Au moment de la mort, on perd la mémoire, quoi d'autre ?

ted

axiste a écrit :
12 janvier 2018, 13:33
Ca donne l'impression d'exister. Une étrange épaisseur. Un courant de choses…
Mais nous existons !
Faut pas confondre "absence de soi" et "absence d'existence".
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axiste
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C'était bien ce que je comprenais...sauf que, comme toute cette existence est impermanente, elle est comme un rêve:ça veut pas dire que ça n'existe pas, que nous n'existons pas, mais que tout est "spirituel."

Si l'univers n'est pas un objet (il est perçu), alors à quoi ça sert de le considérer comme de la matière ? Puisque tout est mental.

On ne peut -être conscient qu'à travers la matière (oui, nos agrégats)

Instant présent=on a photographie de l'atome, impossibilité de voir les choses ds leurs mvt dans l'infirment petit...

dans le macrocosme , on voit les planètes alors on a crée toute une science à partir de cette perception, mais c'est limité à ça

on découvre des choses parce qu'on les a créé avant, par la perception et la pensée

tt est esprit, le monde est une grde pensée

je vis , nous vivons ds un monde qui enseigne le contraire ...à l'université, partout dans la société
Cinq clefs pour la parole correcte :
- dire au bon moment, prononcer en vérité, de façon affectueuse, bénéfique et dans un esprit de bonne volonté."
ted

axiste a écrit :
12 janvier 2018, 16:47

tt est esprit, le monde est une grde pensée
Pas dans le bouddhisme ancien.
Il y a une part de matérialité qui est admise.


Chez les tibétains, des quatre écoles philosophiques Chittamatra, Vaibashika, Sautrantika et Madhyamika, je crois que l'école partisante du "tout est esprit" est le chittamatra (à vérifier).

La vue qui prédomine est celle d'une conscience intimement mêlée à la matière. C'est ce que Mathieu Ricard explique dans son livre : "l'infini dans la paume de la main".
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davi
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C'est quoi cette part de matérialité ?
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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axiste
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axiste
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Nous devons aussi être conscient que nibbāna n’est ni citta ni cetasika, mais est le quatrième paramattha dhamma. nibbāna est la fin de toutes les réalités conditionnées, qui apparaissent pour disparaître. Pour l’arahant, le parfait, l’allé-au-delà, il n’y a plus de renaissance, plus aucun nāma ou rūpa qui apparaît ou disparaît.
http://www.dhammadana.org/dhamma/4_paramattha.htm

La réalité inconditionnée n'est pas rupa ni nama... Butterfly_tenryu
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davi
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Oui, c'est la fin des cinq agrégats d'appropriation.
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davi
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C'est curieux; en lisant le lien que tu as donné Axiste (merci au passage :) ), on retrouve l'idée de l'école Vaibhashika :
davi a écrit :
24 décembre 2017, 11:53
Qu'est-ce qui est authentiquement réel ?

A propos de l'ancienne école particulariste (Vaibhashika) aujourd'hui disparue, Jangön Kongtrül Lodrö Thayé écrit :
Ce qui est susceptible d'être éliminé par destruction ou par l'analyse est apparemment réel, et ce qui ne peut être ainsi éliminé est authentiquement réel. Les entités grossières et les continua de conscience constituent la réalité apparente. Les entités indivisibles sont réellement existantes.
En effet il est dit que nāma et rūpa sont des vérités ultimes (paramattha dhamma) :
Tous les phénomènes à l’intérieur et à l’extérieur de nous ne sont que nāma et rūpa qui apparaissent et disparaissent : ils sont impermanents. nāma et rūpa sont des vérités ultimes, en pali : paramattha dhamma. Nous pouvons expérimenter leurs caractéristiques quelque soit le nom que nous leur donnons ; nous ne sommes pas forcés de parler de nāma et rūpa. Ceux qui ont développé la vision juste peuvent les expérimenter tels qu’ils sont réellement : impermanents et sans soi.

http://www.dhammadana.org/dhamma/4_paramattha.htm
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davi
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davi a écrit :
24 décembre 2017, 16:57
Ecole des particularistes a écrit :Ultimement, les phénomènes grossiers sont réductibles à des particules physiques et des instants de conscience. S'il n'y avait pas de particules ténues et insécables, rien ne pourrait exister.
Pour l'école des particularistes, laquelle nie le soi des personnes, il existe une "réalité plus réelle", car il y a une réalité apparente ( celle qu'on observe), et une réalité authentique (invisible pour les yeux). Ainsi, c'est en contemplant cette réalité authentique à l'oeuvre derrière la réalité apparente, que le soi est nié en tant qu'entité réel, indivisible.
axiste a écrit :
24 décembre 2017, 14:34
Il est possible que ses atomes ne soient pas des choses...
Pour les particularistes les atomes sont authentiques, réels, indivisibles, en soi et sont à la base des choses visibles, grossières, divisibles. Avec les atomes, d'autres particules indivisibles : les instants de conscience. Les particularistes scindent donc la réalité en deux (dualité matière/esprit) : une réalité d'atomes physiques et une réalité d'instants de conscience.
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davi
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Il existe d’autres domaines d’existence où l’on ne fait pas l’expérience des sens. Ceux qui cultivent samatha (la méditation de la tranquillité) et développent l’absorption (jhāna) atteignent ainsi jhāna citta, un domaine d’existence hors de la sphère sensorielle. lokuttara citta (conscience supra-mondaine) est le plus haut domaine d’existence, puisque c’est le citta qui expérimente directement nibbāna.

http://www.dhammadana.org/dhamma/4_paramattha.htm
Si l'expérience des sens viennent du fait d'expérimenter rupa, alors rupa n'est présent que dans le domaine d'existence de la sphère sensorielle, et non présent hors cette sphère, et notamment dans l'expérience de nibbāna. Dans ce cas pourquoi parler de vérité ultime pour rupa ?
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