A la recherche du non-né

boudiiii !

C'est le piège du langage :mrgreen:
Non-né ici ne veut pas dire non-existant , mais non-né "de causes et conditions " . C'est spontanément présent et immaculé de toutes traces karmiques , de toute éternité !

Ca te rappelle rien ? ;-)
ted

Ca me rappelle mes vies antérieures... :)
Avatar de l’utilisateur
jules
Messages : 3228
Inscription : 15 février 2009, 19:14

Moi, ça me rappelle zzzzzzzazen.... <<metta>>
onmyway

Tu ne trouveras pas le non-né,
ou dieu, ou le tao, ou autres noms
par lesquels les humains tentent de définir l'éternel
La réalité absolue
L'essence de tout,
Le tout qui n'est rien, et ce rien qui est tout
indéfinissable

Tu ne trouveras pas le non-né,
Qu'on ne peut le saisir en tant qu'objet distinct de soi
Ou isolé du Tout
En disant "c'est ceci," ou "c'est cela"

Tu ne trouveras pas le non-né
parceque pour le réaliser,
il faut que tu disparaisses toi même
Que tu te perdes en tant qu'individu
Pour t'y fondre
Et n'être que cela

De même qu'un morceau de sucre
Au bord de l"océan
Ne saura ce qu'est vraiment l"océan
Qu'en y plongeant, et en s'y dissolvant

Le sucre a disparu en tant que sucre
Mais il est redevenu Océan
Lui ne dira jamais : j'ai trouvé l'océan !
Car le sucre est mort en tant qu'entité

Et éternellement vivant en tant qu'Océan

L'océan est l'océan
Il se contente d'être ce qu'il est;
Et tous les poissons, requins ou pecheurs
Qui y naissent, s'y bagarrent, y braillent
s'y accouplent, copulent, luttent ou s'entretuent
Ne font que passer à sa surface
Avant d"y retourner
boudiiii !

En effet, Ardjop' jap_8
D'ailleurs, dans ma signature, il y a trois morceaux de sucre qui ne veulent absolument pas se dissoudre dans le grand océan :mrgreen:
onmyway

Je viens de faire 500 kms avec des braquets divers, vers la méditérannée, je peux dire que si j'avais trouvé le "non-né",
je ne serais plus ici :mrgreen:
Mais en fait le "non-né", est toujours sous nos yeux, autour de soi, et se découvre en soi même;
Ce n'est pas qu'il ne puisse être vu, mais que la plupart des êtres n'utilisent pas les "yeux de l'esprit" pour voir l'évidence
C'est en recherchant le "particulier" (un objet, de la bouffe, le fessier d'une jolie fille, une plus grosse b... agnole, un chèque à la fin du mois, ou les conneries du journal tv) qu'ils loupent "l'universel", qui lui est présent en toutes choses, même dans l'air, ou le caillou au bord du chemin;
"Soulevez la pierre, et vous m'y trouverez" disait Jeje ! (bon ce jour là, il avait vraiment fumé, mais c'est dans le même ordre d'idée)
longchen2

A propos du non-né je n'ai pas d'idée, suis-je sur la bonne piste ? shuuuuuuuuuuuuttttt
Avatar de l’utilisateur
Dharmadhatu
Messages : 3690
Inscription : 02 juillet 2008, 18:07

Onmyway a écrit :C'est en recherchant le "particulier" (un objet, de la bouffe, le fessier d'une jolie fille, une plus grosse b... agnole, un chèque à la fin du mois, ou les conneries du journal tv) qu'ils loupent "l'universel", qui lui est présent en toutes choses, même dans l'air, ou le caillou au bord du chemin;
:idea: Justement, si l'universel est présent en toutes choses, il peut aussi être trouvé dans le particulier.

FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
onmyway

Justement, si l'universel est présent en toutes choses, il peut aussi être trouvé dans le particulier.
Bien sur vu que le "particulier" n'est que de "'l'universel" condensé ou rassemblé;
Ou plutot la somme des particuliers est l'absolu universel (et leur essence)
Mais chercher à réaliser l'universel dans le "particulier" -individuel, c'est aussi courrir le risque d'être pris dans
l'attachement désir-aversion ou dépendance envers ce ou ces particuliers;
Supposons par exemple que tu sois attiré par le "fessier" d'une jolie fille, et soit dit entre nous, il y a aussi les yeux :lol:, et bien tu risques fort de devenir accro à ce particulier / entité-fessiers-yeux, et développer désirs-aversion, attachement, et plaisirs et souffrances qui y sont associés;
Supposons maintenant que tu "vois" cette entité "fessier" (je m'adapte) (ca peut aussi marcher avec un beignet au soja, bien entendu), non pas en tant qu'agregats particuliers, mais en tant "qu'essence absolu";
Tu vois le particulier dans son essence universelle comme toutes choses autour, toi y compris;
Tu n'auras plus alors ni attirance ni répulsion, ni plaisirs ni souffrances, ni naissance (surtout si c'est une fille) ni mort; car l'essence universelle n'est jamais née et donc ne peut mourir, comme elle ne procure aucun plaisir éphémère, elle ne produit aucune souffrance non plus;
Tu es donc passé du mattage de cul samsarique, au mattage nirvanique; Tu vois la réalité conventionnelle relative de naissance et de mort, mais tu vois aussi sa réalité absolue, non-née, sans naissance (du désir aussi) ni mort

Pour ma part je vois le "non né" comme la farine d'un marchand de pains au blé;
La farine est unique et la même dans chacun petit pain, elle n'a aucune saveur ni gout quand elle est encore cru, uniforme et en poudre; mais chaque pain cuit se sépare de la masse de farine informe, pour se multipler en grandes quantités de pains et se séparer des autres pains aussi; Chacun à un gout légèrement différent, légèrementt trop cuit ou pas assez;
Le non-né dans cette "parabole" c'est la farine informelle, et ce qui est né et meurt dans la bouche des affamés c'est les pains; Quant à savoir où se trouve le boulanger, et s'il y en un, c'est un autre débat, et même Siddharta n'a pas voulu y répondre; (normal il connait le fournisseur de farines )
Avatar de l’utilisateur
Dharmadhatu
Messages : 3690
Inscription : 02 juillet 2008, 18:07

Bien sur vu que le "particulier" n'est que de "'l'universel" condensé ou rassemblé;
Ou plutot la somme des particuliers est l'absolu universel (et leur essence)
:idea: Cela contredit le reste de ton post, car 1) un universel qui dépendrait de la somme des particuliers ne saurait en aucun cas être absolu; et 2) si l'universel est la somme des particuliers, on ne peut se contenter de percevoir l'universel dans un seul ou quelques uns d'entre eux.

Il te faudrait percevoir tous les particuliers pour réaliser l'universel.

Ce n'est pas cohérent. L'omniscience est le fruit d'une recherche du profond au nom du vaste: le bien de tous les êtres. Pas l'inverse: être omniscient pour être en mesure de réaliser le profond.

Le mattage nirvanique (voire même tantrique, si on va plus loin dans les profondeurs du réel), doit pouvoir avoir lieu sans même qu'on ait réalisé TOUS les particuliers. Les maîtres madhyamikas disent que connaître la vacuité d'un seul phénomène revient à connaître la vacuité de tous les autres. Bien sûr, si on a cultivé la vue la plus subtile (car des phénomènes sont plus subtils que d'autres).
Pour ma part je vois le "non né" comme la farine d'un marchand de pains au blé;
La farine est unique et la même dans chacun petit pain, elle n'a aucune saveur ni gout quand elle est encore cru, uniforme et en poudre; mais chaque pain cuit se sépare de la masse de farine informe, pour se multipler en grandes quantités de pains et se séparer des autres pains aussi;
L'exemple convient difficielement parce que la vacuité, le non-né, le nirvana naturel, ne sont pas produits. Ce sont des négations non affirmatives (informes). Il n'y a pas de petite vacuité qui devient grande, ni qui puisse se séparer de quoi que ce soit.

Le non-né fait partie intégrante de chaque phénomène, de telle sorte qu'on puisse réaliser le non-né en contemplant la nature de quoi que ce soit (un cul ou un beignet au soja), sans avoir à connaître d'emblée tous les petits pains qui existent dans l'univers.

Donc l'universel (le non-né, la vérité ultime) est coexistant aux particuliers, ni plus ni moins. Dire autre chose (qu'il soit absolu [indépendant de ses instances] et/ou intrinsèquement identique à ses instances) entraîne des conséquences discutables.

Amitié FleurDeLotus
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate

Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.

Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Répondre