Je pense que tu extrapoles en disant cela parce qu'il existe des écoles différentes au sein du Bouddhisme et pour certaines d'entre elles, des karmas peuvent être verbaux et physiques. Cf. les Lam Rims tibétains. Ou alors, c'est que tu exclues du monde bouddhiste les traditions tibétaines, mais sincèrement je ne pense pas que tu ailles jusque là: ce serait se tirer une balle dans le pied car Cornu est de tradition tibétaine. Par contre je viens de jeter un œil sur le chapitre écrit par Cornu et il fait de sacrés raccourcis, par exemple en disant que le point de vue idéaliste a influencé le Vajrayana dans son ensemble. C'est peut-être vrai dans le Bouddhisme sino-japonais, mais plus discutable pour le Vajrayana tibétain.Robi a écrit :Ce n'est pas seulement le point de vue résumé par Ph. Cornu, c'est le point de vue de l'ensemble du bouddhisme: le mental est l'origine des pensées, des paroles et des actes et le karma est un processus mental.
Oui.Les karmas verbaux et physiques sont présidés par le mental.
Ce qui est mental ne saurait être physique: ce que tu dis là ne me semble pas logique. Si tout karma est mental, une rétribution ne peut être que mentale et ne s'exprimer que mentalement.Si la dame meurt à cause de l'agression c'est que son mental en rétribution (qui s'exprime par son corps) ne resiste pas à l'agression.
Sauf si on accepte m'existence des différents fruits karmiques, comme le fruit passif égal à sa cause (tib. gyou thun gyi drébou) ; voir là aussi les Lam Rims.Mais ne perdons pas de vue que la vieille dame n'en est pas pour autant, elle, à l'origine de l'agression à cause d'un acte passé.
Mon résumé: tout ce que dit un bouddhiste tibétain (dont moi) n'est pas parole d'Evangile, mais tout ce qui se réfère au Bouddhisme tibétain n'est pas à exclure du Buddhadharma.