Nous devons, au contraire, retirer absolument tout ce qui peut être nommé. Le renoncement, c'est le lâcher-prise de tous les concepts, de toutes ces pensées qui prétendent que nous sommes quelqu’un qui sait. Mais d’où nous vient la connaissance de cette personne qui sait ? Ce ne sont là que des idées qui se bousculent, qui apparaissent et disparaissent sans cesse. Le renoncement ne se manifeste pas à l’extérieur ; ce qui se voit n'en est que le résultat. L'origine est à l'intérieur de soi, et c’est là que nous devons pratiquer. Si vous pensez qu'un monastère est propice à la méditation, vous verrez que cela ne suffit pas : la méditation ne peut se faire sans le renoncement.
Le renoncement n'est pas le renoncement au monde, mais à toutes nos divagations.
Un autre texte éclaire également:
http://buddha-sasana.org/dhamma/nekkhamma/
Pour mourir silencieusement« Il y’a le cas d’une personne qui a abandonné passion, désir, tendresse, soif, fièvre, et envie insatiable pour la sensualité. Alors elle est terrassée par une sérieuse maladie. Comme elle est terrassée par une sérieuse maladie, la pensée ne lui vient pas, ‘O, ces plaisirs sensuels tant aimés vont m’être enlevés, et je vais leur être enlevé!’ Il ne se plaint pas, il n’est pas tourmenté; ne pleure pas, ne bat pas sa coulpe, ni ne se met à délirer. C’est une personne qui, sujette à la mort, n’est pas craintive ni plongée dans la terreur de la mort. »
Simple à dire et plus difficile à concrétiser, mais le texte est lumineux:
Un échange équitable
Je vais faire un échange:
le vieillissement pour le Sans-âge,
l’incendie pour le non-attaché:
la plus haute paix,
le repos sans pareil
du poids du joug.
Si en renonçant à quelque bonheur léger,
On peut obtenir un plus grand,
Que l’homme sage renonce au petit
Considérant le plus grand bonheur.
Dhp 290 [Les versets Divers]