Qui est prêt à tout lacher pour s'éveiller ?Dumè Antoni a écrit :Nous aimerions être éveillés (ou un peu, pour voir comment ça fait) mais entre des vacances au ski et un séjour dans un monastère zen (ou autre), nous hésitons (et encore, seuls hésitent les plus téméraires d'entre nous).
Le doute et l'éveil.. l'éveil et le doute...
Je ne suis pas certain qu'il faille "tout lâcher", mais je suis certain qu'on ne peut pas s'éveiller sans passer une seule journée sans pratique, sans penser au Dharma. Il convient donc, de mon point de vue, d'organiser son existence afin que le Dharma l'éclaire, quelle que soit la manière dont on vit. C'est sans doute plus difficile pour les laïcs de voir dans leur vraie nature que pour les moines qui vivent en monastère, mais plus grande est la difficulté, plus noble est l'effort, et plus grand est le satori.Ted a écrit :Qui est prêt à tout lacher pour s'éveiller ?
l'esprit est comme une vache née dans une étable et qui a toujours mangé du foin, un jour "au travers de la méditation" on lui apporte de l'herbe fraîche et on lui dit que la lumière extérieure brille bien plus intensément que la lumière artificielle ba11
mais la vache à ses habitudes, et l'herbe c'est bon mais elle aime bien son foin
alors petit à petit à force d'amener de l'herbe, la vache accepte de regarder par la fenêtre delphinus
et qui sait? peut-être même finira-t-elle par sortir un jour love_3
la vache ne semble pas prête à tout lâcher ::mr yellow::
mais la vache à ses habitudes, et l'herbe c'est bon mais elle aime bien son foin
alors petit à petit à force d'amener de l'herbe, la vache accepte de regarder par la fenêtre delphinus
et qui sait? peut-être même finira-t-elle par sortir un jour love_3
la vache ne semble pas prête à tout lâcher ::mr yellow::
oui à ce qui est
tout change
tout est maintenant
être tout
amour
tout change
tout est maintenant
être tout
amour
Yves, tu nous la fait à la caverne de Platon version "le bonheur est dans le pré" ou quoi ?
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
D'après Dominique Trotignon, la pratique des jhanas permet de vivre un plaisir 1000 fois supérieur aux plaisirs mondains. L'objectif étant de nous faire prendre conscience du caractère insatisfaisant du samsara. Mais ces plaisirs jhaniques (transcendants) sont eux-mêmes 1000 fois inférieurs aux plaisirs du nirvana.
Je ne suis pas sûr qu'on puisse donner un facteur x. Le bonheur du nirvana n'a tout simplement rien à voir, enfin c'est comme ça que je le pressens...
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
Effectivement, les plaisirs dans la pratique des jhanas sont sensoriels et n'ont aucune dimension sapientiale, contrairement à Nirvana. De fait, attribuer un scalaire de plaisirs est autant artificiel que saugrenu. Si c'est Dominique Trotignon qui est l'auteur de cette "mesure", j'imagine qu'il voulait simplement dire qu'il n'y a "aucune commune mesure" entre les plaisirs développés à partir de la pratique des jhanas et la réalisation de Nirvana.
Ayya Khema a écrit :L'expérience du nibbana ne peut pas vraiment être décrite comme un "ravissement" car ce mot à une connotation d'excès. On l'utilise pour décrire une étape des jhana où la joie contient une notion de plaisirs. Dans l'expérience du nibbana, on n'a pas conscience d'un ravissement car tout ce qui apparaît est vu comme dukkha. L'expression "la félicité du nibbana" peut donner l'impression que le nibbana apporte le bonheur parfait mais c'est sous un angle différent que les choses se présentent: on découvre qu'il n'y a que vacuité et donc plus aucune souffrance; simplement la paix.
oui à ce qui est
tout change
tout est maintenant
être tout
amour
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amour
Réponse à 2h05min de la vidéo. C'est bien sûr une façon de parler.davi a écrit :Je ne suis pas sûr qu'on puisse donner un facteur x. Le bonheur du nirvana n'a tout simplement rien à voir, enfin c'est comme ça que je le pressens...
http://www.youtube.com/watch?v=jJnWWrBHpmw
Effectivement, quand D. Trotignon parle de 1000 fois supérieur ou inférieur, ça n'est qu'une façon de parler et encore, une façon "théravadine" de dire les choses. Quand il dit que le monde (le samsara) "c'est de le merde", c'est la 1ère Noble Vérité. En tout cas — et c'est très important — cela montre bien que la 1ère Noble Vérité (comme les autres) n'est vraiment comprise que dans la pratique des Jhanas (jusqu'à l'émergence de Prajna) et non pas simplement par l'expérience intime de la souffrance (supplices d'un être en enfer, par exemple).