Question sur le karma

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davi
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A chaque fois que nous faisons quelque chose nous faisons un choix. Devant toute situation il y a toujours un choix à faire. Même quand nous mourrons nous aurons le choix de le refuser ou de l'accepter. Ce choix que nous faisons, nous le faisons en dépendance d'une vue. Et ce choix aura des conséquences sur notre vie actuelle ou nos vies futures. C'est à cet instant précis que nous créons le monde que nous allons rencontrer dans un avenir plus ou moins proche. C'est bien l'esprit qui est le véritable créateur de ce que nous expérimentons. Le karma est comme un effet miroir, et tout comme la lumière qui se reflète met un certain temps à revenir, le karma peut prendre son temps mais il est en route. Quand nous faisons du bien ou du mal à une autre personne, c'est à nous en réalité que nous faisons du bien ou du mal. Pourquoi ? Parce que moi et l'autre ne sommes pas essentiellement différents, tout comme de l'eau qui se mélange avec de l'eau donne de l'eau.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
JULIEN44

"Mais accumule t-on du karma négatif quand on fait du tort à quelqu'un sans la savoir, sans en être conscient, par ignorance par exemple ? Sans réfléchir aux conséquences de ses actes, au répercutions sur les autres ?"
Bonjour Compagnon,

J'ai l'impression qu'il ne faut pas confondre le fait :

1) d'effectuer inconsciemment une action (ex : écraser sans en avoir conscience une fourmi) ;
2) et le fait d'effectuer consciemment une action en ne sachant pas qu’elle est négative.

La 1re n'accumule pas de karma, tandis que la 2nde en accumule.

Source :
Guéshé Rabten : "Si nous tuons, non par aversion ou désir mais parce que nous ne croyons pas que ce soit mal ou peut-être même parce que nous croyons que c’est bien, c’est un résultat direct de l’ignorance. Toute action négative ou malhabile commise parce qu’on ne sait pas qu’elle est négative provient en partie de l’ignorance.
Par exemple, les gens qui font des sacrifices d’animaux pensent qu’ils font quelque chose de bien, ils n’ont pas de haine ou de désir envers l’animal, ils croient simplement que le tuer va plaire à leur dieu."


http://traductionfpmt.info/wp-content/u ... france.pdf

jap_8
Compagnon

@Julien44 :

Pour illustrer l'exemple de personnes qui pensent faire le "bien" par exemple en tuant un être vivant (animal ou humain), je me rappelle du cas de Aztèques ou des Mayas, Aztèques il me semble. J'avais lu que leur sacrifices d'être humains étaient, d'une certaine façon, motivés par une certaine forme de bonne intention universelle. Je m'explique.

Dans leur mythologie, les dieux avaient pour nourriture exclusive ce qui était considéré comme la plus précieuse des denrées : le sang humain. Avant même l'or par exemple ou les pierreries ou tout type d'offrande. Et plus le statut sociale de la personne sacrifiée était élevé plus le sang avait de valeur. Hors les dieux étaient les garants de la stabilité de l'univers, de l'existence même de l'univers. Les priver de nourriture revenait donc à risquer l'anéantissement de l'univers dans son entier.

Les nourrir régulièrement revenait donc à assurer la survivance de l'univers. L'empereur était considéré comme un personnage très proche des dieux c'est pourquoi parfois il se saignait lui même le prépuce et apportait son propre sang qui était d'un valeur rare. On sacrifiait surtout les prisonniers de guerre réduit en esclavage mais aussi les citoyens, hommes, femmes, enfants, parfois en ayant la délicatesse de les droguer pour diminuer leur souffrance, les calmer au moment du sacrifice. Evidemment cela nous semble à nous monstrueux et barbare. Mais dans leur mode de pensée mythologique, leur conception de l'univers, cela faisait sens et était "bon" pour tous. Altruiste même puisqu'il sacrifiaient aussi parfois leur propre peuple (et acceptaient la douleur de ces pertes) pour le "bien" de tous.

Et récemment, à notre époque, j'ai repenser à quelque chose chose de similaire : la fête musulmane de l'Aïd el kebir. Apparemment il n'est pas nécessaire ou obligatoire d'y sacrifier un animal, on peut réaliser cette fête pieuse de commémoration avec un don non sanglant, toutefois certains pratiquants de l'Islam, eux font le sacrifice d'un animal et il y a toute une économie derrière, je suis bien placé pour le savoir je vis dans un quartier a forte présence de populations maghrébines musulmanes (plus ou moins pratiquantes). Là aussi il y a une intention "bonne", une fête sacrée de commémoration en l'honneur d'un dieu, et on pense bien faire, satisfaire ce dieu, faire un acte pieux positif pour sa foi, en sacrifiant un animal.

Et je me suis dis : tout les ans de grandes quantité des pratiquants de l'Islam dans le monde font cela, ils doivent accumuler sur eux une quantité écrasante de karma négatif à la fois individuel et collectif. Peut être cela explique t-il pourquoi l'Islam depuis sa naissance connait tant de tourments internes, tant de violence interne, de divisions, et pourquoi actuellement certains individus se proclamant pratiquant scrupuleux de l'Islam, pratiquent une violence terrible à l'échelle du monde qui fait montrer du doigt l'Islam en général comme dangereux dans un certain nombre de pays.

Evidemment c'est une pure spéculation... on sait ce que cela vaut. Mais il y a la cause et l'effet.

On a observer que de nombreuses personnes travaillant dans les abattoirs connaissaient la dépression. Etre confronté chaque jours à la souffrance d'animaux, souffrance dont on est à l'origine, d'animaux évidemment sensibles, ne peut que vous toucher au fur et à mesure. Thích Nhất Hạnh m'a d'ailleurs convaincu dans un texte qu'il a écrit, de cesser de m'alimenter en viande et poisson, justement en faisant remarquer que se nourrir d'un animal qui a souffert c'est aussi prendre en soi sa souffrance d'une certaine façon. Pour lui les animaux sont nos enfants, et quand nous les mangeons après leur avoir fait violence, même si nous ne sommes pas directement à l'origine de cette violence, mais que nous profitons de la violence qui leur a été faite pour le plaisir de nos papilles gustatives, nous mangeons nos enfants. Comment alors ne pas être malheureux et triste en pareil cas ? (Je précise que je suis père, j'ai un fils encore jeune, j'ai eu aussi plusieurs animaux de compagnie).
JULIEN44

Bonjour Compagnon,

J'ai la conviction que ces deux exemples (sacrifices d'humains et d'animaux effectués pour satisfaire un Ultime) sont précisément des exemples valides d'actes négatives commis sous l'emprise de l'ignorance (avec un grand mais surtout un petit i).
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le visiteur
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Compagnon a écrit :Question que je me pose :

Quand on fait du tort (de toutes les façons possibles) sciemment à quelqu'un que ce soit de manière préméditée ou en étant conscient de nuire par exemple sous le coup d'une émotion négative comme la peur, la colère, la jalousie, etc... là, d'accord cela accumule du karma négatif.

Mais accumule t-on du karma négatif quand on fait du tort à quelqu'un sans la savoir, sans en être conscient, par ignorance par exemple ? Sans réfléchir aux conséquences de ses actes, au répercutions sur les autres ? Exemple concret d'actualité : les personnes qui à la CGT décident des grèves sans se soucier des problèmes que cela va causer à des pme pmi qui risquent de fermer voir vont fermer comme conséquence aux blocages nationaux, entraînant colère, peur, précarité, misère etc... chez les gens qui travaillaient dans ces pme pmi. Est ce que les personnes qui dirigent la CGT, accumulent sur elle mêmes du karma négatif ? Car après tout leurs actes engendrent de la souffrance (a divers niveau chez diverses personnes) ? Comme elles décident de ces blocages et elles les mettent en pratique elle ne semblent pas se soucier des "souffrances" que cela peut engendrer chez nombre de gens. Donc en agissant ainsi accumulent-elles sur elles même du karma négatif ? Par ignorance de la loi du karma notamment.

De plus, en partant du principe qu'une personne a pu faire du tort à une autre à un moment donné par ignorance ou incurie, si elle constate ensuite que ses actes ou ses paroles ont fait souffrir des gens mais ne fait rien pour y remédier, elle doit logiquement accumuler du karma négatif non ?

Je me suis poser cette question il y a longtemps car je cherchais à me débarrasser de beaucoup de ressentiment vis à vis d'un certain nombre de personnes qui par le passé m'ont fait souffrir, consciemment ou non, parfois dans un passé récent. J'ai listé ces personnes et j'ai essayé de me dire que je devait leur pardonner car de toute façon leur actes auraient des conséquences sur elle-mêmes, donc que je n'avais pas à avoir du ressentiment mais plutôt cultiver la compassion par la pardon car ces personne avaient déjà "lancé le boomerang" du karma et il allait forcément leur revenir en plein figure un jour ou l'autre, dans cette vie ou une autre, sans qu'elles comprennent pourquoi. Bref qu'elles allaient subir elle même la souffrance qu'elles m'avaient fait subir sans sans elle même comprendre d'ou cela venait.
Et que c'était d'autant plus vrai quand j'avais dis a ces personnes qu'elles m'avaient fait du tort mais qu'elle n'avaient en rien cherché à s'excuser ou à réparer.

Vous comprenez la démarche ?

Cela pose la question aussi de savoir :

- quand dois je pardonné car il y a eu vraiment offense, car ces personnes se sont déjà punie elle mêmes.
- quand dois je corrigé ma vue passée en me disant que l'offense n'est que dans ma tête, donc que c'est à moi d'agir sur moi et non à pardonner quoi que ce soit.

Est ce que je m’exprime clairement... ? Je n'en suis pas sûre ?

Merci d'avance. jap_8
Qu'est-ce que le Karma?

Une loi boomerang "Qui sème le vent, récolte la tempête" qui agit tout simplement parce que telle est sa fonction?

Ce qu'il faut bien comprendre c'est que le karma n'est que l'expression du "Vide" ou de "du lien qui nous "Un"it...Car en réalité nous ne sommes qu "UN"...

Donc "frapper autrui", si nous tenons compte de ce qui a été dit précédemment sur le fait que nous soyons "Un", revient en réalité à me "frapper moi-même"...

Donc n'est-il pas préférable de faire le bien à autrui puisqu'en réalité je ne fait que du bien à ma véritable nature, à moi-même en réalité?

D'autre part, en quoi la Loi du karma est utile? Parce que si nous ne comprenons pas la nécessité d'accomplir le Bien autour de soi, de communiquer l'Amour et la Sagesse autour de soi pour se sentir en harmonie avec ce qui nous entoure, en paix, en "Union", être "Un" alors la loi du karma se chargera de nous inculquer cette leçon de gré ou de force... Le mal que nous semons autour de nous, la haine, le racisme, les moqueries, tous les méfaits que nous causons à autrui nous le subirons à notre tour pour que nous puissions nous ressentir la souffrance d'autrui, les douleurs d'autrui, pour que nous puissions au final nous "identifier" à autrui, pour que d'une certaine manière nous puissions "être UN" avec autrui...

Il est nécessaire de pardonner parce qu'éprouver du ressentiment ou de l'amertume c'est trainer des casseroles de haines dans son Coeur, autant de poison pour soi-même...Le mal ne guérit pas la blessure, il ne fait que l'attiser. L'amertume nous emprisonne et nous tourmente. Seul l'Amour et le pardon ont une vertu guérisseuse...Donc c'est à chacun de voir selon sa capacité s'il peut pardonner ou non? Mais plus vite il pardonnera, plus vite il pourra avancer et s'épanouir...

Nous renaissons pour 2 choses: 1- parce que nous avons une dette envers nous même : "LE KARMA"
2- parce que nous avons des leçons de vie a acquérir tout au long de notre cheminement...


La méditation est la voie qui mène vers la reflexion, vers le recul et la remise en question, vers la lumière et la clarté....
"Que la Paix soit avec vous mes Soeurs et Frères!"
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davi
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le visiteur a écrit :Qu'est-ce que le Karma?

Une loi boomerang "Qui sème le vent, récolte la tempête" qui agit tout simplement parce que telle est sa fonction?

Ce qu'il faut bien comprendre c'est que le karma n'est que l'expression du "Vide" ou de "du lien qui nous "Un"it...Car en réalité nous ne sommes qu "UN"...

Donc "frapper autrui", si nous tenons compte de ce qui a été dit précédemment sur le fait que nous soyons "Un", revient en réalité à me "frapper moi-même"...

Donc n'est-il pas préférable de faire le bien à autrui puisqu'en réalité je ne fait que du bien à ma véritable nature, à moi-même en réalité?
Cette vision semble un peu trop auto-centrée à mon goût. Je ne pense pas que nous ne soyons qu'Un, c'est-à-dire toi j'ai l'impression... Je plaisante. Mais plutôt, nous ne sommes pas des personnes indépendantes, isolées, au sein d'un monde bien en place de son côté. Et nos actions ont une conséquence sur lui et sur nous en retour. Quand nous voyons le monde, nous ne pensons pas qu'il puisse être une simple projection de nos pensées, si bien que nous pensons agir sur quelque chose de complètement en dehors de nous, alors que nous y sommes liés, tout comme la face d'une pièce est liée à son autre face. La non-dualité n'est pas une fusion de tout.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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davi a écrit :
le visiteur a écrit :Qu'est-ce que le Karma?

Une loi boomerang "Qui sème le vent, récolte la tempête" qui agit tout simplement parce que telle est sa fonction?

Ce qu'il faut bien comprendre c'est que le karma n'est que l'expression du "Vide" ou de "du lien qui nous "Un"it...Car en réalité nous ne sommes qu "UN"...

Donc "frapper autrui", si nous tenons compte de ce qui a été dit précédemment sur le fait que nous soyons "Un", revient en réalité à me "frapper moi-même"...

Donc n'est-il pas préférable de faire le bien à autrui puisqu'en réalité je ne fait que du bien à ma véritable nature, à moi-même en réalité?
Cette vision semble un peu trop auto-centrée à mon goût. Je ne pense pas que nous ne soyons qu'Un, c'est-à-dire toi j'ai l'impression... Je plaisante. Mais plutôt, nous ne sommes pas des personnes indépendantes, isolées, au sein d'un monde bien en place de son côté. Et nos actions ont une conséquence sur lui et sur nous en retour. Quand nous voyons le monde, nous ne pensons pas qu'il puisse être une simple projection de nos pensées, si bien que nous pensons agir sur quelque chose de complètement en dehors de nous, alors que nous y sommes liés, tout comme la face d'une pièce est liée à son autre face. La non-dualité n'est pas une fusion de tout.
Davy, merci pour le terme "Non-dualité" me semble plus proches de ce que je voudrais exprimer bien que cela reste encore approximatif?

Peut-tu m'en dire plus sur ton point de vue?
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davi
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le visiteur, nous sommes sur un fil sur le karma alors je vais d'abord répondre à partir de cette réalité. En tant qu'être ordinaire tout ce que nous faisons est empreint d'ignorance de la véritable nature des choses. C'est vrai; nous ne savons pas ce qu'est le monde, son origine, sa finalité. Nous ne savons ce que nous faisons là, qui nous sommes et ce que nous devons faire si nous devons faire quelque chose. C'est de l'ignorance. A partir de là, et puisque nous devons faire des choix, nécessairement, nous les faisons en dépendance de la vue du moment. Si nous faisons telle chose c'est parce que, à ce moment là, pour nous, c'est ce qu'il y a à faire. C'est notre vérité du moment; nous croyons que c'est juste et vrai de faire cette chose. Mais, comme tout est lié et que nous naviguons au sein d'un même espace, avec une réalité qui nous est commune, et même de laquelle nous venons, nos choix ont des incidences sur le devenir. D'où viennent nos choix ? Ils viennent d'une intention, laquelle est une vision d'avenir. En effet toute intention est une projection sur l'avenir. Nous avons l'intention de. Ce n'est pas encore une réalité, mais ça va le devenir. Chaque moment de conscience est composée d'une intention au minimum, mais aussi d'un objet d'intention. Il n'y a pas d'intention sans objet. La vision dualiste consiste à considérer que l'objet de l'intention se situe à l'extérieur, totalement indépendamment, de la conscience. Pour l'être ordinaire c'est une évidence, et il y réagit en conséquence selon une histoire et des émotions qui lui sont propres : attirance, répulsion, indifférence, si bien que ses actions sont orientées par cette idée, d'où la création de karma positif, négatif ou neutre. Celui qui possède une vision non-dualiste des situations, lui, ne créé plus de karma. Tenzin Wangyal Rinpoché appelle cela "libérer les émotions". En reconnaissant le caractère vide des situations, leur non-dualité sujet-objet, nos actions ne sont plus formatrices de karma (saṃskāra). Comment peut-on reconnaître l'aspect non-duel des situations ? Déjà en méditant leurs deux aspects : fondamental et relatif. L'aspect fondamental est leur vacuité (absence, inexistence) d'existence en soi, l'aspect relatif est leur existence comme simple apparence à la conscience. Ce dernier aspect est une conséquence (nécessite) de distinguer les conceptions des situations des situations elles-mêmes. Quand je regarde une personne, ce n'est pas une personne que je regarde, mais l'objet de ma conscience (issu de mon karma) que je désigne (conceptuellement) ensuite être une personne. A l'origine nous avons des perceptions pures, mais à cause de notre ignorance (de non-dualité), nous concevons des choses impures (un sujet et un objet).

Voilà rapidement ma perspective actuelle. Ici c'est bien le Bouddha qui s'exprime à travers moi, parce que moi, j'y serais bien incapable, si ce que je viens de dire possède une quelconque réalité... sinon c'est plutôt moi qui m'exprime... :D Donc, à méditer par soi-même...
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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