Tout le plaisir est pour moi.axiste a écrit : ↑29 janvier 2018, 09:51
Vous avez posé une question intéressante, pour ma part je ne sais pas y répondre.
Je me dis: peut-être que la tradition des débats intellectuels et des joutes a permis à ces penseurs d'émerger ? Et donc la diffusion des textes et pensées bouddhistes par la suite ?
Mais ce ne sont que des suppositions, merci d'avoir soulevé la question.
Karma et augmentation de la population
La compréhension de Nagarjuna ne peut pas être intellectuelle. Donc, la difficulté qu'il y aura à le comprendre ne se résume t'elle pas à la difficulté qu'il y aura à s'asseoir pour méditer ?JULIEN44 a écrit : ↑29 janvier 2018, 22:40La difficulté residerait alors à ne pas confondre cela à du nihilisme ou au courant de ce fameux maitre chinois dont la technique de meditation salvatrice consistait a faire le vide dans son esprit. D'ailleurs, la tentative consistant à expliciter cette délimitation ( entre nihilisme ...) pourrait être également considérée comme étant de la sur-intellectualisation par d' autres qui ne comprendraient la portée de l'affaire...
Non, ça ne marche pas comme ça. Le refus de s'engager plus loin dans un discours sur-intellectualisé, n'est pas une pirouette intellectuelle destinée à masquer notre incapacité à comprendre le sujet. C'est une recommandation du Bouddha pour éviter les spéculations improductives.
Je ne comprend pas ce que cela veut réellement dire, car l'immense littérature concernant "l'aspect sagesse" de Nagarjuna à Tsongkhapa et même après, avec ses nombreuses réfutations semble indiquer que la "compréhension" de Nagarjuna semble plutôt complexe et nécessite de ce fait un solide intellect !
A ce moment là, la difficulté résidera peut-être une nouvelle fois dans le méditer "quoi" ou "comment" ? Le type de textes évoqués plus haut semblent démontrer que de très nombreuses subtilités concernant l'objet à méditer (ou à ne pas méditer) existent bel et bien. Ainsi, la méditation au sens classique du terme (concentration, méditation sur le souffle) n'a que très peu d'impact sur l'approfondissement de la compréhension de la sagesse, même si la puissance du calme mental contribue à appréhender plus profondément les nuances et subtilités.
Oui, tu as raison de ce point de vue. Il faut bien délimiter l'objet à réfuter, avoir la bonne Vue de la réalité conventionnelle et de la réalité Ultime etc... Il y a une discipline mentale préalable c'est vrai. Mais sans la pratique pour transformer toutes ces approches en "réalisations", on restera un simple étudiant en histoire comparée des religions.
Il y a des Voies d'éveil qui passent par l'intellect, mais l'intellect en fait les frais. Il n'apprend pas à accumuler du savoir mais plutôt à se débarrasser de ses routines. A déconstruire.
Il y a des Voies d'éveil qui passent par l'intellect, mais l'intellect en fait les frais. Il n'apprend pas à accumuler du savoir mais plutôt à se débarrasser de ses routines. A déconstruire.
Ce que j'ai compris en le déduisant de sa fameuse phrase;Ted : Il y a des Voies d'éveil qui passent par l'intellect, mais l'intellect en fait les frais.
« Le Vainqueur a dit que la vacuité est l'évacuation complète de toutes les opinions. Quant à ceux qui croient en la vacuité, ceux-là, je les déclare incurables. »
...c'est que Nagarjuna usait de son intellect au service de l'évacuation de toute forme d'opinion, et j'ajouterais que cette intention qui serait la sienne, chercherait peut-être à viser toute personne qui se fourvoierait spécifiquement, du fait d'avoir cédé à l'émission d'une opinion quelqu'elle soit au sujet de la nature ultime de ce qui est.
A ceux que cela intéresserait,
une bonne compréhension de la nature du silence et de la solitude telle qu'exposée suivant la doctrine du Bouddha est une bonne base pour éviter l'émission d'opinions improductives
une bonne compréhension de la nature du silence et de la solitude telle qu'exposée suivant la doctrine du Bouddha est une bonne base pour éviter l'émission d'opinions improductives
Je partage pleinement ce point de vue, surtout qu'une des écoles philosophiques du lot semblent avoir fait l'hunanimité au moins depuis plus de 500 ans !
C'est tout l'art de ce qui est appelé dans l'hindouisme : le jnana yoga. l'art d'apprendre à désapprendre...
On a l'impression que tout cela repose plus sur le poids (voir la gravité) que l'on accorde aux conclusions philosophiques qui démontrent que tout ce qui est composé (ou interdépendant) n'a pas d'essence. Ensuite, yoga signifiant "union non duelle", nous devrions trouver les moyens de nous unir à cette conclusion...
J'ai l'impression qu'il enumerait une serie de phénomènes et deconstruisait l'idée qu'ils puissent posséder une essence propre.jules a écrit : ↑30 janvier 2018, 19:05...c'est que Nagarjuna usait de son intellect au service de l'évacuation de toute forme d'opinion, et j'ajouterais que cette intention qui serait la sienne, chercherait peut-être à viser toute personne qui se fourvoierait spécifiquement, du fait d'avoir cédé à l'émission d'une opinion quelqu'elle soit au sujet de la nature ultime de ce qui est.
Sans avoir d'opinion concernant la nature de ce qui est, comment pourrions nous entreprendre de la réaliser ?