La maison et son architecte
Cette image de l’architecte et de sa maison est tirée d’un texte célèbre, deux stances du Dhammapada, censées reprendre l’exclamation du Bouddha juste après l’Eveil :
“J’errais sur le chemin sans fin des nombreuses renaissances, cherchant en vain l’architecte de l’édifice.
Quel tourment que de renaître sans cesse !
Ô architecte de l’édifice, je t’ai découvert !
Tu ne rebâtiras plus l’édifice. Tes poutres sont toutes brisées,
le faîte de l’édifice est détruit !
Cette conscience a perdu ses énergies fabricatrices
et est parvenue au Nirvâna.”
(Dhammapada, stances 153-154)
C’est cette idée centrale de “construction” qui sera développée dans la “loi de coproduction conditionnée” (paṭicca samuppāda). Une loi “profonde, difficile à comprendre, cachée, excellente, paisible, au-delà du raisonnement, subtile, accessible aux seuls sages par l’expérience directe” comme la définira le Bouddha lui-même, peu de temps après l’Eveil, hésitant même à la divulguer à l’humanité. Car “ceux qu’aveuglent attraction et répulsion (…) ne peuvent comprendre une telle Doctrine qui s’avance à contre-courant”Majjhima Nikāya
avec metta
gigi