Bien lire et bien écouter ce qu'expriment les autres est fondamental.
Je dis cela, parce qu'il m'arrive encore trop souvent, lorsque j'écoute l'autre, de sauter à pieds joints dans ce qui me semble contredire mes propos, alors que si j'écoutais mieux, je me rendrais sans doute compte qu'il existe entre mon opinion et celle de l'autre, des similitudes dont je pourrais me servir pour avoir une réponse plus nuancée.
Si je dis cela, ce n'est pas pour afficher ma soi disant humilité, mais c'est que je pense que cela peut aider tout le monde, c'est mon côté Bodhisattva qui parle
Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins neuf possibilités de ne pas se comprendre.
Il me semble que l'essentiel quant à notre volonté de communiquer avec l'autre, est de sentir que par nos paroles, nous ne faisons de mal ni à l'autre, ni à nous-même. Pour cela, la base de Metta comme source d'où jailliront nos paroles est primordiale, ce que les propos suivants de Bouddha me semblent exprimer.
"Nous sommes ce que nous pensons".
Tout ce qui s’élève, s’élève de nos pensées.
Avec nos pensées, nous créons le monde.
Parlez ou agissez avec un esprit impur et la souffrance s’ensuivra.
Parlez ou agissez avec un esprit pur et le bonheur s’ensuivra..."
Le révélateur de l'accomplissement d'une parole et d'un acte juste, me semble désigné par S. Suzuky dans les propos suivants :
Afin de ne laisser aucune trace, quand vous agissez, vous devriez le faire de tout votre corps et de tout votre esprit, vous concentrer sur ce que vous faites. Vous devriez le faire a fond, comme un bon feu de joie. Vous ne devriez pas être un feu qui fume. Vous devriez vous consumer totalement. Si vous ne vous consumez pas totalement, une trace de vous-même restera dans votre activité. Il vous restera quelque chose de non totalement consumé. L'activité zen est l'activité totalement consumée, sans autre reste que des cendres. Ceci est le but de notre pratique. C'est ce que voulait exprimer Dogen en disant : "Les cendres ne redeviennent pas du bois pour le feu." La cendre est cendre. La cendre doit être totalement cendre. Le bois doit être bois. Quand cette activité-là se produit, une seule activité embrasse tout.
Ainsi, pour faire écho à ces propos, je dirais simplement selon ma compréhension, qu'un acte juste, est un acte que l'on oubli sur le champs une fois accompli.
Sur les forums en l'occurrence, mais également dans la vie de tous les jours, si nous craignons la réponse qui pourrait faire suite à nos propos, ou si suite à un acte, nous craignons des représailles ou des conséquences fâcheuses, ou encore, inversement, si nous attendons des félicitations ou une reconnaissance, alors cela est le révélateur des traces que nous laissons et par lesquelles il nous est impossible de jouir de l'oublie de l'acte conséquent à sa véritable justesse. Cet oublie, selon ce que nous enseigne S.Suzuky, nous pouvons semblerait-il, le considérer comme véritable bonheur se situant au delà du plaisir (de la félicitation) et de la souffrance (de la crainte des conséquences).
jules a écrit :Il me semble que l'essentiel quant à notre volonté de communiquer avec l'autre, est de sentir que par nos paroles, nous ne faisons de mal ni à l'autre, ni à nous-même. Pour cela, la base de Metta comme source d'où jailliront nos paroles est primordiale, ce que les propos suivants de Bouddha me semblent exprimer.
Sachant que c'est l'autre qui ouvre la vanne de sa propre souffrance, par son regard, par son refus de ce qui est, comment pouvons nous être responsable de sa souffrance ?
Et pourtant, un bourreau est bien la cause de la souffrance de sa victime...
Je trouve le bouddhisme très difficile à comprendre sur ce point : notre part de responsabilité dans la souffrance des autres.
jules a écrit :Il me semble que l'essentiel quant à notre volonté de communiquer avec l'autre, est de sentir que par nos paroles, nous ne faisons de mal ni à l'autre, ni à nous-même. Pour cela, la base de Metta comme source d'où jailliront nos paroles est primordiale, ce que les propos suivants de Bouddha me semblent exprimer.
Sachant que c'est l'autre qui ouvre la vanne de sa propre souffrance, par son regard, par son refus de ce qui est, comment pouvons nous être responsable de sa souffrance ?
Et pourtant, un bourreau est bien la cause de la souffrance de sa victime...
Je trouve le bouddhisme très difficile à comprendre sur ce point : notre part de responsabilité dans la souffrance des autres.
D'où l'importance de se connecter à metta dirais je, connection qui regarde la sphère de la sensation en rapport avec l'instinct, instinct que trop de compréhension finit par obstruer.