Dharmadhatu a écrit :
En fait si on parle de subsomption, ça veut dire que 2 éléments s'interpénètrent parfaitement. Pour le oui et le non, ça voudrait dire que l'un renvoie exactement à la même chose que l'autre. Ce serait dangereux parce qu'un violeur prendrait les "non" de sa victime pour des "oui" et on lui donnerait raison.
En fait, je me suis intéressé à ce terme que je ne connaissais pas avant que tu ne le dévoiles et je suis allé sur Wiki pour en connaître la définition et apparemment elle ne coïncide pas tout à fait à ce que tu dis :
La subsomption désigne une relation hiérarchique entre des concepts, dans les logiques de description. Cette notion est proche de la relation « est impliqué par » en logique classique, ou encore « contient » en logique ensembliste.
Exemples :
Le concept HUMAIN subsume le concept FONCTIONNAIRE .
Le concept ÉLECTEUR est subsumé par le concept MAJEUR .
Le concept POMME ROUGE est subsumé par le concept POMME.
Le concept EXISTANT subsume les concepts PERMANENT et IMPERMANENT.
Les concepts CAUSALEMENT COMPOSÉ et PRODUIT se subsument mutuellement.
C'est sur cette définition (peut-être d'ailleurs spécifique à wiki car sans doute peut-il y en avoir d'autres) que mon raisonnement prenait appuie, raisonnement se basant sur ce que l'encyclopédie désigne telle une "logique ensembliste", à savoir que le oui contient le non avec en surcroît, un ensemble de choses, de potentialités sans doute infinies qui, en s'actualisant au travers de la réponse faite en réplique au oui, privent le non en revanche, de pouvoir s'actualiser. Ce surcroît de potentialités différentes du non que le oui subsume, je l'ai nommé de ce fait : le "non -non-" .
Selon ta définition, si on prend le premier exemple proposé par wiki, on arriverait en effet à dire que le concept d 'HUMAIN qui subsume le concept de FONCTIONNAIRE, serait le renvoi à l'idée que fonctionnaire et humain seraient une seule et même chose. Alors là, effectivement, tout humain aurait raison de se dire fonctionnaire tout comme le violeur aurait raison de prendre le non de la part de sa victime pour un oui, ce qui n'est bien sûr pas le cas en revanche, dans la "logique ensembliste" dont je me suis servi pour bâtir mon raisonnement.
Cela dit, l'exemple que tu donnes du violeur, fait apparaître les limites de la logique ensembliste en question, mais d'un autre point de vue, cet exemple tout en niant sa validité, l'approuve, puisque dans ton choix de réponse relative à mon affirmation, cette logique affirme qu'en disant non à mon affirmation par l'expression contradictoire à cette logique que représente l'exemple du violeur, tu as fait le choix de potentialiser le non subsumé par mon oui, au lieux de faire le choix de potentialiser le "non -non-" subsumé par mon oui. On pourra dire selon cette logique toujours, que ton choix était conscient, si malgré le fait que tu ais dis non à mon oui, tu ais eu cependant la connaissance de la possibilité de dire oui à mon oui ou tout au moins, de la possibilité d'actualiser le non -non- subsumé par mon oui. En revanche on pourra dire que ton choix était inconscient, si ce non que tu as répliqué à mon oui, ne représentait pour toi en tout et pour tout que la seule réplique possible, ignorant par là le non -non- subsumé par le oui.
Mais, il est sans doute à noter, qu'un choix qui ne serait pas conscient, ne peut véritablement porter ce nom de choix, puisque c'est bien l'alternative consciente entre une possibilité de répondre une chose ou une autre qui précisément fait qu'on peut parler de choix...Mais c'est sans doute là le fait d'un autre débat tout aussi intéressant.
Pour exemple de cette logique ensembliste dont parle wiki et conjointement, sur la base de l'affirmation que le oui subsume le non, on dira que : Lorque Mr X affirme le oui, Mr Y peut affirmer la potentialité contradictoire de ce oui, en affirmant le non, ou, autres potentialités, Mr Y peut aussi cette fois, sans tomber dans une logique contradictoire en réponse au oui, réagir de manières diverses telles que par le fait de se taire, de donner une baffe, un coup de bâton, par un aboiement de chien, ou bien, en faisant tourner une fleur entre ses doigts, qui sont tous des exemples de réactions contenues potentiellement dans le oui et n'actualisant pas le non.
Tout ce raisonnement de ma part, doit être inversé sur l'emploi du oui et du non, en fonction du fait qu'on prendra l'assertion "le non subsume le oui" pour point de départ au lieu de faire comme je l'ai fait, à savoir, de prendre comme même point, "le oui subsume le non". Par là, on trouvera la complémentarité constituée par la subsomption mutuelle entre "le oui subsume le non et le non subsume le oui".
Mais...une chose est certaine ... Violer c'est mal ! Là, c'est l'éthique qui parle.
<<metta>>