La fin des trafics de drogue ?

ted

axiste a écrit :J'avais quinze ans
J'ai fait un coma éthylique
Ah ! Ces garçons qui font boire les filles en espérant je ne sais quoi... :D Qu'est ce qu'ils font comme dégats ! :D
::mr yellow::
Katly

Apprendre l'amour véritable prend beaucoup plus de temps et de chercher au plus profond de soi. <<metta>>
Dernière modification par Katly le 17 janvier 2014, 21:42, modifié 1 fois.
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Flocon
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Katly, pas de problème. loveeeee
En fait je n'ai pas grand chose à dire dans ce fil, faute d'expérience personnelle en la matière. Je vais me contenter de lire la suite, la discussion est intéressante. :)
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.

Kong Tseu
Katly

On se complète dans les réponses, c'est le "dialogue". :D

Tout un pan de vie, faits d'instant ne tient pas en quelques mots comme ça, et puis c'est de l'histoire ancienne tout ça, d'une époque tourmentée. Mais si cela a pu aider en quoi que ce soit, tant mieux.

Tu as bien raison d'avoir mentionné que cela a des suites et conséquences.
Les moments heureux de bonheurs sans tous les soucis de la toxicomanie étaient rares. L'amitié fausse.
La fille est du cannabis aussi. Mais elle change, devient mère, une autre femme... Dans la loi du milieu de la drogue, la révolte, le refus et c'est la violence et la peur. L'arrêt, la désintox, est pris comme une trahison...
On devient l'ennemi...
Alors il faut partir.

Je crois, quand même que j'ai assez parlé de "mon vieux fantôme en lambeaux". :D
Dernier soubresaut de "l'épouvantail en lambeaux" qui sera brulé "au bûcher des sorcières". Paix à son âme. :)


"L'amour ordinaire", conscient, simple, tranquille, épanoui, loin d'être sans défauts et d'être le seul bonheur et le but de la vie, doit-être bien à vivre s'il y a l'amour véritable. <<metta>>
Katly

Dans un des premiers petits livres que j'ai acheté sur le bouddhisme. Le texte des douze étapes qui m'a inspiré pour l'arrêt de la cigarette, il y a huit ans, et que je ne connaissais pas il y a vingt-ans.J'ai dû le recopié au moins quatre cinq fois pour le forum, je finis par le connaître par coeur... :lol: avec bonheur. :D


Si un jour il y avait des "centres-refuge" de ce genre avec ce programme en France, je serai volontiers la première à apporter mon aide aux autres.


Le programme des douze étapes appliqués partout dans le monde et certains sont spécialement adaptés aux bouddhistes :


° Nous admettons que nous sommes impuissants
devant notre obscurité foncière et que nous n'arrivons pas à vivre selon nos véritables principes.


°Nous sommes prêts à quitter l'isolement que nous nous sommes imposés et à améliorer notre condition de vie. Nous nous libérons d l'illusion que nous vivons seul et abandonné dans un monde hostile. Nous croyons que " nous sommes plusieurs corps unis par l'esprit".

°Nous faisons voeu de permettre à notre moi véritable de se manifester. Cette détermination place notre vie en alignement avec le cosmos vivant, Loi mystique.

°Cet inventaire doit-être aussi honnête que possible. Nous devons y inclure nos bonnes et mauvaises pensées, nos bonnes et mauvaises actions. En tant que bouddhistes, nous savons que le bien et le mal sont à la fois distincts, et non distincts. Pourrons-nous être aussi minutieux dans l'inventaire de nos qualités que dans celui de nos instants de colère, d'apitoiement, de culpabilité, d'irritation et de rancunes ?

°Nous n'accusons plus les gens, les endroits et les choses pour notre manque de progrès. En admettant nos défauts à un autre être, nous admettons notre interdépendance. C'est le refus de notre interdépendance qui a conduit qui a conduit à notre dysfonctionnement premier.

°Nous sommes entièrement prêt à laisser notre moi véritable s'affirmer de nouveau dans le monde.

°En laissant notre vraie nature apparaître, nos pensées et nos actions changent.

°Transformer le poison de notre passé en remède d'aujourd'hui. Cette étape est une étape de réflexion, qui nous montre les conséquences sur autrui de notre maladie et dénégation. Nous ne pouvons plus affirmer avoir fait du mal qu'à nous-mêmes. Nous nous préparons à changer notre karma. Nous assumons la responsabilité de notre évolution spirituelle.

°Bien que nous puissions nous sentir impuissant en nous amendant, nous découvrons que nous avons toujours eu la capacité de nous améliorer et de nous réveiller. En vivant dans le moment et en nous corrigeant, nous permettons à notre maladie d'être pleinement intégrée à l'être humain entier et réel que nous sommes en train de devenir. Nous acceptons le monde et l'univers en retrouvant notre vraie nature, que notre dénégation avait trahie. Le seul amendement que l'univers puisse accepter est notre consentement à devenir un véritable être humain, et à réreprendre nos efforts pour faire attention à l'instant présent.

°Ce qui nous vide d'espoir et d'énergie limite notre confiance en nous-mêmes. Vivre en pleine-conscience. La conscience honnête est la clé.

°Les programmes en douze étapes nous offrent la liberté de trouver nos propres définitions de nous-mêmes, celles qui nous conviennent. Si notre grand potentiel est présent et implicite à chaque instant, alors nous pouvons devenir conscient en comprenant quelle est notre place dans l'univers.

°C'est l'étape du bodhisattva dans notre guérison.
Nous sommes venus au monde dans cette vie pour partager notre guérison, notre prise de conscience, notre éveil. En atteignant un mode de vie qui est en harmonie avec nos principes les plus profonds, nous connaissons le bonheur.


Bouddha

Sa vie, ses enseignements - Evergreen


FleurDeLotus
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axiste
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jap_8 <<metta>>
Chère Axiste,

Tu sais, ce qu'a dit Boris Cirulnick, à propos du fait que s'en sortir, "réussir", cela les humilie. Je ne croyais pas cela une chose possible, mais c'est ma famille, et les autres proches ( à part mon fils ) et indirectement la société que ça gêne, dérange. Et en plus parce que je suis sortie du silence.
jap_8
Oui, les stéréotypes culturels sont souvent des entraves.
Les stéréotypes familiaux aussi quelquefois...
Quelquefois on se sent coincé par les dénis culturels de la société ou par nos propres dénis, surtout quand on est petit et que les adultes sont des géants pour nous
Mais si on on découvre des conditions nouvelles pour s'en sortir comme dit Cyrulnik, c'est ok. love3
Ah ! Ces garçons qui font boire les filles en espérant je ne sais quoi... Qu'est ce qu'ils font comme dégats !

Le pire c'est que je ne me souviens pas pourquoi j'ai fait ça!?

Les garçons ? Ah non je me suis jamais posé toutes les questions que les gens se posaient à leur propos.
J'étais très fier de mon frère alors les autres garçons ne me préoccupaient pas tant.
Sauf l'un d'entre eux, inaccessible bien entendu: il avait une passion et c'était elle que j'aimais à travers lui. Ca n'aurait pas pu être autrement.
Le seul qui ait renversé l'ordre des choses c'était mon mari. Il me semblait faire tout à l'envers et là je dois dire que j'ai rien compris … ce sont mes films intérieurs et ils n'ont aucun autre intérêt sinon de m'avoir fait grandir beaucoup. Merci mon mari. Mais beaucoup de gens nous bousculent et d'ailleurs tout le monde a une lumière au fond des yeux. :)
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Katly

axiste a écrit : jap_8 <<metta>>
Chère Axiste,

Tu sais, ce qu'a dit Boris Cirulnick, à propos du fait que s'en sortir, "réussir", cela les humilie. Je ne croyais pas cela une chose possible, mais c'est ma famille, et les autres proches ( à part mon fils ) et indirectement la société que ça gêne, dérange. Et en plus parce que je suis sortie du silence.
jap_8
Oui, les stéréotypes culturels sont souvent des entraves.
Les stéréotypes familiaux aussi quelquefois...
Quelquefois on se sent coincé par les dénis culturels de la société ou par nos propres dénis, surtout quand on est petit et que les adultes sont des géants pour nous
Mais si on on découvre des conditions nouvelles pour s'en sortir comme dit Cyrulnik, c'est ok. love3
ça c'est l'après... le petit "cassage" ordinaire au quotidien...
Il y a l'avant, quand j'étais pas née et née dedans...
C'est ma mère que ça humilie le plus. :roll:
La "sentence" était déjà sur le berceau, dans le cocon de mes langes, faible protection. La faute. Le mariage.
La famille déjà bien abîmée, père et mère ont connu les institutions religieuses et laïques. La famille était déjà dans la délinquance après ça, le banditisme... etc à cause d'un oncle revenu fracassé par la guerre d'Algérie. L'oncle est mort en prison.
Moi, j'étais l'extra-terrestre, loin de tout ça, rescapée, j'ai pris mon chemin... :)
Cendres de lambeaux au vent...
Ah ! Ces garçons qui font boire les filles en espérant je ne sais quoi... Qu'est ce qu'ils font comme dégats !
Le pire c'est que je ne me souviens pas pourquoi j'ai fait ça!?

Les garçons ? Ah non je me suis jamais posé toutes les questions que les gens se posaient à leur propos.
J'étais très fier de mon frère alors les autres garçons ne me préoccupaient pas tant.
Sauf l'un d'entre eux, inaccessible bien entendu: il avait une passion et c'était elle que j'aimais à travers lui. Ca n'aurait pas pu être autrement.
Le seul qui ait renversé l'ordre des choses c'était mon mari. Il me semblait faire tout à l'envers et là je dois dire que j'ai rien compris … ce sont mes films intérieurs et ils n'ont aucun autre intérêt sinon de m'avoir fait grandir beaucoup. Merci mon mari. Mais beaucoup de gens nous bousculent et d'ailleurs tout le monde a une lumière au fond des yeux. :)
loveeeee <<metta>> jap_8
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axiste
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Merci Katly j'ai conscience que ce n'est jamais simple de revenir sur ce qui nous a traversé. jap_8

Boris Cyrulnik parle de George Perrec, de ce qu'il appelle la crypte: en gros, on peut parler aux autres de tout ce qui ne nous implique pas. Le reste, la partie douloureuse de nos êtres, c'est souvent laissé dans le silence parce que le déni est là qui fait que nous ne pouvons pas être entendu(ni par les autres, la société, et quelquefois par nous mêmes tellement nous refusons les choses). Mais c'est même pire que ça: nous ne pouvons communiquer aux autres ce qui est indicible par les mots. Ca restera toujours en deçà, à côté, quelques soient les efforts que l'on fera pour communiquer. C'est d'ailleurs bien compréhensible parce que c'est unique, et donc tous les modèles auxquels on se réfèrera pour en parler seront inadéquates.
C'est juste un vécu. On ne peut rien en dire. Il est, et ce qui importe c'est ce que nous faisons avec, pas le vécu qui est une histoire unique comme toutes histoires. Elles sont toutes respectables et inqualifiables.

Déjà l'histoire de nos parents, celle à laquelle nous nous identifions, elle n'est pas brute: elle est passée sous la moulinette de leurs filtres sensoriels (mental et autres), puis des nôtres, nous nous sommes identifiés à ce que nous avons vu de leur histoire, de ce que nous avons pu ou voulu en entendre ou comprendre. Nous sommes des moules déformants. Nous refaisons l'histoire pour nous en libérer: nous libérer de nos représentations, de nos croyances. La mémoire est un acte de reconstruction de l'image de soi dit Cyrulnik et donc nous avons cette liberté de grandir au delà, de nous détacher de l'histoire.
Parce qu'il est nécessaire de se détacher de l'histoire, c'est la seule façon de passer comme dit la vidéo de l'état d'objet à celui de sujet.

C'est un pas sur le côté. Faut danser. Et encore, faut pas se prendre pour le danseur parce qu'il n'y a qu'une danse et qu'elle ne nous appartient pas. Et au final quand on voit comment se construit l'histoire, on a envie d'être plus attentifs et de remercier pour la chorégraphie. Parce que chaque danseur donne la vie à chaque instant qui passe. C'est au delà de nous n'est-ce pas ?
Tous ces gens qui ont souffert pour que la vie soit et qu'elle soit en nous.

Hier soir je me suis dite que nous avions beaucoup de chance. Nous pouvons échanger et accéder à beaucoup de choses que nos parents n'ont pas pu voir et entendre. Ils étaient seuls avec leur cri. Certains l'ont étouffé parce que cette solitude leur était intolérable. Ils n'avaient pas cette aisance dans les échanges qui aujourd'hui nous est offerte.
Alors mon cri à moi retombe dans un silence non plus étouffant mais spacieux: celui qui permet d'entendre mieux et là il y a comme une sorte de résonance et c'est beaucoup plus aimant.

Hier j'étais avec une très vieille dame qui me racontait sa vie. Lorsque je l'ai quitté elle m'a dit: avec tout ce qui m'est arrivé dans la vie, je sais maintenant que ce qui compte réellement ce sont les joies et les peines que j'ai ressenti, c'est ce qui reste vraiment, non pas les évènements.
FleurDeLotus
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Katly

Exactement.
Cela m'a fait un bien énorme, tu sais, cette vidéo de B. Cirulnick, et je t'en remercie beaucoup.
Mais plus encore, pour ce que je viens de lire, de toi.
C'est bien cela que je comprends maintenant, comme la citation de Mark Twain... et il ne reste plus que mes peines et mes joies et que ce n'est plus le même cri, le même silence, c'est maintenant, comme celui d'un oiseau libre, Un cri qui laisse à l'indicible ce qui est indicible dans le ciel immense, dans un ciel d'amour. C'est pour cela que j'aime être dans le présent, le maintenant.
Je suis maintenant l'aspiration naturelle de mon coeur, comme tous rescapés pour aider les autres semblables.
Les moins faciles à aider sont les plus proches, mais un jour, je pourrai... dans cette vie ou une autre...
Quand TNH, parle des ancêtres dans ses enseignements, je sais ce que cela veut dire.
Merci infiniment pour ce que tu as écris, ta compréhension, ça me touche beaucoup. Ici, avec les soleils. :)

jap_8
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axiste
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Les moins faciles à aider sont les plus proches, mais un jour, je pourrai... dans cette vie ou une autre...
jap_8

Merci à toi aussi.
Je souhaite que l'on puisse se détacher des mots aussi. FleurDeLotus
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
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