méditation en mer

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jules
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C'est tout à fait cela. jap_8

J'ajouterai que mon discours semble ne pas laisser la place à la spontanéité, mais en réalité, c'est surtout sur les forum que je suis sur mes gardes à ce point.
Je trouve qu'il y'a véritablement un enfer en suspend sur ce média, c'est mon point de vue. Ca peut vite déraper.
De ce fait, c'est une pratique merveilleuse pour la vie de tous les jours car le dialogue en direct avec le visage et la fluidité de l'échange est beaucoup plus simple et le forum prépare bien à ressentir le danger, à éveiller l'attention aux autres.
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axiste
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Je trouve qu'il y'a véritablement un enfer en suspend sur ce média, c'est mon point de vue. Ca peut vite déraper.
Oui. Comme les seuls indices sont les mots et les lignes, on pas pas beaucoup sur quoi s'appuyer et on peut projeter beaucoup de choses -comme tu le soulignes, il manque les sourires, les grimaces, le débit des voix.

D'un autre côté, comme un forum est épuré de tout cela, on peut se concentrer et s'entrainer à être plus vigilant: faire attention aux autres et aux mots qui s'écrivent, au sens voulu ou perçu, etc
De ce fait, c'est une pratique merveilleuse pour la vie de tous les jours car le dialogue en direct avec le visage et la fluidité de l'échange est beaucoup plus simple et le forum prépare bien à ressentir le danger, à éveiller l'attention aux autres.
Oui, le bénéfice de ces échanges et écritures régulières peut -être immense, si on le veut bien. jap_8
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
Jean

Je crois que c'est une suite d'expériences communes aux pratiquants pleine conscience/vue profonde, aux pratiquants de Zazen et de Mahamoudra/Dzogcchen

dans le processus d'ouverture, on peu passer à coté de la blessure et continuer à s'ouvrir mais la blessure est toujours là qui peut s'ouvrir si certaines conditions sont réunies.

Comme cela se passe souvent, la blessure s’ouvre, disparait, réapparait au cours des années. A la fin cela devient aussi barbant que de voir un même film pour la nieme fois. Et on s’aperçoit alors du lien entre le film et l'émotion. Finalement que le film est juste une histoire barbante mais c'est l’émotion, la sensation qui est déplaisante, c'est l'objet de la méditation. C'est l'étape du sourire, de la bienveillance, de rentrer en amitié avec soi-même, l'attitude du meilleur ami envers soi, ou l'attitude de la mère aimante et là commence la méditation. C'est le moment de l'application du baume qui guérit le coeur. A force de pratique l'émotion négative liée à l'histoire disparait et apparait à sa place la conscience sous un aspect connaissant et bienveillant. Une partie obscurcie de la conscience est redevenue lumineuse.

Il est dit aussi que le fumier devient compost.

Ce qui serait parfait ce serait de traiter définitivement chacune des blessures au fur et à mesure qu'elles remontent mais je crois qu'aller à la chasse aux blessures n'est pas la bonne méthode.
tongra

Jean a écrit :Ce qui serait parfait ce serait de traiter définitivement chacune des blessures au fur et à mesure qu'elles remontent mais je crois qu'aller à la chasse aux blessures n'est pas la bonne méthode.
C'est juste, ne pas chasser mais on devrait s'occuper de ce qui se présente, ça oui. Que faisons nous d'autre dans notre vie quotidienne ? Nous ne faisons que ça ou, au contraire ne faisons qu'éviter. Nous succombons à la distraction pour ne pas voir ce qui est devant nous lorsque nous le rejetons, ne l'aimons pas. C'est l'un ou l'autre

Ces mécanismes sont véritablement à observer, il n'y a rien d'autre à faire. Une fois éclairés et démasqués et accueillis, ils ne peuvent plus se maintenir bien longtemps. Les voies que prennent ces mécanismes sont toujours les mêmes, donc bien s'occuper d'un va faire tomber tout un pan des problèmes. La variété de problèmes vécus est souvent des colorations différentes d'un même mécanisme. Donc les problèmes peuvent se régler plus rapidement que prévu ... si on s'en occupe.
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axiste
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Ce qui serait parfait ce serait de traiter définitivement chacune des blessures au fur et à mesure qu'elles remontent mais je crois qu'aller à la chasse aux blessures n'est pas la bonne méthode.
Je ne sais pas trop non plus,mais je pencherai aussi dans ce sens:

Ce sont des mémoires ces blessures n'est-ce pas ?
Ces blessures ne sont pas là devant nous, elles sont une sorte d'empreinte sur lesquelles on trébuche parfois.
Si on peut les accueillir quand elles remontent tant mieux, mais s'appuyer sur les mémoires positives est plus constructif parce que ce sont des mécanismes quasi automatiques et ils s'enclenchent comme des pelotes de laine qui se dérouleraient…alors on peut tracer d'autres sillons et actualiser davantage sa vie, vivre davantage au présent.

Quelquefois ça bloque: une vieille mémoire fait patiner notre engrenage et ça se répercute sur nos actions, mais à mon avis, c'est parce qu'on n'a pas pris conscience de cette tension ou qu'on l'a enfouie très très profond (certainement, le vieux réflexe de protection).

Alors du coup, c'est bien si ça bloque, on peut vraiment se réjouir: oui, tant mieux, c'est l'occasion de voir plus clair et de lâcher les tensions. Quand on voit le décalage entre le moment présent et la vieille mémoire, un espace à investir est toujours possible.

Encore faut-il percevoir le moment fugitif du blocage: quelquefois, c'est vraiment à peine perceptible et dans la vie tout va très vite. Quand on médite ça peut revenir: on reconnait ce moment et il peut s'exprimer en agitation, ou torpeur comme une sorte de fuite que l'on ferait …
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jules
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Il est possible aussi d'écrire une sorte de journal où l'on parle de ses propres difficultés.
Ecrire ses difficultés, c'est les revisiter et justement se donner l'occasion de trouver ce petit espace et mettre un sens, les voir sous un jour nouveau et constructif.
En plus quand la Mère voit qu'on est attentifs à ses messages, elle est moins obligée d'employer les grands moyens... :oops:
Jean :
Finalement que le film est juste une histoire barbante mais c'est l’émotion, la sensation qui est déplaisante, c'est l'objet de la méditation.
Cela m'a beaucoup aidé de lire cette phrase ce matin. Et ce faisant, j'ai senti la sensation dans mon ventre et les pensées qui y étaient attachées se sont évanouies.
J'ai pu ainsi travailler sur la pure tension et le stress accumulés dans ce lieu de mon corps...Et pfuit... jap_8

Quand on parle de méthode, de voie comme le faisait binah ou comme nous le faisons nous-même présentement, ce n'est pas une méthode figée. Les mots de guérison prennent souvent la forme explicite d'une méthode qui serait figée et toujours valable par la manière dont nous nous exprimons, on dit en effet, il vaut mieux faire ceci que cela etc...mais en réalité ils sont la traduction de ce que nous avons besoin de dire et d'entendre à un moment donné. Les enseignements écrits sont semblables, il sont de manière circonstancielle bons, inutiles ou mauvais selon notre état psychologique. Bien qu'ils aient leur domaine de validité certain, à certains moments, ça ne peut pas passer...et puis peut-être qu'à terme, on saura en reconnaître la valeur...cela mûrira. Mais il y'a un moment pour tout, d'où le fait indispensable d'être guidé autrement que par des livres quoi que le livre lui-même quel qu'il soit, peut être employé de manière très vivante si par exemple on s'en sert comme on se servirait du Yi King.
ted

Jean a écrit : Finalement que le film est juste une histoire barbante mais c'est l’émotion, la sensation qui est déplaisante, c'est l'objet de la méditation.
Et si on ne veut pas qu'on nous enlève l'émotion, même déplaisante ? Parce que c'est tout ce qui nous reste de notre histoire, de notre vécu ?
Celui ou celle qui ne veut pas être dépossédé de sa tristesse, parce qu'elle l'aide à exister, à avoir une consistance ?
Parce qu'une fois enlevée l'émotion, ne reste que l'évidence de la routine. Il ne s'est passé rien de spécial. Ca arrive à plein de gens. Donc, tu n'es rien mon pote, tu es comme tout le monde. Tu as vécu ce que vivent des millions de gens. Tu n'es pas le centre du monde et ta maman n'accourt pas dès que tu pleures. :-( C'est trop angoissant...

Abandonner l'attachement aux émotions, mêmes déplaisantes, ce serait s'abandonner soi-même, renoncer au soi. Que resterait-il alors ? Un monde sans signification ? Avec des situations répétitives ? Des personnes qui se ressemblent toutes ? L'indifférenciation ! La cruauté aveugle de l'absurde..
"Rendez-moi mon histoire, mes blessures !", hurle l'égo. "Sinon, que suis-je ?"

En fait, dans l'indifférenciation, grain de poussière emporté par le vent, il y a une plénitude. Mais comment l'expérimenter tant qu'on est agrippé, à l'horizontale, au mur des souvenirs, ondulant sous les rafales de la pratique, mais refusant de lacher-prise ? Refusant de se laisser emporter par les vents de la sagesse ?


Merci Axiste pour cette animation. Elle est superbe. loveeeee J'ai retrouvé le lien sur Youtube :

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jules
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:D Je retrouve un peu ma vieille dame...et un peu le cercle aussi.
Katly

Bon, ben j'ai effacé mes messages et souhaite qu'Ardjopa/Onmyway/Freelion soit enfin guéri de sa blessure dans son cheminement et ne remue plus le couteau dans le ventre d'autres qui voudrait bien qu'on les laisse en paix avec les leurs qui appartiennent à une autre vie. Et qu'ils/elles puissent savourer leurs nouvelles joies et bonheurs de la vie présente, tranquille, ainsi que la voie spirituelle qu'ils/elles ont choisit. Merci d'ailleurs à cette pratique qui m'a nourrit et pour tous ses soins et bienfaits.
Merci à Bouddha. jap_8
ted

jules a écrit :J'ajouterai que mon discours semble ne pas laisser la place à la spontanéité, mais en réalité, c'est surtout sur les forum que je suis sur mes gardes à ce point.
Je trouve qu'il y'a véritablement un enfer en suspend sur ce média, c'est mon point de vue. Ca peut vite déraper.
La communication sur un forum me fait penser à ces films de kung-fu où un combattant à les yeux bandés. Il est entouré de personnes dont il doit deviner les intentions à partir d'un simple bruissement, d'un déplacement d'air... N'ayant pas la vue à sa disposition, tous ses autres sens sont aux aguets...

Bon, on ne se combat pas ici... :D Mais l'idée générale reste celle là : être attentif.

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