Le karma : au service de nos pensées malsaines ?

lausm

Qu'est-ce qui peut aider à comprendre si ce n'est la souffrance?

Je pense que la souffrance ne fait comprendre qu'une chose : la souffrance.
Quelqu'un qui a subi la souffrance d'autrui, peut avoir envie qu'il souffre...mais derrière cette envie, n'y a-t-il pas en fait l'envie que cette personne comprenne ce qu'il a fait subir à sa victime?
Et faire souffrir le bourreau, je ne suis pas sûr que ce soit le langage qui l'éveille, surtout si d'autres existent.
et à mon sens, la seule chose qui peut aider à comprendre, c'est la conscience.
Et on peut être très habile à travestir en loi morale ce qui n'est rien d'autre qu'une contre-pulsion violente, un désir de vengeance qui n'a pas envie de se satisfaire d'apaisement.
En justice, il a été prouvé que les peines qui sont prononcées dans le but de réparer une faute, ont pour conséquence un taux de récidive bien moindre que quand elles sont prononcées pour la sanction pure.
Parce que quelqu'un qui doit réparer ce qu'il a fait, ou l'équivalent, prend conscience directement des dommages qu'il a causé, de la causalité qu'il a engendrée, et donc de la responsabilité de ses actes.
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jules
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jap_8
Provoquer de la souffrance chez quelqu'un pour servir de miroir aux actes malsains de cette personne, est une pratique sans fin.
Il se peut que la personne comprenne grâce à cette pratique, que ses actes étaient erronés, et se dise après, "puisque j'en suis arrivé à comprendre cela, alors je vais pratiquer le fait de donner de la souffrance aux autres pour qu'ils s'éveillent à la même constatation que moi", et c'est reparti pour un tour, car voyant cela, d'autres seront peut-être cachés dans l'ombre pour mettre cette même pratique à exécution contre nous.
Garder une âme charitable, être courtois sans provoquer de souffrance chez autrui pour qu'il puisse trouver l'apaisement et mettre un terme à ce cycle sans fin, c'est éviter de pulluler autour de la plante tel de mauvaises herbes pour la laisser croître naturellement selon sa nature. C'est un non agir semblable à ce que Deshimaru dit au sujet de la méditation : Un verre plein de terre qu'on laisse reposer en attendant que la terre se dépose au fond du verre pour laisser l'eau retrouver sa clarté. C'est ce qu' ici beaucoup pratiquent avec grande habileté. <<metta>>
lausm

Le problème du raisonnement consistant à vouloir éduquer autrui par la souffrance, est qu'on suppose bien des choses sur ce qu'il comprendra ou pas. Et qu'on pense beaucoup pour lui, ce qui est à mon sens une violence initiale, car elle ne laisse pas place au sujet dans la relation.
et que cette façon plutôt patriarcale de régir les choses, a fait son temps, car je pense qu'on en arrive à un autre niveau de fonctionnement de la conscience aujourd'hui.
ted

lausm a écrit :cette façon plutôt patriarcale de régir les choses, a fait son temps, car je pense qu'on en arrive à un autre niveau de fonctionnement de la conscience aujourd'hui.
Tu aurais des exemples de ces autres niveaux de fonctionnement, stp ?

C'est sur que si 6 milliards de personnes se mettent à nous souhaiter de souffrir pour qu'on comprenne je ne sais quoi, ça risque d'être un enfer pour nous !
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