Je viens de faire 500 kms avec des braquets divers, vers la méditérannée, je peux dire que si j'avais trouvé le "non-né",
je ne serais plus ici
Mais en fait le "non-né", est toujours sous nos yeux, autour de soi, et se découvre en soi même;
Ce n'est pas qu'il ne puisse être vu, mais que la plupart des êtres n'utilisent pas les "yeux de l'esprit" pour voir l'évidence
C'est en recherchant le "particulier" (un objet, de la bouffe, le fessier d'une jolie fille, une plus grosse b... agnole, un chèque à la fin du mois, ou les conneries du journal tv) qu'ils loupent "l'universel", qui lui est présent en toutes choses, même dans l'air, ou le caillou au bord du chemin;
"Soulevez la pierre, et vous m'y trouverez" disait Jeje ! (bon ce jour là, il avait vraiment fumé, mais c'est dans le même ordre d'idée)
A la recherche du non-né
A propos du non-né je n'ai pas d'idée, suis-je sur la bonne piste ? shuuuuuuuuuuuuttttt
- Dharmadhatu
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- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
Justement, si l'universel est présent en toutes choses, il peut aussi être trouvé dans le particulier.Onmyway a écrit :C'est en recherchant le "particulier" (un objet, de la bouffe, le fessier d'une jolie fille, une plus grosse b... agnole, un chèque à la fin du mois, ou les conneries du journal tv) qu'ils loupent "l'universel", qui lui est présent en toutes choses, même dans l'air, ou le caillou au bord du chemin;
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Bien sur vu que le "particulier" n'est que de "'l'universel" condensé ou rassemblé;Justement, si l'universel est présent en toutes choses, il peut aussi être trouvé dans le particulier.
Ou plutot la somme des particuliers est l'absolu universel (et leur essence)
Mais chercher à réaliser l'universel dans le "particulier" -individuel, c'est aussi courrir le risque d'être pris dans
l'attachement désir-aversion ou dépendance envers ce ou ces particuliers;
Supposons par exemple que tu sois attiré par le "fessier" d'une jolie fille, et soit dit entre nous, il y a aussi les yeux , et bien tu risques fort de devenir accro à ce particulier / entité-fessiers-yeux, et développer désirs-aversion, attachement, et plaisirs et souffrances qui y sont associés;
Supposons maintenant que tu "vois" cette entité "fessier" (je m'adapte) (ca peut aussi marcher avec un beignet au soja, bien entendu), non pas en tant qu'agregats particuliers, mais en tant "qu'essence absolu";
Tu vois le particulier dans son essence universelle comme toutes choses autour, toi y compris;
Tu n'auras plus alors ni attirance ni répulsion, ni plaisirs ni souffrances, ni naissance (surtout si c'est une fille) ni mort; car l'essence universelle n'est jamais née et donc ne peut mourir, comme elle ne procure aucun plaisir éphémère, elle ne produit aucune souffrance non plus;
Tu es donc passé du mattage de cul samsarique, au mattage nirvanique; Tu vois la réalité conventionnelle relative de naissance et de mort, mais tu vois aussi sa réalité absolue, non-née, sans naissance (du désir aussi) ni mort
Pour ma part je vois le "non né" comme la farine d'un marchand de pains au blé;
La farine est unique et la même dans chacun petit pain, elle n'a aucune saveur ni gout quand elle est encore cru, uniforme et en poudre; mais chaque pain cuit se sépare de la masse de farine informe, pour se multipler en grandes quantités de pains et se séparer des autres pains aussi; Chacun à un gout légèrement différent, légèrementt trop cuit ou pas assez;
Le non-né dans cette "parabole" c'est la farine informelle, et ce qui est né et meurt dans la bouche des affamés c'est les pains; Quant à savoir où se trouve le boulanger, et s'il y en un, c'est un autre débat, et même Siddharta n'a pas voulu y répondre; (normal il connait le fournisseur de farines )
- Dharmadhatu
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- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
Cela contredit le reste de ton post, car 1) un universel qui dépendrait de la somme des particuliers ne saurait en aucun cas être absolu; et 2) si l'universel est la somme des particuliers, on ne peut se contenter de percevoir l'universel dans un seul ou quelques uns d'entre eux.Bien sur vu que le "particulier" n'est que de "'l'universel" condensé ou rassemblé;
Ou plutot la somme des particuliers est l'absolu universel (et leur essence)
Il te faudrait percevoir tous les particuliers pour réaliser l'universel.
Ce n'est pas cohérent. L'omniscience est le fruit d'une recherche du profond au nom du vaste: le bien de tous les êtres. Pas l'inverse: être omniscient pour être en mesure de réaliser le profond.
Le mattage nirvanique (voire même tantrique, si on va plus loin dans les profondeurs du réel), doit pouvoir avoir lieu sans même qu'on ait réalisé TOUS les particuliers. Les maîtres madhyamikas disent que connaître la vacuité d'un seul phénomène revient à connaître la vacuité de tous les autres. Bien sûr, si on a cultivé la vue la plus subtile (car des phénomènes sont plus subtils que d'autres).
L'exemple convient difficielement parce que la vacuité, le non-né, le nirvana naturel, ne sont pas produits. Ce sont des négations non affirmatives (informes). Il n'y a pas de petite vacuité qui devient grande, ni qui puisse se séparer de quoi que ce soit.Pour ma part je vois le "non né" comme la farine d'un marchand de pains au blé;
La farine est unique et la même dans chacun petit pain, elle n'a aucune saveur ni gout quand elle est encore cru, uniforme et en poudre; mais chaque pain cuit se sépare de la masse de farine informe, pour se multipler en grandes quantités de pains et se séparer des autres pains aussi;
Le non-né fait partie intégrante de chaque phénomène, de telle sorte qu'on puisse réaliser le non-né en contemplant la nature de quoi que ce soit (un cul ou un beignet au soja), sans avoir à connaître d'emblée tous les petits pains qui existent dans l'univers.
Donc l'universel (le non-né, la vérité ultime) est coexistant aux particuliers, ni plus ni moins. Dire autre chose (qu'il soit absolu [indépendant de ses instances] et/ou intrinsèquement identique à ses instances) entraîne des conséquences discutables.
Amitié
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Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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De quoi l'être dépend-il?Dharmadhatu a écrit :Cela contredit le reste de ton post, car 1) un universel qui dépendrait de la somme des particuliers ne saurait en aucun cas être absoluBien sur vu que le "particulier" n'est que de "'l'universel" condensé ou rassemblé;
Ou plutot la somme des particuliers est l'absolu universel (et leur essence)
- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
Salut Aldous, ça boum ?Robi a écrit :De quoi l'être dépend-il?Dharmadhatu a écrit :Cela contredit le reste de ton post, car 1) un universel qui dépendrait de la somme des particuliers ne saurait en aucun cas être absoluBien sur vu que le "particulier" n'est que de "'l'universel" condensé ou rassemblé;
Ou plutot la somme des particuliers est l'absolu universel (et leur essence)
L'être dépend du non-être et vice versa.
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Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
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Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
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Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
En fait, Lao Tseu disait en ces termes : "le tout n'est pas la somme des parties de ce tout".Robi a écrit :De quoi l'être dépend-il?Dharmadhatu a écrit :Cela contredit le reste de ton post, car 1) un universel qui dépendrait de la somme des particuliers ne saurait en aucun cas être absoluBien sur vu que le "particulier" n'est que de "'l'universel" condensé ou rassemblé;
Ou plutot la somme des particuliers est l'absolu universel (et leur essence)
Je me demande même si l'on peut désigner de quoi l'être dépend, sans enfermer l'être dans une nouvelle dépendance.
Certain a pu dire que lorsque l'esprit ne stagnait sur rien, apparaissait l'esprit véritable.....on peut remplacer le terme "esprit" par "être" sans problème.
Il n'y a pas de non-être. Le non être c'est rien, le néant. Comment l'être pourrait-il sortir (dépendre) du néant, de ce qui n'existe pas, c'est impossible.Dharmadhatu a écrit :L'être dépend du non-être et vice versa.Robi a écrit :De quoi l'être dépend-il?Dharmadhatu a écrit : Cela contredit le reste de ton post, car 1) un universel qui dépendrait de la somme des particuliers ne saurait en aucun cas être absolu
Lorsque le Bouddha parle d'un non-né, il parle de quelque chose qui a toujours existé ou toujours été (d'infini), c'est donc un absolu qui ne dépend de rien pour être et qui existe en soi.
Le Bouddha, lui-même, ne s'est pas lancé dans de grandes explications sur ce qu'était le non-né.Robi a écrit :Lorsque le Bouddha parle d'un non-né, il parle de quelque chose qui a toujours existé ou toujours été (d'infini), c'est donc un absolu qui ne dépend de rien pour être et qui existe en soi.
Donc, comment savoir ce qu'il a voulu dire, hein ?
En tout cas, il a clairement dit :
- - Sabbe dhammâ anattâ : tous les phénomènes (composés ou non) sont sans soi