L'agitation

ted

Robi a écrit : Je me suis toujours demandé pourquoi les altercations sur un forum sont si douloureuses (j'ai eu ma part) alors que nous ne sommes que des pseudo sans corps avec de pauvres mots. Faut-il que l'ego soit si puissant pour qu'il se sente blessé dans un univers si virtuel
Des éléments de réponse dans le Samyutta Nikaya :
SN 22.7
Upādāparitassanā Sutta


— L'agitation due à l'attachement —
[ upādā: attachement | paritassanā: agitation ]

Le Bouddha explique comment l'attachement au Soi à travers les khandhas mène à l'agitation, et comment se défaire de cette dernière.


À Sāvatthī.
— Bhikkhous, je vais vous expliquer l'agitation due à l'attachement et la non-agitation due au non-attachement. Écoutez et faites bien attention. Je vais parler.
— Oui, Bhanté.
— Et comment bhikkhous, y a-t-il agitation due à l'attachement? Ici, bhikkhous, un individu ordinaire, n'ayant pas de considération pour les êtres nobles et n'étant pas développé ni discipliné dans leur Dhamma, n'ayant pas de considération pour les êtres supérieurs et n'étant pas développé ni discipliné dans leur Dhamma, considère Rūpa comme le Soi, ou le Soi comme possédant une forme, ou la forme comme faisant partie du Soi, ou le Soi comme faisant partie de la forme. Cette forme change, elle s'altère. À cause de ce changement et de cette altération, sa conscience devient préoccupée par le changement de la forme. L'agitation et une constellation d'états mentaux engendrés par cette préoccupation avec le changement de la forme s'établissent en obsédant son esprit. À cause de cette obsession mentale, il devient effrayé, peiné et anxieux, et à cause de l'attachement, il devient agité.

Il considère Vedanā comme le Soi... il devient agité.

Il considère Saññā comme le Soi... il devient agité.

Il considère Saṅkhāra comme le Soi... il devient agité.

Il considère Viññāṇa comme le Soi, ou le Soi comme possédant une conscience, ou la conscience comme faisant partie du Soi, ou le Soi comme faisant partie de la conscience. Cette conscience change, elle s'altère. À cause de ce changement et de cette altération, sa conscience devient préoccupée par le changement de la conscience. L'agitation et une constellation d'états mentaux engendrés par cette préoccupation avec le changement de la conscience s'établissent en obsédant son esprit. À cause de cette obsession mentale, il devient effrayé, peiné et anxieux, et à cause de l'attachement, il devient agité.

Voici, bhikkhous, comment il y a agitation due à l'attachement.


Et comment bhikkhous, y a-t-il non-agitation due au non-attachement? Ici, bhikkhous, un noble disciple instruit, ayant de la considération pour les êtres nobles, étant développé et discipliné dans leur Dhamma, ayant de la considération pour les êtres supérieurs, étant développé et discipliné dans leur Dhamma, ne considère pas Rūpa comme le Soi, ou le Soi comme possédant une forme, ou la forme comme faisant partie du Soi, ou le Soi comme faisant partie de la forme. Cette forme change, elle s'altère. Mais en dépit de ce changement et de cette altération, sa conscience ne devient pas préoccupée par le changement de la forme. Aucune agitation ni aucune constellation d'états mentaux engendrés par une préoccupation avec le changement de la forme ne s'établissent en obsédant son esprit. Comme son esprit n'est pas obsédé, il n'est pas effrayé, ni peiné, ni anxieux, et grâce au non-attachement, il ne devient pas agité.

Il ne considère pas Vedanā comme le Soi... il ne devient pas agité.

Il ne considère pas Saññā comme le Soi... il ne devient pas agité.

Il ne considère pas Saṅkhāra comme le Soi... il ne devient pas agité.

Il ne considère pas Viññāṇa comme le Soi, ou le Soi comme possédant une conscience, ou la conscience comme faisant partie du Soi, ou le Soi comme faisant partie de la conscience. Cette conscience change, elle s'altère. Mais en dépit de ce changement et de cette altération, sa conscience ne devient pas préoccupée par le changement de la conscience. Aucune agitation ni aucune constellation d'états mentaux engendrés par une préoccupation avec le changement de la conscience ne s'établissent en obsédant son esprit. Comme son esprit n'est pas obsédé, il n'est pas effrayé, ni peiné ni anxieux, et grâce au non-attachement, il ne devient pas agité.

Voici, bhikkhous, comment il y a non-agitation due au non-attachement.

Source : http://www.buddha-vacana.org/fr/sutta/s ... 2-007.html
Robi

Mais ted la réponse est dans mon post:
Faut-il que l'ego soit si puissant pour qu'il se sente blessé dans un univers si virtuel

C'est bien pourquoi cette question n'est qu'une élégance rhétorique. Parce que je donne moi-même la réponse qui suit de suite...
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jules
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Merci Ted, d'avoir apporté un complément à la réponse de Robi concernant sa propre question, on l'a bien compris qui est une question de forme. Néanmoins bien que sa réponse à sa propre question de forme soit intéressante, elle méritait à mon avis d'être développée, ce que tu as fait. shuuuuuuuuuuuuttttt
Robi

Oui merci ted, t'es vraiment un chic type! loveeeee
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jules
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:D Oui tu peux le remercier, car ta réponse nous laissait un peu sur notre faim, en tous les cas moi.
Robi

Y a pas de quoi! C'est tout à fait normal de remercier ted.
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jules
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Bah disons que je t'y ai quand même un peu aidé.
Robi

Merci, t'es vraiment un chic type aussi! loveeeee
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jules
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Inscription : 15 février 2009, 19:14

Trop fort Robi, impossible de le serrer. :lol: loveeeee
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