Pourquoi dans certaines voies bouddhistes, on dit que la posture est importante (s'asseoir en lotus, par exemple... ), et dans d'autres, on n'insiste pas plus que ça ?
Que dire à un débutant à ce sujet ?
Quelle est l'importance réelle de la posture ?
La posture est importante car elle exprime l'état d'"ici et maintenant". Mais je ne pense pas qu'il soit important de s'asseoir en lotus (il existe du reste des postures variantes), sauf dans certaines pratiques yogiques pour des questions de circulation "d'énergie". Par ailleurs, il est difficile de rester concentré avec une mauvaise posture (précisément parce que les "énergies" circulent mal).
Il faut intégrer aussi les difficultés des Occidentaux pour s'asseoir naturellement en lotus. Cette posture est pourtant la "reine des postures" en ce qu'elle est exclusivement (et donc typiquement) humaine. En effet, aucun animal autre que l'homme ne peut s'asseoir en lotus. Chercher à s'asseoir en lotus peut donc être considéré comme une manière de chercher à exprimer son humanité, d'une façon irréfutable.
Il faut intégrer aussi les difficultés des Occidentaux pour s'asseoir naturellement en lotus. Cette posture est pourtant la "reine des postures" en ce qu'elle est exclusivement (et donc typiquement) humaine. En effet, aucun animal autre que l'homme ne peut s'asseoir en lotus. Chercher à s'asseoir en lotus peut donc être considéré comme une manière de chercher à exprimer son humanité, d'une façon irréfutable.
Moi je dirais à un débutant de ne pas trop s'en faire.
Les positions de méditation varient beaucoup : en Chine, on médite couramment allongé sur le côté, ou debout, et je ne sais pas si cela change grand chose au résultat. Le lotus appartient au yoga indien et me semble constituer davantage un trait culturel qu'un véritable fondement religieux. Le taoïsme chinois l'a emprunté à L'Inde, avec un but spécifique, différent de celui du bouddhisme.
Les variations entre les écoles à propos de l'importance de la posture sont sans doute de même nature : purement culturelles.
Les positions de méditation varient beaucoup : en Chine, on médite couramment allongé sur le côté, ou debout, et je ne sais pas si cela change grand chose au résultat. Le lotus appartient au yoga indien et me semble constituer davantage un trait culturel qu'un véritable fondement religieux. Le taoïsme chinois l'a emprunté à L'Inde, avec un but spécifique, différent de celui du bouddhisme.
Les variations entre les écoles à propos de l'importance de la posture sont sans doute de même nature : purement culturelles.
Quand on sonde les choses, les connaissances s'approfondissent.
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
Les connaissances s'approfondissant, les désirs se purifient.
Les désirs une fois purifiés, le cœur se rectifie.
Le cœur étant rectifié, on peut réformer sa personne.
Kong Tseu
- Dharmadhatu
- Messages : 3690
- Inscription : 02 juillet 2008, 18:07
Notons que dans les yogas bouddhistes, les noms des postures diffèrent par rapport à celles des yogas hindous. Dans le Bouddhisme indo-tibétain (mais pas que), il y a l'importance du corps subtil et des souffles indiqués par Dumè. Personnellement, j'aime beaucoup la posture de l'esprit à l'aise, indiquée par Sogyal Rinpotché, en particulier; je la trouve plus naturelle qu'avec le mudra de l'égalité méditative.
C'est d'abord l'esprit qui oeuvre, mais quand on est débutant en méditation, (c'est-à-dire jusqu'à ce matin ) il vaut mieux mettre toutes les conditions favorables de notre côté. Gyelwa Longchenpa en particulier donne des indications sur les défauts qu'engendre une mauvaise posture (trop vers l'avant, l'arrière, etc.), mais c'est à chacun de vérifier pour soi-même de manière expérimentale. En général, tout est ok tant que le dos est droit en respectant sa cambrure naturelle, justement pour des raisons de canaux et de souffles subtils.
Un mot important: confortable. Les Maîtres tibétains conseillent d'être dans la posture de diamant (le lotus ailleurs) quelques instants afin que ce soit auspicieux, mais recommandent de garder ensuite la posture la plus confortable. L'idéal c'est de trouver la méthode méditative qui fera en sorte que notre esprit aussi soit confortable; mais à mon avis ça n'arrivera qu'après que l'esprit naturel sera "trouvé".
C'est d'abord l'esprit qui oeuvre, mais quand on est débutant en méditation, (c'est-à-dire jusqu'à ce matin ) il vaut mieux mettre toutes les conditions favorables de notre côté. Gyelwa Longchenpa en particulier donne des indications sur les défauts qu'engendre une mauvaise posture (trop vers l'avant, l'arrière, etc.), mais c'est à chacun de vérifier pour soi-même de manière expérimentale. En général, tout est ok tant que le dos est droit en respectant sa cambrure naturelle, justement pour des raisons de canaux et de souffles subtils.
Un mot important: confortable. Les Maîtres tibétains conseillent d'être dans la posture de diamant (le lotus ailleurs) quelques instants afin que ce soit auspicieux, mais recommandent de garder ensuite la posture la plus confortable. L'idéal c'est de trouver la méthode méditative qui fera en sorte que notre esprit aussi soit confortable; mais à mon avis ça n'arrivera qu'après que l'esprit naturel sera "trouvé".
apratītya samutpanno dharmaḥ kaścin na vidyate /
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
yasmāt tasmād aśūnyo hi dharmaḥ kaścin na vidyate
Puisqu'il n'est rien qui ne soit dépendant,
Il n'est rien qui ne soit vide.
Ārya Nāgārjuna (Madhyamakaśhāstra; XXIV, 19).
Quel est l'importance réelle de la posture ?
La posture a pour but de mettre en place, un contexte favorable à la pleine conscience, autrement dit
à une attention aiguisée et disponible...
Fa
La posture a pour but de mettre en place, un contexte favorable à la pleine conscience, autrement dit
à une attention aiguisée et disponible...
Fa