Forum Bouddhiste Dhamma

Le maître est celui qui à mon sens nous aide à trouver le moyen de découvrir une certaine aptitude à maîtriser au mieux les événements de la vie.
Le maître ne sera de ce fait pas vu comme une ombre sur notre liberté d'individu, mais comme quelqu'un qui nous aura aidé à la trouver au travers de sa propre impeccabilité à exprimer cette dernière. Si une certaine maîtrise des difficultés de la vie nous a été rendue possible grâce à la fréquentation d'un ou de plusieurs maîtres, c'est au travers de nos actes maîtrisés des événements de la vie que nous reconnaîtrons la maîtrise de ces derniers. Nous pourrons donc ressentir une grande gratitude à leur égard au travers de chacun de nos actes d'individu libre, c'est à dire libre de prendre ses propres responsabilités au regard d'une Intention qui nous est à eux comme à nous commune. C'est cette intention commune qui aura guidé les actes de nos maîtres que nous reconnaîtrons comme guidant les nôtres. Le travail de purification de ce lien avec cette intention est infini, car c'est à travers chaque acte particulier que cette purification doit avoir lieu.

Après le récit de ce qu'est le grand maître, celui qu'on admire pour ce qu'il nous a apporté et ce qu'il continue de nous apporter, il y'a aussi le petit maître, celui qui peut être souffrant, mal dans ses basket, timide, voire méchant pourquoi pas, que nous remercions pour nous avoir aidé à chercher dans nos ressources et que, si on se sent soi même plutôt bien dans sa peau on aura simplement su écouter, en essayant de ne pas juger, comme un ami. Et un jour, ce sera peut-être lui qui nous écoutera.

Là où il y a des maitres, il y a des esclaves; Là où il y a des "chefs"/bergers, il y a des moutons
Là où il y a des "sages ou religieux" , il y a des fous;
Si quelqu'un leur dit qu'il peut leur donner la vérité ou la liberté, cet être est un mensonge, une illusion de plus;
et il ne leur donnera qu'un titre de comparaison, de jugement et de ségrégation de plus
Les êtres qui cherchent la vérité, la liberté, n'ont besoin de rien, ni de personne,
Ils trouvent ou retrouvent par eux même leur vraie nature, comme le vent trouve naturellement sa place dans le ciel infini
Ceux qui se réalisent ainsi, voient qu'il n'y a ni dieux, ni bouddhas, ni maitres, ni esclaves,ni sages ni ignorants, ni paradis, ni enfers, ni "êtres lumineux", ni êtres faibles, méchants, ou nuisibles; Il n'y a que la réalité sans limites;
Et ceux qui se prennent pour des maitres, comme ceux qui se prennent pour des ignorants ou malveillants,
ont chacun droit à de la compassion fraternelle; jusqu'à ce qu'ils voient que la dualité et les opposés, sont un mauvais songe d'égos avides de juger de haut et de bas, de sombre ou lumineux, ce qui n'a pas ni plancher ni plafond, ni échelle ni murs;

ni êtres faibles, méchants, ou nuisibles

Cool

Jingshen a écrit :Là où il y a des maitres, il y a des esclaves;

Pas d'accord: le sens premier du mot "maître" c'est "magister", l'enseignant. Ce n'est que de façon abusive eet postérieure que ce mot a pris le sens de contrepartie d'esclave. La contrepartie vraie du mot maître, c'est disciple. La vraie contrepartie du mot "esclave", c'est "dominus", origine du mot "domination".

à Yudo, ce qui revient au même selon moi, vu que là où il y a "enseignant, ou prof", il y a élève ou disciple,
et là où il y a dualité et hierarchies, il ne peut y avoir ni liberté, ni libération, ni "a-narchie" dans le vrai sens du terme
"absence de pouvoir" ni de samsara (roue des opposées liberticides etc);
Un petit arbre ne peut d'ailleurs pas grandir et s'élever par lui-même à l'ombre d'un grand arbre
Il vaut mieux qu'il croisse et trace sa route par lui-même (s'il recherche la liberté et l'independance en tous cas)
Ce qui rejoint le message de Krishnamurti entre autre, et même le message "d'origine" du bouddha gautama à mon sens (avant qu'il soit repris/accaparé, par des lamas, gourous, rinpochés , systèmes, institutions, religions, et autres "moi je sais tout, écoutez moi" )
C'est à dire, on est à soi-même son propre sauveur, maitre, lumière, refuge
Bref, pour résumer le contexte sociologico-politico-religio-economico-blablato,
maitres/bergers ou moutonn(es),
qu'ils aillent tous se faire maitres

Bonjour, êtes-vous sa supérieur hiérarchique ?
Non, je suis sa mère.

Et autre histoire...

Comment ! Il ne sait pas parler !
Non, il vient de naître.

Le vrai langage est celui du coeur, le silence est éloquence éternelle
Envoyer ses enfants dans les systèmes éducatifs, c'est les envoyer se faire arracher le coeur
et parler le langage des moutons

Moi j'ai eu une prof, elle s'appelait Mathilde Burin des Rosier. Je me souviens encore de son nom. Supère cette dame.

Elle m'a appris une poésie :

"Parfois, le silence est pesant, je voudrais qu'il n'y ait que du bruit."

Moi j'avais de supers profs au lycée et en fac : ils m'ont appris à fuir leurs cours et à me passer d'eux rapidement