c'est ignorer le ici et maintenant. C'est comme aller au cinéma, on est tellement absorbé par le théâtre "le film" que nous oublions que nous sommes assis devant un écran "projection", de même qu'observer ces "empreintes, la mémoire" nous fait oublier que c'est qu'un théâtre, empreinte du passé qui sont projetées sur un écran blanc "vacuité", que ce film n'a aucune substance réelle, ni le temps qui est défini n'est réel, ce ne sont que des "images" qui se produisent ici et maintenant.
<<metta>>
La mémoire est semblable à "quand nous regardons un long moment la lumière et que nous cessons de la regarder, nous voyons une espèce de point noir pendant un cours instant, ce point noir est une sorte d'empreinte, en fait toutes nos expériences laissent une empreinte dans le continuum, c'est ce que l'on appelle la mémoire, qui est une empreinte du passé, le présent est sans temps réel, le temps est une donnée de la mémoire et la mémoire s'effectue ici et maintenant. Nous sommes "présent à nous-mêmes, à ce qui se produit maintenant, c'est vivre le ici et maintenant, vivre du temps aveuglément c'est manquer le bateau, c'est ignorer le ici et maintenant. C'est comme aller au cinéma, on est tellement absorbé par le théâtre "le film" que nous oublions que nous sommes assis devant un écran "projection", de même qu'observer ces "empreintes, la mémoire" nous fait oublier que c'est qu'un théâtre, empreinte du passé qui sont projetées sur un écran blanc "vacuité", que ce film n'a aucune substance réelle, ni le temps qui est défini n'est réel, ce ne sont que des "images" qui se produisent ici et maintenant.
<<metta>>
:)
Est-ce qu'on peut s'occuper d'un bébé sans mémoire ?michel_paix a écrit :Connaitre ce qui n'est pas connu, le terrain vierge en nous diront les poètes, demande une approche différente de celle de reposer sur la mémoire, car la mémoire ne fait que les sentiers battus et uniquement que les sentiers battus. La mémoire est importante, rejeter la mémoire, c'est préparer un bain et jeter le bébé par la fenêtre.
A priori, non ? On risque de l'oublier quelque part, de louper ses repas... etc..
Sauf à développer des capacités paranormales, à la limite du surnaturel, qui prendraient le relais de la mémoire.
Une sorte de sagesse transcendante qui présiderait chacun de nos actes.
En fait, c'est cette sagesse qui saurait quelle action effectuer pour que le bébé reste en vie et en bonne santé.
Ce qui poserait un problème philosophique majeur : d'où viendrait l'intelligence de cette sagesse et pourquoi l'un de ses buts serait de garder le bébé en vie ?
Dans la vie normale, le bébé meurt quand on ne s'en occupe pas...
Un peu comme l'attention qu'ont la plupart des mamans mammifères non humaines ?ted a écrit :Une sorte de sagesse transcendante qui présiderait chacun de nos actes.
N'est-ce pas le signe de la bonté fondamentale de la vie ?ted a écrit :Ce qui poserait un problème philosophique majeur : d'où viendrait l'intelligence de cette sagesse et pourquoi l'un de ses buts serait de garder le bébé en vie ?
<<metta>>
- michel_paix
- Messages : 1188
- Inscription : 09 novembre 2008, 21:58
C'est un jeu de mot, venu de l'expression: jeter l'eau du bain avec le bébé, je trouvais l'image de préparer un bain et jeter le bébé par la fenêtre plus "radical". C'est de l'humour noir !! :-)rejeter la mémoire, c'est préparer un bain et jeter le bébé par la fenêtre.
La mémoire est importante je ne dirais jamais le contraire.
<<metta>>
:)
Yaurait un peu de ça. Une attention qui saurait, à chaque instant, ce qui doit être juste. De façon instinctive.freestyle a écrit :Un peu comme l'attention qu'ont la plupart des mamans mammifères non humaines ?
Ou du grand dessein de "La Vie" ? Celui qui privilégie la survie des espèces à leur disparition ?freestyle a écrit :N'est-ce pas le signe de la bonté fondamentale de la vie ?ted a écrit :Ce qui poserait un problème philosophique majeur : d'où viendrait l'intelligence de cette sagesse et pourquoi l'un de ses buts serait de garder le bébé en vie ?
Il y a, sans doute, deux choses :michel_paix a écrit :La mémoire est importante je ne dirais jamais le contraire.
- - l'information
- et l'accès à l'information.
Si quelqu'un pouvait changer le contenu de cette information, nous prendrions pour "nôtre" des souvenirs totalement faux.
Si cette information était stockée dans une conscience particulière, comme la conscience Alaya, tout l'historique de nos existences précédentes serait disponible "en ligne" si j'ose dire. De ce fait, peut être que le stockage mémoriel actuel, sous forme de copie locale dans le cerveau, ne serait plus nécessaire ?
- michel_paix
- Messages : 1188
- Inscription : 09 novembre 2008, 21:58
belle remarque :-)La mémoire, ça n'existe pas vraiment.
La mémoire n'est pas dans un contenu, c'est une façon ordinaire de parler.
<<metta>>
:)
La mémoire est relative, et donc le présent aussi.
2013, voilà un post qui surgit du passé !
Pour la mémoire je ne sais pas, elle est utile dans le rappel des choses...par exemple, si je reprends la définition de sati ici: viewtopic.php?f=88&t=7275 je lis:
Pour le présent, soit nous sommes ce présent, soit si l'on considère seulement le flux des choses, il glisse et on ne peut le trouver.
Pour la mémoire je ne sais pas, elle est utile dans le rappel des choses...par exemple, si je reprends la définition de sati ici: viewtopic.php?f=88&t=7275 je lis:
Je ne sais pas comment on pourrait fonctionner sans mémoire, il faut bien la mémoire immédiate pour pouvoir lier les instants de conscience entre eux ...qu'est-ce qui lie deux instants de conscience entre eux ? C'est une partie de sati si l'on lit la définition précédente, sinon il n'y aurait pas le rappel de la vigilance, on oublierait ce qu'on est en train d'expérimenter ou de faire...-Smrti (Pali : sati) est généralement rendu par "attention" qui ne convient pas. La racine SMER : souvenir, mémoire. La notion smrti combine les sens de vigilance, rappel, prise conscience, lucidité...Ce n'est pas seulement une observation vigilante et appliquée, c'est en même temps le rappel constant des caractéristiques du phénomène observé et de l'observateur : impermanence, insatisfaction, vide de nature propre. Une vigilance limitée à une simple attention aux corps, gestes, sensations, activités mentales et états de conscience rend impossible l'accès à la "vue" de la vacuité, d'abord vacuité-télléité (sunyata-tathata), puis totale (atyante sunyata). Smrti peut donc être rendue par "vigilance remémoratrice", expression lourde mais stimulante.
Tu veux dire que la mémoire n'est pas présence globale, qu'elle est focalisée sur une chose précise ?La mémoire est relative, et donc le présent aussi.
Pour le présent, soit nous sommes ce présent, soit si l'on considère seulement le flux des choses, il glisse et on ne peut le trouver.
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Dans le langage commun on dit que si nous ne nous souvenons pas d'un événement qui s'est présenté à nous c'est que nous avons manqué d'attention. Cependant les facteurs mentaux qui sont décrits dans l'abhidharma sont plus détaillés :
Il y a deux types d'attention, l'une axée sur la faculté de l'esprit à focaliser sur un aspect particulier d'un objet, et l'autre sur la faculté de l'esprit à se souvenir. Le premier est présent à chaque moment de conscience (5 facteurs constants), même faiblement, l'autre est associé aux 5 facteurs qui établissent l'objet, et n'est pas toujours généré.L’Abhidharma, qui est la recherche bouddhiste dans le fonctionnement de l’esprit, considère
l’esprit avec cette question propre au bouddhisme : Qu’est-ce qui aide, et qu’est-ce
qui empêche l’esprit d’atteindre l’éveil ? Quels sont les facteurs qui sont nécessaires et
doivent être cultivés afin d’atteindre la libération ? Et quels sont les facteurs qui bloquent
le chemin et doivent être surmontés ?
La réponse est donnée brièvement dans la description du quatrième skandha, appelé facteurs
formateurs (ou facteurs karmiques conditionnés), où nous distinguons les facteurs
mentaux ou états d’esprit neutres (ex : les facteurs mentaux constants et les facteurs mentaux
qui établissent chaque objet) ainsi que les facteurs mentaux ou états d’esprit bénéfiques,
nuisibles et variables. Il y a un nombre infini de tels facteurs mentaux, mais traditionnellement
(selon le Condensé de Abhidharma par Asanga) les principaux sont énumé-
rés comme les 51 facteurs mentaux (tib : sems-byung, skt : caitasika or caitta, pali: cittaka)
qui conditionnent notre personnalité et dirigent le cours de notre développement inté-
rieur.
Une compréhension correcte de ces facteurs va nous permettre de cultiver ceux qui mènent
au bonheur et à la libération et d’abandonner ceux qui mènent à la souffrance et
l’emprisonnement :
- les 5 facteurs constants
- les 5 facteurs qui établissent chaque objet
- les 11 facteurs bénéfiques
- les 6 facteurs nuisibles primaires
- les 20 facteurs nuisibles secondaires
- les 4 facteurs variables
A. Les cinq facteurs constants (tib : kun-’gro lnga ; skt : sarvatraga) (facteurs 1-5)
4. L’attention ou engagement mental (yid-la byed-pa ; manaskara) est le mouvement ré-
pété de l’esprit vers un objet d’intérêt particulier afin de l’appréhender en incluant ses dé-
tails spécifiques. Il fixe l’esprit sur l’objet et le maintient, sans le laisser aller sur autre
chose. Sans l’attention, l’esprit ne pourrait pas rester fixé sur un objet des six sens et il n’y
aurait aucune stabilité. L’attention constitue la base pour des fonctionnements mentaux
plus développés du rappel et de l’attention vigilante. Lorsque l’intérêt (l'intention) dirige par exemple
l’esprit vers un paysage en général, l’attention amène l’esprit sur les détails comme les
montagnes, les arbres, etc.
http://www.awakeningtosanity.net/upload ... French.pdfB. Les cinq facteurs qui décrivent chaque objet distinctement. (tib : yul so-sor ngesbyed
lnga ; skt : viniyata ou visayaniyata) (facteurs 6-10)
3. Le rappel, la vigilance ou l’attention (dran-pa; smrti) c’est ne pas oublier la pensée
concernant l’objet expérimenté. Il ramène constamment à l’esprit l’objet déjà familier
et protège contre l’oubli et la distraction. Il fait fonction de base pour la concentration,
la stabilité mentale et l’absorption. Le rappel nous rend conscient des facteurs mentaux
variés qui s’élèvent, il nous permet de nous souvenir de nos engagements et de nos dé-
cisions, il nous aide à nous rappeler ce que nous avons appris, il nous donne une structure
dans notre activité quotidienne en nous empêchant d’oublier ce que nous avons
prévu de faire. Il est ainsi comparé à une caverne au trésor qui peut emmagasiner beaucoup
de qualités positives sans les laisser se détériorer. Le rappel peut être mentalement
dérangeant ou non.
Tous les trois facteurs mentionnés ci-dessus [L’aspiration, L’appréciation ou appréhension ferme, Le rappel] forment la base pour la quatrième paramita, la persévérance enthousiaste ou diligence. Ces trois sont donc essentiel pour pouvoir accomplir une action. Pour cela vous devez le vouloir (aspiration], vous devez être déterminé de le faire [appréciation ou appréhension ferme] et demeurer vigilant pendant que vous accomplissez l’action (garder en mémoire).
Vous pouvez ainsi progresser vers l’éveil.
Dernière modification par davi le 12 février 2018, 20:41, modifié 1 fois.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.