Et une voie bouddhiste où la souffrance pouvait-être abandonnée d'un seul coup, à la vision/compréhension d'une Félicité Plus Grande.
Or, je tombe régulièrement sur des textes qui donnent des exemples de personnes vertueuses, ayant réalisé qu'il existe une Grande Paix, une Grande Joie, une Grande Clarté, mais qui doivent, malgré tout, subir des situations désagréables, parce qu'elles avaient encore parait-il, un reste de karma à brûler ! (exemple : angulimala)
Et dans les deux cas, chrétiens ou bouddhistes, ceux qui souffrent à ce stade gardent le sourire et ont l'air heureux de franchir cette épreuve ultime !
La souffrance est-elle donc un point de passage obligé avant d'être libéré définitivement ?
Alors, le vén. Aṅgulimāla, demeurant seul, reclus, attentif, vigilant, ardent et résolu, en un rien de temps atteint et demeura dans le but de la vie sainte pour laquelle les hommes de clan quittent à bon droit la vie domestique pour vivre sans domicile fixe, sachant et réalisant pour eux-mêmes dans l'ici et maintenant : "La naissance est finie, la vie sainte est remplie, la tâche est accomplie. Il ne reste rien pour moi en ce monde." C'est ainsi que le vén. Aṅgulimāla devint l'un des arahants.
Alors, le vén. Aṅgulimāla, tôt le matin, ayant mis ses robes et portant son bol, se rendit demander l'aumône à Sāvatthi. Alors, ce jour-là, une motte de terre jetée par quelqu'un l'atteignit sur son corps, une pierre jetée par quelqu'un d'autre aussi, et un tesson jeté par une troisième le toucha encore.
Le vén. Aṅgulimāla — la tête ouverte et dégoulinante de sang, et sa robe de dessus mise en pièces — se rendit alors auprès du Bhagavā. Ce dernier le vit venir de loin et lui dit: "Tiens bon, brahmane! Tiens bon! Le fruit du kamma qui t'aurait fait brûler en enfer pendant de longues années, de longues centaines d'années, voire de longs milliers d'années, tu le vis dans l'ici et maintenant!"
Alors, le vén. Aṅgulimāla, s'étant isolé en réclusion, ressentit le bonheur de la libération.
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