Crise d'asthme

ted

Je sais pas si c'est à cause du pollen du mois de mai ou je ne sais quoi, mais je viens d'avoir une sorte de crise d'asthme en rentrant dans une pièce poussiéreuse. Je me suis littéralement étouffé tellement je toussais ! J'ai du sortir dehors d'urgence !
Respirer mais ne pas avoir d'air !
Respirer encore et étouffer quand même !!

Je comprends ce que doit ressentir un poisson qu'on sort de l'eau et qu'on laisse étouffer sur la berge. :shock:
Ou un animal qu'on a égorgé et qui s'étouffe lentement. :shock:

Pouvons-nous cesser d'infliger de telles souffrances aux animaux ?
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tirru...
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Bonjour Ted,

Nous pouvons cesser de faire souffrir les animaux en cessant de les manger à notre niveau et un niveau plus large en militant via une association. Mais tu sais bien que ce n'est pas gagné, 60 milliards d'animaux sont mangés par an ! Les habitudes culinaires ne pourront malheureusement pas changer du jour au lendemain et c'est bien souvent par la contrainte ou l'obligation que l'homme se plie aux circonstances et s'adapte. Sans être pessimiste, je ne crois pas que notre vivant nous assisterons à ce revirement même si les consciences s'éveillent peu à peu à cette réalité cruelle et destructrice de l'environnement. Plutarque dit à ce sujet :
"D'abord, on mangea un animal sauvage et malfaisant, ensuite un oiseau ou un poisson pris dans des filets. Quand on eut gouté de la chair des animaux, on en vint insensiblement, par des essais répétés, jusqu'à manger le bœuf qui partage nos travaux, la brebis dont la toison nous couvre, et le coq qui fait sentinelle dans nos maisons. Ainsi cette insatiable cupidité s'étant peu à peu fortifie, on a été jusqu'à égorger les hommes, à les massacrer et à leur faire des guerres cruelles."
"l'usage de la viande rend l'homme non seulement insensible à la souffrance des animaux, mais il provoque en outre une agressivité incontrôlable à l'égard de son prochain. C'est pourquoi s'abstenir de viande offre aussi à l'homme la possibilité d'exercer ses sentiments d'humanité."
<<metta>> jap_8
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Sourire

Je sais ce que c'est.
Comme tu sais, je suis sujette à irritation asthmatique. Il m'est arrivé de frôler l'évanouissement.

Quand tu manques d'air = ne panique surtout pas.
Si tu es dans un endroit poussiéreux (comme cette pièce), ou avec des odeurs irritantes : retiens ta respirations quelques instants et porte ton esprit à un seul but : te conduire ailleurs. Chercher la porte, une fenêtre : un endroit où respirer un air qui ne te fera pas tousser.
Si tu es déjà en train de suffoquer, aspire un peu, mais pas trop. Avec l'air de cette pièce, tu fais subir à tes muqueuses de poussières qui vont les irriter encore plus et te faire tousser pour les évacuer.
Et une fois que tu as trouvé de l''air, respire en vidant bien tes poumons. Force sur l'expiration. Le réflexe respiratoire ne vide pas toujours 100% de l'air vicié qui s'y trouve. Donc, avant d'inspirer, vide le plus possible. Mets-y toute ton énergie. Ne t'en fais pas pour l'inspiration : ça se fera tout seul.
Reste calme. C'est très important.
Que tu respires beaucoup ou pas, paniquer te fera consommer encore plus vite l'oxygène, augmentera la douleur physique et ne t'aidera pas à trouver une solution. Oui, je sais, je me répète.
En ce moment, je vais beaucoup mieux. Mon état s'était si fort détérioré, l'an dernier, qu'en plus de la ventoline, on m'a fait prendre une espèce de cicatrisant.
J'ai quand même passé quelques mois à la fois horribles et merveilleux. Horribles parce que je ne savais jamais si, en allant acheter mon pain au bout de la rue, j'arriverais à rentrer chez moi. Ou bien parce que, partout où j'allais, j'avais la vue un peu brouillée sitôt que je marchais. Je devais m'asseoir pour regarder les choses en me nourrissant d'oxygène. Merveilleux parce que toutes ces petites haltes, ce chemin de tortue, c'était rempli de visions sublimes.
Je me souviens avoir vu des tas de petits points noirs et blancs danser autour de moi, un jour où j'étais allée à la supérette. Et pas moyen de trouver la ventoline sous le porte-monnaie. J'étouffais. Un instant, je me suis demandé si j'allais mourir, et puis j'ai refusé l'idée. Décharge d'adrénaline dans le noir. Quand j'ai réussi à trouver la ventoline dans mon sac à main, j'avais déjà repris mon souffle. Un peu. Assez pour retrouver la vue. J'étais accroupie par terre. Il y avait des petites taches rose vif, ma gauche. Un rosier en train de fleurir. Et de la musique quelque part sur un balcon au-dessus de moi. Et pis des insectes qui s'affairaient sur le gravier. Rien que des choses très ordinaires, mais j'ai trouvé tout ça fabuleusement beau. Je me suis assise sur une espèce de borne à empêcher les voitures de parquer. J'ai regardé.

Ne laisse pas la peur s'emparer de toi quand ça arrive
Passe en "mode pleine conscience" et programme la machine sur "objectif air"

Va voir un allergologue. Il te dira si c'est une allergie (auquel cas on peut désensibiliser) ou une fragilité des muqueuses (auquel cas il faudra éviter les poussières et les irritants)

FleurDeLotus
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tirru...
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Pour Ted

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ted

Merci Tirru... Vidéo très touchante...

Sourire, c'est horrible ! Ca ne m'était jamais arrivé tu sais... :shock:
Le plus dur, c'est quand j'ai respiré de l'air pur mais que je continuais à étouffer. Je me suis dit : "ça y est !... Bé voila... c'est fini..." :oops:
Je pense à une allergie au pollen...
Baaah... c'est toujours ça de payé en terme de karma... :cool:

Merci pour tes conseils mais dis donc, ton quotidien ne doit pas être de tout repos !
Sourire

Mon docteur est une dame très bien, qui ne donne pas facilement des "remède de cheval" et préfère les médecines douces. Ce en quoi nous nous entendons très bien.
Mais quand j'en suis arrivée là (à la suite d'un petit rhume qui m'a réveillé l'irritation, et d'un échec de la ventoline à réparer ça) elle a dégainé les grands moyens = ventoline plusieurs fois par jour et machin cicatrisant à respirer tous les matins pendant trois mois (une horreur ce truc.... ça me faisait cracher des tonnes de mucus et suffoquer à fond pendant plus d'une heure). Traitement rude, mais efficace.

J'ai très bien récupéré. Ayant passé l'hiver sans rhume, mes voies respiratoires n'ont pas encore rechuté. Du coup je fais de la rando en forêt avec mes parents et j'ai repris le cours d'arts martiaux où je ne pouvais plus aller il y a un an.
Ne t'en fais pas pour ma vie l'an passé, ou bien si ça reccomençait = j'ai trouvé à m'occuper... Je ne pouvais même plus dessiner (et c'était assez flippant), mais j'ai écrit. :mrgreen: J'ai tellement défoncé mon clavier que j'en avais mal aux doigts. :mrgreen: :mrgreen:

Evite aussi de te choper des rhumes = toute occasion de tousser abime un peu plus tes muqueuses.
Ca, c'est sans doute le plus difficile... Mais comme les muqueuses irritées sont plus fragiles, c'est un cercle infernal =
tu tousses > tu abimes > les microbes se nichent > tu tousses encore plus > etc.


Pollen = Si ça t'est arrivé dans une pièce poussiéreuse... Je soupçonnerais plutôt la poussière que le pollen. Mais il n'y a qu'un avis médical qui pourra te dire ce qui en est.
mais que je continuais à étouffer. Je me suis dit : "ça y est !... Bé voila... c'est fini..."
ça peut venir d'une réaction allergique mais aussi d'un effet de panique ou de l'air pauvre en oxygène resté dans les poumons
Sourire, c'est horrible ! Ca ne m'était jamais arrivé tu sais...
Je ne me souviens pas de ma réaction à ma première crise d'asthme... Mais l’irritation s'est installée progressivement, et dès le début j'ai remarqué que les crises de suffocation amenaient des crises d'épilepsie. Alors j'ai immédiatement travaillé mon calme quand je sentais le manque d'air. Puis l'irritation s'est aggravée et l'asthme est devenu plus difficile à contrôler comme ça. En un sens, ça a été plutôt profitable à mon épilepsie. Ca m'a obligée à être encore plus maitresse de moi. Mais la grosse rechute soudaine de l'an dernier, ça a été un vilain coup au moral au début... Au début, parce que le moral c'est la base de tout. La chose qu'il faut garder solide coute que coute.

anjalimetta

Karma = si tu penses que ça te fait payer ton karma...
Moi je me dis = ça m'oblige à la méditation
ted

Sourire a écrit : Karma = si tu penses que ça te fait payer ton karma...
pas toi ?
Sourire

Tout cause a un ou plusieurs effets...
Mais ce serait trop simple et trop beau si la cause se retournait systématiquement contre celui qui l'a produite
Et je ne vois pas en quoi suffoquer à cause des irritants urbains et de la fragilité native de mes muqueuses peut venger le tort que je fais aux autres volontairement ou involontairement.

Par contre, ces suffocations sont une excellente cause pour enclencher l'effet que je réfléchisse sur la grandeur du monde et la fragilité de la vie.

Bien souvent, le fait d'être malade me conduit plutôt à être une gêne pour ceux qui m'entourent. Est-ce une cause ayant pour but de produire chez eux l'effet de patience ?

Si karma il y a...
Lequel, dis-moi ?
Je suis née fragile. La faute à qui ? Ne me parle pas de renaissances. Je n'ai aucune certitude concernant cette idée, même si elle est séduisante. Je considère donc ce qui est en cette vie. Et ce qui est en cette vie, c'est que j'ai toujours été fragile. J'ai toujours accumulé les problèmes de santé. Et il ne me sert à rien de me révolter contre ça. Ce corps trop fragile m'apprend beaucoup de choses que je louperais s'il était plus robuste.

Et quand ma nièce me donne des coups de pied dans les reins pour pouvoir faire du trampoline sur le canapé... La crise de sciatique les jours suivants, c'est pour payer mon karma ou parce que le livre que je lui lisais n'était pas intéressant ?


Il y a dix ans, j'étais plus accessible aux histoires de karma
j'en avais une vision très floue... Mais voilà. Justement. A force de vouloir la préciser, cette vision, j'en suis venue à penser que toutes choses étant liées il n'est peut-être pas utile de démêler le karma de Léon, celui de Josette, celui de Miguel, celui de Chang, ou celui de la baleine à bosses qui appelle son petit.
Et puis, l'essentiel c'est de s'efforcer à ne pas empirer les choses. Et si possible de les améliorer
ted

Sourire a écrit :Et je ne vois pas en quoi suffoquer à cause des irritants urbains et de la fragilité native de mes muqueuses peut venger le tort que je fais aux autres volontairement ou involontairement.
C'est pas une vengeance pour le tort qu'on a fait aux autres, le karma.
Mais si tu doutes de la renaissance et si le karma ne te branche pas trop, la pratique bouddhiste ne pourra pas t'aider à fond je pense.

L'objectif de la pratique bouddhiste est bien de mettre fin à la souffrance et aux renaissances en purifiant notre karma.

Si tu me dis qu'il reste la contemplation et le développement de l'attention et de la présence, qui apportent un grand apaisement, même sans étudier les fondamentaux, je serai d'accord néanmoins. loveeeee
<<metta>>
FleurDeLotus
Robi

ted a écrit :
Sourire a écrit :Et je ne vois pas en quoi suffoquer à cause des irritants urbains et de la fragilité native de mes muqueuses peut venger le tort que je fais aux autres volontairement ou involontairement.
C'est pas une vengeance pour le tort qu'on a fait aux autres, le karma.
Salut,
en tous les cas c'est une conséquence du tort qu'on a fait aux autres (comme du bien qu'on a fait aussi d'ailleurs). Tout acte a une rétribution (un effet sur les différentes vies d'une personne qui a commis tel ou tel acte), c'est cela le karma.
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