Question : citation.

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tirru...
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Pour reconnaitre l'image que nous avons de nous-mêmes, nous ne devons plus nous identifier à elle. En d'autres termes, nous devons apprendre à objectiver nos propres processus mentaux. Matthew Flickstein
Comment cela doit-il être compris à votre avis ?
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Upekkhā
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Je vois une ressemblance entre ce texte et la pratique de vipassana. En gros si je comprends bien, c'est observer nos processus mentaux sans pour autant s'y attacher et y poser une étiquette "mes pensées, mes émotions, etc..."
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axiste
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Je comprends que nous devons reconnaitre nos images ou croyances, nos états d'esprits pour ce qu'ils sont: des images qui n'ont plus lieu d'être, qui n'ont plus aucune réalité alors que nous les avons fixées ou figées comme des photographies. Des instantanés aussi insubstantiels que nos états d'esprits, dont nous devons être conscients, comme décrit Upekkha: par l'observation de nos processus mentaux.
Les objectiver, donc les vivre comme des objets de méditation et les laisser passer.
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
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Dharmadhatu
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jap_8 Oui, les réponses de nos amis me semblent correspondre à ce que signifie la citation.

C'est très expérimental d'objectiver nos processus mentaux: observer ses pensées, réactions émotionnelles, "facteurs mentaux" en général comme une vigie, et se dire à soi-même tendrement mais sans laxisme: "t'arrête un peu ton char ?" quand on constate que ça part en vrille.

Le problème c'est que, comme on l'évoquait ailleurs avec Tirru, parfois la vigie roupille un peu. :oops:

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apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
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Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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tirru...
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Merci pour vos retours jap_8
Upekkhā a écrit :Je vois une ressemblance entre ce texte et la pratique de vipassana. En gros si je comprends bien, c'est observer nos processus mentaux sans pour autant s'y attacher et y poser une étiquette "mes pensées, mes émotions, etc..."
Sati, l'attention permet effectivement l'observation mais pas uniquement dans un cadre formel mais aussi dans la vie de tout les jours. Pour ce qui est de la l'attachement, je crois qu'il y a une différence entre "ma pensée" et "une pensée" ? Entre ma colère et la colère par exemple.
axiste a écrit :Je comprends que nous devons reconnaitre nos images ou croyances, nos états d'esprits pour ce qu'ils sont: des images qui n'ont plus lieu d'être, qui n'ont plus aucune réalité alors que nous les avons fixées ou figées comme des photographies. Des instantanés aussi insubstantiels que nos états d'esprits, dont nous devons être conscients, comme décrit Upekkha: par l'observation de nos processus mentaux.
Les objectiver, donc les vivre comme des objets de méditation et les laisser passer.
Surtout que l'identification revêt souvent un caractère rituel un peu par la force des choses, pour le confort que cela offre mentalement, une sorte de scénario à répétitions, une image entraine presque automatiquement un chapelet de réactions que l'attention, Sati tranche tel un sabre. Les rituels c'est l'habitude, ça protège mais ça enferme aussi au bout d'un moment.
Dharmadhatu a écrit :jap_8 Oui, les réponses de nos amis me semblent correspondre à ce que signifie la citation.

C'est très expérimental d'objectiver nos processus mentaux: observer ses pensées, réactions émotionnelles, "facteurs mentaux" en général comme une vigie, et se dire à soi-même tendrement mais sans laxisme: "t'arrête un peu ton char ?" quand on constate que ça part en vrille.

Le problème c'est que, comme on l'évoquait ailleurs avec Tirru, parfois la vigie roupille un peu. :oops:
Au fond, c'est bien que ça roupille de temps à autre car cela permet d'apprécier sa fonction lorsqu'on y retourne. Mais la pratique quotidienne est très exigeante d'autant que la façon de pratiquer Sati diffère d'un instructeur à un autre. Le simple geste de se lever d'une chaise est souvent reléguer en arrière plan au rang de banalité quotidienne or le Dhamma est ici même.
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Upekkhā
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Pour ce qui est de la l'attachement, je crois qu'il y a une différence entre "ma pensée" et "une pensée" ? Entre ma colère et la colère par exemple.
Bien sûr, "ma pensée" c'est l'appropriation d'un processus mental que l'on pense notre. De tout façon on le voit bien pendant la pratique quand il y a un flot de pensée continue alors qu'on essaye de se concentrer sur un objet (quelle source de frustration ! :mrgreen: )
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axiste
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Merci pour vos réponses.
Oui, des rituels comme des repères qu'on se serait fixé; ça me fait bizarre de lire ça… mais oui, c'est un rituel quand ces images, croyances ou états d'esprit sont répétitives.
Vais-je arriver à me lever de ma chaise en toute conscience ? Franchement je le fais un peu chaotiquement : des fois oui et d'autre fois mon corps part avant mon esprit, les habitudes sont des rituels pour le corps aussi qui s'accoutume à réagir d'une certaine façon et si l'on n'y prend pas garde c'est très impulsif ! Mais je ne suis pas si souvent impulsive en fait, surtout quand l'attention est là et elle est là de plus en plus …mais je m'aperçois que c'est comme un puits sans fond, l'attention peut être toujours plus profonde.
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