Question sur le karma

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davi
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le visiteur a écrit :Qu'est-ce que le Karma?

Une loi boomerang "Qui sème le vent, récolte la tempête" qui agit tout simplement parce que telle est sa fonction?

Ce qu'il faut bien comprendre c'est que le karma n'est que l'expression du "Vide" ou de "du lien qui nous "Un"it...Car en réalité nous ne sommes qu "UN"...

Donc "frapper autrui", si nous tenons compte de ce qui a été dit précédemment sur le fait que nous soyons "Un", revient en réalité à me "frapper moi-même"...

Donc n'est-il pas préférable de faire le bien à autrui puisqu'en réalité je ne fait que du bien à ma véritable nature, à moi-même en réalité?
Cette vision semble un peu trop auto-centrée à mon goût. Je ne pense pas que nous ne soyons qu'Un, c'est-à-dire toi j'ai l'impression... Je plaisante. Mais plutôt, nous ne sommes pas des personnes indépendantes, isolées, au sein d'un monde bien en place de son côté. Et nos actions ont une conséquence sur lui et sur nous en retour. Quand nous voyons le monde, nous ne pensons pas qu'il puisse être une simple projection de nos pensées, si bien que nous pensons agir sur quelque chose de complètement en dehors de nous, alors que nous y sommes liés, tout comme la face d'une pièce est liée à son autre face. La non-dualité n'est pas une fusion de tout.
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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le visiteur
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davi a écrit :
le visiteur a écrit :Qu'est-ce que le Karma?

Une loi boomerang "Qui sème le vent, récolte la tempête" qui agit tout simplement parce que telle est sa fonction?

Ce qu'il faut bien comprendre c'est que le karma n'est que l'expression du "Vide" ou de "du lien qui nous "Un"it...Car en réalité nous ne sommes qu "UN"...

Donc "frapper autrui", si nous tenons compte de ce qui a été dit précédemment sur le fait que nous soyons "Un", revient en réalité à me "frapper moi-même"...

Donc n'est-il pas préférable de faire le bien à autrui puisqu'en réalité je ne fait que du bien à ma véritable nature, à moi-même en réalité?
Cette vision semble un peu trop auto-centrée à mon goût. Je ne pense pas que nous ne soyons qu'Un, c'est-à-dire toi j'ai l'impression... Je plaisante. Mais plutôt, nous ne sommes pas des personnes indépendantes, isolées, au sein d'un monde bien en place de son côté. Et nos actions ont une conséquence sur lui et sur nous en retour. Quand nous voyons le monde, nous ne pensons pas qu'il puisse être une simple projection de nos pensées, si bien que nous pensons agir sur quelque chose de complètement en dehors de nous, alors que nous y sommes liés, tout comme la face d'une pièce est liée à son autre face. La non-dualité n'est pas une fusion de tout.
Davy, merci pour le terme "Non-dualité" me semble plus proches de ce que je voudrais exprimer bien que cela reste encore approximatif?

Peut-tu m'en dire plus sur ton point de vue?
"Que la Paix soit avec vous mes Soeurs et Frères!"
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davi
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le visiteur, nous sommes sur un fil sur le karma alors je vais d'abord répondre à partir de cette réalité. En tant qu'être ordinaire tout ce que nous faisons est empreint d'ignorance de la véritable nature des choses. C'est vrai; nous ne savons pas ce qu'est le monde, son origine, sa finalité. Nous ne savons ce que nous faisons là, qui nous sommes et ce que nous devons faire si nous devons faire quelque chose. C'est de l'ignorance. A partir de là, et puisque nous devons faire des choix, nécessairement, nous les faisons en dépendance de la vue du moment. Si nous faisons telle chose c'est parce que, à ce moment là, pour nous, c'est ce qu'il y a à faire. C'est notre vérité du moment; nous croyons que c'est juste et vrai de faire cette chose. Mais, comme tout est lié et que nous naviguons au sein d'un même espace, avec une réalité qui nous est commune, et même de laquelle nous venons, nos choix ont des incidences sur le devenir. D'où viennent nos choix ? Ils viennent d'une intention, laquelle est une vision d'avenir. En effet toute intention est une projection sur l'avenir. Nous avons l'intention de. Ce n'est pas encore une réalité, mais ça va le devenir. Chaque moment de conscience est composée d'une intention au minimum, mais aussi d'un objet d'intention. Il n'y a pas d'intention sans objet. La vision dualiste consiste à considérer que l'objet de l'intention se situe à l'extérieur, totalement indépendamment, de la conscience. Pour l'être ordinaire c'est une évidence, et il y réagit en conséquence selon une histoire et des émotions qui lui sont propres : attirance, répulsion, indifférence, si bien que ses actions sont orientées par cette idée, d'où la création de karma positif, négatif ou neutre. Celui qui possède une vision non-dualiste des situations, lui, ne créé plus de karma. Tenzin Wangyal Rinpoché appelle cela "libérer les émotions". En reconnaissant le caractère vide des situations, leur non-dualité sujet-objet, nos actions ne sont plus formatrices de karma (saṃskāra). Comment peut-on reconnaître l'aspect non-duel des situations ? Déjà en méditant leurs deux aspects : fondamental et relatif. L'aspect fondamental est leur vacuité (absence, inexistence) d'existence en soi, l'aspect relatif est leur existence comme simple apparence à la conscience. Ce dernier aspect est une conséquence (nécessite) de distinguer les conceptions des situations des situations elles-mêmes. Quand je regarde une personne, ce n'est pas une personne que je regarde, mais l'objet de ma conscience (issu de mon karma) que je désigne (conceptuellement) ensuite être une personne. A l'origine nous avons des perceptions pures, mais à cause de notre ignorance (de non-dualité), nous concevons des choses impures (un sujet et un objet).

Voilà rapidement ma perspective actuelle. Ici c'est bien le Bouddha qui s'exprime à travers moi, parce que moi, j'y serais bien incapable, si ce que je viens de dire possède une quelconque réalité... sinon c'est plutôt moi qui m'exprime... :D Donc, à méditer par soi-même...
S'indigner, s'irriter, perdre patience, se mettre en colère, oui, dans certains cas ce serait mérité. Mais ce qui serait encore plus mérité, ce serait d'entrer en compassion.
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