Une histoire dont je viens de me souvenir

Jean

C'est, je crois une histoire Taoiste.

Deux personnages : Un "bon" maître, et le prétentieux qui prétends avoir une réalisation plus grande, plus haute, que le bon maître.

Le prétentieux va donc voir le bon maître pour discuter avec lui et montrer ainsi qu'il comprend mieux et que donc, que sa réalisation est plus grande. (Et pic et toc et nananère)

Ils se promènent dans la nature tout en discutant. Ils arrivent prés d'un bord de falaise. Le bon maître tout en parlant va se tenir à l’extrême bord de la falaise, les talons dans le vide et invite le prétentieux à se tenir à coté de lui pour continuer la conversation. Le prétentieux est alors envahi par les tremblements, sueurs froides, bégaiements, etc. Moralité : Bon Maître 1 ; Prétentieux 0

PS Il y a aucun message caché destiné à quiconque. Ce n'est pas une histoire d'opposition Savoir/Expérience c'est plutôt une histoire sur l'ego, l’orgueil, l’agressivité. Et peut être aussi, c'est une histoire sur la réalisation du Hara à la mode Taoiste. Le ventre est aussi chez eux un centre d'énergie très important. Le bon maître démontre ainsi sa grande maîtrise des émotions.

Cette histoire m'est revenue après avoir lu un article sur les cauchemars. L'un des cauchemars était de tomber dans le vide. Un psychologue dit que c'est un moment de transition entre deux rêves.

Dans la méditation Bouddhiste, il y a le moment entre deux pensées qui est très important.
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jules
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PS Il y a aucun message caché destiné à quiconque. Ce n'est pas une histoire d'opposition Savoir/Expérience c'est plutôt une histoire sur l'ego, l’orgueil, l’agressivité. Et peut être aussi, c'est une histoire sur la réalisation du Hara à la mode Taoiste. Le ventre est aussi chez eux un centre d'énergie très important. Le bon maître démontre ainsi sa grande maîtrise des émotions.
Effectivement, ce serait sans doute une erreur de s'identifier au maître, car prétentieux, ou au prétentieux, car prétention d'humilité.

Entre les deux, ni maître ni non maître...Si on le sent on tente de se tenir au bords de la falaise, sinon, bravo à celui qui y parvient et bravo à nous de ne pas le faire car connaissant nos limites.
ted

Je n'essaie jamais de faire des rêves lucides quand je ne vais pas bien. J'évite aussi de me concentrer sur le chakra racine dans ces cas là. Ca produit une peur reptilienne qui peut être insupportable.
Il y a des jours où je peux faire n'importe quelle attraction de fête foraine comme Oziris au Parc Astérix, sans ciller, avec un sourire heureux. Sans crier. Sans que mon coeur n'accélère. Et d'autres jours, la seule vision du manège me terrorise ! :D Si j'y monte, je suis sur de faire une crise cardiaque !
Parfois, je n'ai pas peur de mourir. Et d'autres fois, j'ai très très peur. J'angoisse.
Donc, ya quelque chose que je ne maîtrise pas, qui s'invite quand ça veut.
Si on ne maitrise pas, c'est qu'on n'est pas un maître. CQFD. Donc, faut pas jouer au maître, c'est sur...
Nous sommes assis sur un baril de poudre.

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jules
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De toutes façons, c'est les autres qui peuvent reconnaître en une personne qu'elle est un maître, pas le maître lui-même. Car on aura beau se sentir très à notre aise sur le grand huit, se sentir très fort et maître de soi, si le vrai maître apparaît et qu'il commence à souffler très fort au point de faire vasciller le grand huit et de faire se décrocher des wagons, on sera devant une nouvelle épreuve qu'on ne peut être sûr de passer avec succès. Le maître, celui qui est capable de garder son calme en toute situation n'est jamais mit totalement à l'épreuve, parce que les épreuves sont infinies.
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jules
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Et...le prétentieux aurait pu être maître aussi si, en ayant vu qu'il y'avait une branche dépassant de la falaise pour que le maître puisse s'y accrocher en cas de chute, il l'avait poussé. Bon, mais pour cela, il aurait fallu qu'il puisse voir la branche et donc se tenir au bords de la falaise...donc ça marche pas, à moins qu'il puisse imaginer que le maître puisse se faire pousser des ailes.
longchen2

Je ne suis jamais allé au parc Astérix, et donc découvre Oziris :shock:
Curieux désir qui pousse à monter sur cette machine diabolique. Ceci dit en un certain sens (et dans la mesure où l’on doit ressortir de là très désorienté) cela pourrait être une façon de s’introduire à l’état naturel.

Moi franchement à la sortie il faudrait surtout m’expliquer si mon chakra racine se situe en bas en haut ou bien au milieu, et certainement que tous mes chakras se mettraient à clignoter de façon dangereuse ; et très probablement je vomirais mes boyaux pendant le voyage: quelqu’un pour s’asseoir à côté de moi ? :mrgreen:
ted

longchen2 a écrit :Curieux désir qui pousse à monter sur cette machine diabolique.
lol :lol: :)
Jean a écrit : Le bon maître démontre ainsi sa grande maîtrise des émotions.
jules a écrit :Car on aura beau se sentir très à notre aise sur le grand huit, se sentir très fort et maître de soi, si le vrai maître apparaît et qu'il commence à souffler très fort au point de faire vasciller le grand huit et de faire se décrocher des wagons, on sera devant une nouvelle épreuve qu'on ne peut être sûr de passer avec succès.
C'est ça le test à mon avis : notre réaction en cas d'imprévu ou face à la mort inévitable. C'est vrai qu'avec OZIRIS on SAIT qu'on ne risque rien.
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jules
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Ted :
C'est vrai qu'avec OZIRIS on SAIT qu'on ne risque rien.
Oui, de toutes façons en cas de forte, très forte tempête, c'est sûr qu'ils doivent fermer ce genre d'attraction...ouf ! oiseau2julie
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axiste
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L'autre jour je me suis imaginée avec un casque virtuel sur la tête. Je me demandais alors pourquoi le virtuel et j'imaginais que ça pouvait être un entraînement à rester placide quoiqu'il arrive

Mais en fait, il est où l'équilibre corps esprit sur la machine ?

Je rejoins Longchen: la tête à l'envers et les pieds vers le ciel, je ne pense pas que ça aide...

On tremble déjà sous les vibrations d'un train qui passe, on frissonne sous la pluie, on est en colère si on se coupe en épluchant une pomme parce qu'on pensait à l'oncle Victor (oui, celui qui a un verger par exemple) , on fait parfois des efforts là où il n'y a aucun effort à faire et on n'en fait pas quand il faut en faire…

Il y a cinq ans, ma fille m'avait emmenée dans une boite métallique où l'on se met un casque sur la tête pour dévaler des pentes enneigées à 90 km heure.

J'étais placide, mais les yeux au sol. Pas vu l'écran une seconde.

Ma fille avait les yeux ouverts et semblait calme en sortant.

Ha, la la. Quelle histoire.

Elle m'a pas dit comment elle avait fait: elle l'a fait.

Je me dis que plus on est jeune, plus ça semble facile.

Avant, j'avais pas le vertige, jamais. Je me balladais même sur des corniches d'immeubles.

Maintenant, le vide m'est difficile: je ne pense pas que ce soit que mental, c'est multifactoriel. Et la presbytie par exemple est un de ces facteurs: on perd le sens des distances et là dans le vide j'y suis déjà avant d'y être physiquement…enfin, un truc comme ça…je suis aspirée mentalement avant de l'être physiquement. Avant, c'était le contraire et ça donnait une assise dans le vide.

Alors je vous laisse ma place sur Oziris, hein eveil_333
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
ted

C'est pas la pente, ni le vide, le problème. C'est la peur de mourir.
C'est là qu'il y a un noeud...
La peur en général : la peur du noir, la peur du vide, la peur des inconnus...

Enfin, je ne sais pas, je dis peut être une bêtise ? Est-ce que toutes les peurs sont liées à la peur de mourir ?

Un jour, j'étais sur un manège et j'avais peur. Très peur. Très très peur. Très très très peur. J'ai regardé autour de moi, des gamins terrorisés, mais qui riaient. Cette alternance d'émotions. Qu'est ce qu'ils cherchaient ? A part une expérience. Sentir une ouverture, avoir un choc, éprouver une sensation forte. Inconsciemment, que recherchaient-ils ? Comme disait Longchen, c'est un bon moyen de basculer dans l'état naturel. Il n'y a plus de place pour les pensées légères au sujet des pommes et de la pluie. On est face au questionnement essentiel.

Alors, je me suis dit : "Qu'est ce que tu risques de perdre si tu restes sur ce manège ? Qu'est ce qui t'appartient ? "
La réponse a fusée, tremblante : "La vie ! Tu risques de perdre la vie !" :oops:
Et je me suis dit : "Est-ce que ma vie m'appartient ?" "Est-ce que quoi que ce soit m'appartient ?"

Et une petite voix m'a dit : "Tu ne possèdes rien. Donc ce manège ne peut rien t'enlever."

Ca a été un immense soulagement. Et j'ai pu enfin partager une attraction avec mes enfants. helalalalalala
Avant, j'avais un blocage pour tout ce qui concerne les montagnes russes, les grandes roues, etc...

Alors, le blocage apparait toujours, mais je sais comment le pulvériser... parfois je veux... parfois je n'ai pas la force...
C'est comme de voir une personne séduisante... On peut se laisser emporter par l'attirance.. Ou on peut déconstruire cette attirance par un raisonnement précis... Et l'illusion s'en va... Mais parfois, c'est tellement agréable de rester dans l'attirance...

Les montagnes russes si on n'a pas peur, quel intérêt ? :shock: Peut être le plaisir de la glisse, celui de voler comme un oiseau ?

Est-ce qu'à un moment donné, il ne faut pas regarder notre peur en face ? Parce que cette peur est en nous et nous apprend beaucoup sur nos attachements...

Bon, si la peur est trop grande, vaut mieux pas insister. C'est qu'on n'est simplement pas des maîtres bouddhistes, qui restent Zen. J'espère d'ailleurs que ce n'est pas encore un fantasme au sujet des maîtres... :)
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