C'est faux cela, en vrai Nangpa est tres bien mélanger, c'est ce qui fait de Nangpa un forum extraordinaire !! Nangpa permet justement la relation des différente approches et des écoles diverses a travers le monde, oui cela fait de la discussion, des débats, mais ces débat nous demande de faire de la recherche, de prendre appui sur des textes !! Que sa soit Madhyamaka ou le zen ou le theravada, tout reste malgré tout du Bouddhisme, mais pourtant tous ont des approche différente, pourtant sa ne fait pas moins du bouddhisme pour autant !!
Je me doute que tous les membres de Nangpa ne sont pas des adeptes du Madhyamaka. Tirru, par exemple, est Théravadin, alors que le Madhyamaka est une école du Mahayana. Mais tu as raison de dire que c'est une richesse de pouvoir partager alors qu'on appartient à des écoles différentes ou qu'on a des sensibilités différentes. Mais il y a un problème sur le point commun à tous les bouddhistes et je crois que c'est là que le bât blesse et qui fait que Nangpa (mais pas seulement) ne joue peut-être pas tout à fait son rôle. Je ne dis pas que c'est simple – sans doute est-ce même très compliqué –, mais c'est néanmoins très important car les difficultés viennent de là, à mon avis. De mon point de vue, ce qui réunit tous les bouddhistes, ce n'est pas le coeur, comme on le lit sur Nangpa (je n'ai rien contre le coeur, hein, c'est juste pour expliquer), mais tout simplement l'expérience de Çakyamuni. Cette expérience est celle du Non-né dans le Zen, du Nirvana dans le Théravada, du Dharmakaya dans le Mahayana et de Rigpa dans le Dzogchen. Les noms diffèrent, mais l'expérience est transposable d'une école à l'autre. A mon sens, c'est sur cette expérience qu'on devrait tous être d'accord, mais il semble qu'elle soit niée par de nombreux bouddhistes (ou se prétendant comme tels). On préfère se méfier des maîtres et se référer aux sutras alors que les sutras ne peuvent être compris qu'avec une seule clé de lecture : l'expérience de Çakyamuni. Bien sûr, tous les bouddhistes n'ont pas fait cette expérience, loin s'en faut, mais tous devraient reconnaître qu'on ne sait rien sans elle et qu'il est préférable, plutôt que de débattre sans discontinuer ou de lire les sutras sans les comprendre faute de clé de lecture, d'apporter tous les éléments qui permettent de rendre cette expérience possible, bien sûr pas sur un forum, mais chez soi durant sa pratique quotidienne, et surtout en centre, avec un maître qualifié (quand on a la chance d'en avoir un).
Nagarjuna est un philosophe extra ordinaire y a du débattre contre d'autre culture qui l'entourais et débattre face a gens qui se proclamais bouddhiste quand au fond il ne l'était pas, comme du temps du Buddha ou le Buddha lui meme devait faire de meme !!
Quand on parle de Nagarjuna, il faut savoir qu'il en existe plusieurs (au moins 5, paraît-il) mais si on se réfère au Madhyamaka, alors, c'est certainement une excellente école pour une approche analytique et/ou spéculative. On peut passer sa vie à spéculer sur le tétralemme si on veut, mais un moment il faut abandonner les spéculations et faire ce retournement de l'esprit sur lui-même pour faire l'expérience du non-né sans quoi, on perd beaucoup de temps, alors qu'on n'est pas sûr de renaître homme, dans un monde où le Dharma est encore vivant. Autrement dit, il n'y a pas de temps à perdre au débat. Cela étant, je ne nie pas l'utilité d'un débat, mais sous réserve qu'on ait tous le même langage, c'est à dire qu'on emploie des mots qui aient pour tous le même sens. Mais quand on parle de vacuité – par exemple –, à quelle vacuité se réfère-t-on ? A l'interdépendance des phénomène ou à la vacuité-clarté du Dharmakaya ? Ce n'est pas du tout la même chose. Si l'on en vient en plus à parler de la vacuité de la vacuité, comme un emboîtement de vacuités, on voit bien que l'on se trouve dans une dynamique spéculative (propre au Madhyamaka) qu'on ne retrouve ni dans le Zen, ni dans le Dzogchen, ni dans le Théravada. De fait, ça devient compliqué de mettre tout ce petit monde d'accord sur des notions au final très différentes (et je ne parle pas de la vacuité "physique"). La même chose avec la Compassion qui pour certains est comparable à l'empathie alors qu'elle est, pour le Bouddhisme, une sagesse née du "Grand Miroir Parfait" (c'est à dire du Dharmakaya) et ne peut donc être qu'expérimentée qu'au stade du Bodhisattva. Mais si l'on comprend qu'il y a communauté d'expérience entre le Nirvana et le Dharmakaya, on comprend que les Arhats des théravadins n'ont rien à envier aux Bodhisattvas des mahayanistes et que ces discussions interminables et inutiles sur le niveau atteint par les Arhas ou les Bodhisattvas sont des discussions de comptoir par des personnes qui me font penser à des supporters de foot ball qui savent à peine taper dans un ballon mais qui engueulent les pros quand ils ratent un but.
Aujourdhui que sa soit le zen, le madhyamaka, le theravada, y a pu personne qui atteint le parfait éveille, plus que l'on grandi dans la voie, plus on apprend a voir dans le noir, et on s'en rend vite compte, y a là une forme d'éveille, oui, mas on parle plus d'une facon de parler qu'autre chose, c'est de l'éveille diluer a sein meme du Bouddhisme lui meme, comme dirais le Buddha mon Dhamma se dégradera a travers les années, y a malgré tout une voie de maitre a disiple que je trouve primordiale, c'est le principe meme de la sangha !!
Le Sangha est en effet fondamental, car il est le garant du Dharma. Après, qu'il y ait des Bouddhas parfaitement éveillés ou pas, je dirais que je n'en ai cure, car le Dharma est le Bouddha et le Sangha est pareillement le Bouddha. Cela suffit pour que des personnes avec des yeux à peine ouverts puissent voir, s'ils s'en donnent les moyens. Et c'est, pour moi, ce qui compte le plus.