La fin des trafics de drogue ?

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axiste
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Merci pour ce texte.
Si vous croyez ce que vous dit votre esprit, vous risquez de couler. Celui-ci se projette volontiers dans l'avenir en s'inquiétant à l'avance pour des événements qui ne se sont pas encore produits, ou alors il rumine sur le passé. Pendant ce temps, vous passez à côté de l'instant présent, qui est le seul moment que vous ayez pour apprécier la vie.
<<metta>>
nous aidons les patients à réaliser que l'humain n'est pas qu'une machine à penser.
et n'est pas une machine du tout...
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Katly

:D jap_8

Tant de gens se prennent la tête pour des choses qui n'existe que dans leur esprit, qu'ils imaginent du matin au soir, ruminant... et pas de "l'herbe" pourtant. Ils se créent un monde et du malheur en eux. Alors qu'il y en a déjà assez. Ils se torturent l'esprit. Se drogue de ces délires, et vivent à côté de leur vie qui passe, n'écoutent pas, ne voient pas profondément, perdus dans leur confusion. C'est pareil que les paradis d'enfers des paradis artificiels. Une façon de fuir, de rejeter la réalité, le monde.

L'être humain n'est pas une machine mais créer des machines qui le tue... des guerres en lui-même.




Multitude de petits instants qui ont fait le passé et font l'avenir.
Multitude de petits instants présents qui nourrissent nos coeurs.

Oui moi aussi, ça me parle bien ces petits bouts de lucidité, de bon sens, de sérénité. :D
Et cette citation de Mark Twain, qui est comme un petit koan. eveil_333
Sourire au petit veau.
Et le coeur a bel et bien ses raisons que la raison ignore.

<<metta>>
ted

Bonjour armia741 et bienvenue sur Nangpa love2
armia741 a écrit : Le cinquième précepte recommande de ne pas consommer d'intoxicant. Le cannabis est-il un intoxicant ?
Prenons le cas de quelqu'un qui consommerait du cannabis, mais qui essaierait sincèrement de s'affranchir du samsara. Cette personne se drogue (à tort). Mais a une pulsion qui la pousse à fuir la réalité, à fuir dukkha, à fuir le samsara. Cette pulsion risque de l'attirer vers le bouddhisme profond. Celui pour qui la renaissance est un échec. On va l'appeler : le Vrai Bouddhisme.

Maintenant, prenons une personne clean, qui cherche son bien-être, à être bien dans sa peau. Elle évitera toutes sortes de drogue. Elle appréciera l'instant présent. Elle va guérir de ses névroses, de ses maladies chroniques. Elle va même développer quelques facultés extra-sensorielles plutôt sympas. <<metta>> Mais quelle pulsion la conduira vers le bouddhisme profond ??? Ne risque t'elle pas de rester dans un bouddhisme light ? Avec une sensibilité augmentée qui lui permettra d'apprécier de plus en plus les joies du samsara ? :cool:

Je veux dire, ne pas consommer d'intoxicant, c'est bien. Mais que faut-il faire de la lucidité obtenue ? L'apprécier en ronronnant de bien-être ? :roll:
Le consommateur de cannabis se dirige droit vers le mur (tôt ou tard). Mais il pourrait bien ouvrir les yeux en s'y fracassant le crane.

Il y avait un membre ici (me souviens plus de son nom) qui expliquait qu'il n'arrivait pas à arrêter l'alcool, mais que c'était la conscience de cette addiction qui lui donnait la force de pratiquer sans répit.

Ce que je veux dire c'est : faut-il culpabiliser si on est soumis à une addiction (alcool, cannabis, sexe, bouffe, etc...) ?
On peut s'efforcer de pratiquer en ayant simplement une conscience plus aigüe de notre souffrance, de la souffrance existentielle. De dukkha.
Il faut continuer à pratiquer et transformer le poison en remède.
La pratique finira par avoir le dernier mot. A condition cependant de bien exploiter les tranches de lucidité.

On voit que ce n'est pas une simple question de morale ou d'interdiction. Mais l'art de naviguer avec vents contraires.
Katly

Je ne sais pas pour armia741. <<metta>>
Mais personnellement, ayant connu le problème "drogue", il y a vingt-ans, est arrivé un moment où j'ai vécu lucidement le fait que je consommais un poison, tout en sentant en moi, une pulsion, une aspiration qui me portait ailleurs, une quête, vers un changement, la lumière éclairait des instants heureux dans ce brouillard. Puis, j'ai arrêté, un jour, et tout quitter de ce monde. J'ai ronronné de bien-être avec mon enfant, ma lumière. Un temps de répi pour une fracassée de la vie.
Mais je cherchais encore, la quête a grandi en moi, dans l'évolution, et j'ai trouvé le bouddhisme.

Si quelqu'un rencontre le bouddhisme en plein dans son alcoolisme ou sa toxicomanie, il ne faut pas lâcher à cause du précepte, au contraire il faut y aller. Il y a même une pratique qui intègre ces problèmes, moi je l'ai découverte après et ce texte m'a aider pour l'arrêt du tabac, le dernier intoxicant que j'avais à éliminer.
C'est "Le programme des douze étapes bouddhistes" qui devrait être installé en France.
Faudrait des actions, des lettres auprès du ministre de la santé :) cela pourrait sauver des vies.
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axiste
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J'avais quinze ans
J'ai fait un coma éthylique
Je n'ai plus recommencé
On m'a dit de revenir il m'a semblé
"On", je sais pas qui c'est
C'était pas l'heure
c'est tout ce que j'ai su

on fait tous des excès
certain c'est le sexe, l'argent; le pouvoir
ou d'autres choses encore

si les limites qu'on nous a posées dans la vie
ne sont pas comprises
on les dessine plus violemment
elles s'extériorisent autrement
et on comprend differemment

Ce n'était pas "mon coma" éthylique
Je n'ai jamais vécu cela véritablement vous savez: j'étais pas là du tout.
Combien de vies partagent les frontières ?
Elles sont innombrables je crois bien.
cela pourrait sauver des vies.
Oui.
Les prises de conscience sont à la fois collectives et individuelles il me semble.
L'une ne désengageant pas l'autre
<<metta>>
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- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Katly

FleurDeLotus
Dernière modification par Katly le 17 janvier 2014, 21:41, modifié 1 fois.
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axiste
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On se fie à des ressentis (partiels mais ça on le comprend après) et on construit une histoire.
J'aime bien à se sujet la vidéo de Boris Cyrulnik, elle éclaire bien les choses. Elle montre bien que nous faisons des assemblages et des associations souvent aléatoires...Et qu'on peut réécrire l'histoire autrement.
Parce que seul compte le regard en définitive.

Envie de rajouter: la vie est beaucoup plus simple que ce qu'on croit généralement <<metta>>
Cinq clefs pour la parole correcte :
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Flocon
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ted a écrit :Ce que je veux dire c'est : faut-il culpabiliser si on est soumis à une addiction (alcool, cannabis, sexe, bouffe, etc...) ?
:shock:

Quelle idée (pardon :oops: )...
La culpabilité est la voie royale vers l'auto-destruction. Toutes les religions le disent, je crois, même si c'est sous des formes différentes. Et en matière médicale, n'importe quel médecin digne de ce nom, confronté à une personne atteinte d'addiction, commencera par l'aider à déculpabiliser si nécessaire.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
Katly

Et bien, en tous cas je ne me vois plus comme la "mauvaise" comme on disait que j'étais. J'étais paumée et bien stupide c'est sûr. <<metta>> Mais cela me permet de comprendre mieux la souffrance dans laquelle j'étais qui ne trouvais ni écoute, ni refuge et ce fût un naufrage. Je sais juste que je m'en suis pas trop mal tiré, et avec mon fils.
Il faut aussi voir que l'état de l'esprit "drogué", n'est pas le même que désintoxiqué. On vit dans un brouillard, le discernement est altéré, omnubilée par la recherche de son poison, même s'il y a des clartés. Et c'est ces clartés qu'il faut saisir comme un fil d'ariane pour s'en sortir.
Katly

axiste a écrit :On se fie à des ressentis (partiels mais ça on le comprend après) et on construit une histoire.
J'aime bien à se sujet la vidéo de Boris Cyrulnik, elle éclaire bien les choses. Elle montre bien que nous faisons des assemblages et des associations souvent aléatoires...Et qu'on peut réécrire l'histoire autrement.
Parce que seul compte le regard en définitive.

Envie de rajouter: la vie est beaucoup plus simple que ce qu'on croit généralement <<metta>>
Chère Axiste,
:D loveeeee
Tu sais, ce qu'a dit Boris Cirulnick, à propos du fait que s'en sortir, "réussir", cela les humilie. Je ne croyais pas cela une chose possible, mais c'est ma famille, et les autres proches ( à part mon fils ) et indirectement la société que ça gêne, dérange. Et en plus parce que je suis sortie du silence. Mais c'est venant de ma famille que ça me blesse le plus. Je suis comme un "témoin" gênant. Cela ne devrait pas m'étonner au fond.
C'est pas agréable, mais c'est ainsi.
Et peu importe tout ça maintenant. :)

Flocon loveeeee
Ton post était seulement incomplet c'est tout.
C'est pas parce que tu ne l'avais pas mentionné que tu ne le pensais pas. On a pas toujours le temps de tout écrire et la pensée prend son temps et de s'accorder aux mots, comme souvent dans les conversations de forum. :)
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