Sexualité et Bouddhisme

ted

Compagnon a écrit :@Ted : voir ci-dessus mon long post ou un moine explique en détail le point de vue bouddhiste sur la sexualité.
Oui. Je l'ai lu.
Compagnon a écrit :Je trouve les propos d'Henepola Gunaratana plutôt nuancés, plus qu'on pourrait le penser, visiblement il a pratiquer l’abstinence très tôt. Je lui aurais bien demandé si au moins une fois il avait expérimenté le sexe
Difficile de poser une telle question...
Mais je pense que oui. Parce qu'il répond avec beaucoup de pudeur et d'humilité à propos de ses jeunes années. Et quand on lit entre les lignes, on comprend ce qu'il veut dire. :)
Simon Alev :

Vous avez pratiqué la chasteté, comme vous dites, depuis soixante cinq ans. En quoi votre expérience de la pratique a-t-elle changé, ou s'est elle approfondie avec le temps ?

Bhante Gunaratana :

Vous savez, au début c'était très difficile. Spécialement quand j'étais jeune, comme adolescent et jusqu'à la fin de mes vingt ans. C'était un vrai défi.
Quand on dit "c'était très difficile" de faire ci ou ça, ça veut dire qu'on n'y arrivait pas souvent. Il a sans doute craqué de temps en temps. C'est compréhensible à cet âge.
Compagnon

Je ne sais pas, cela n'est pas clairement dit donc on ne peut que spéculer.
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Zopa2
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@Ted : tu sembles voir dans mes propos des "attaques" ;

Le terme est bien fort puisqu'il signifie une action offensive, la plupart du temps violente, ayant pour but de nuire, blesser, endommager, détruire...
Si telle est ta perception, j'en suis désolé. Je pourrais aussi de mon coté ressentir tes propos comme des attaques , mais à quoi bon ? Si ne sommes pas d'accord sur certains sujets, ce n'est pas bien grave, ni important. On constate un désaccord c'est tout.

Je participe très peu sur ce forum et lorsque je m'exprime, je ne cherche pas à convaincre.
Je fais simplement part des mes opinions (qui n'engagent que moi bien sûr mais que j'essaie d'argumenter). J'exprime un ressenti personnel, et parfois c'est vrai, il prend la forme d'une question, d'une réserve, ou d'un doute. Je n'en fait jamais une vérité universelle. Chacun de toute façon est libre de faire ce qu'il veut des mes propos, d'être d'accord ou pas...
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Zopa2
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Pour en revenir au sujet de ce fil, je pense sincèrement que si l'on parle de la sexualité en l'associant à des termes employés par le vénérable (termes que je qualifierai de négatifs), peut-être pouvons-nous aussi l'envisager avec des termes positifs.

La "peur" devient la confiance.
La " haine" devient la tendresse et l'amour.
La "tension" devient la détente.
La "dispute" devient l'entente harmonieuse.
La "déception" devient la satisfaction.
La "colère" devient la paix.
Le "meurtre" devient la vie.
Sans nier que la sexualité puisse être entachée par le premier groupe d'éléments négatifs, je dis aussi qu'elle peut être vécue plus positivement. C'est la raison pour laquelle j'ai évoqué poétiquement la transformation des mouvements élémentaires et frustres du moi en offrandes, communication, reconnaissance, gratitude et liberté. Il me semble que cette voie convient bien aux laïcs que nous sommes.

D'autre part, la sexualité vécue positivement, apporte des bienfaits au niveau physiologique (corps, cerveau, mental).

C'est par ailleurs une activité au cours de laquelle, nous ré-investissons notre dimension corporelle.

Or, il me semble que de nombreuses personnes vivent trop dans leur mental. Vivant trop dans leur mental, elles ne sont plus suffisamment à l'écoute de leur corps (et de leurs sensations corporelles). Elles sont comme "coupées" de leur corps.
Et si l'on veut bien considérer l'individu comme une unité corps-esprit, ne plus être à l'écoute de son corps, nuit à son équilibre général. Il est résulte un stress immense : tension musculaire entraînant tension mentale, fatigue corporelle entrainant lassitude mentale, et diverses maladies.

Je peux donner un autre exemple concernant le fait que de nombreuses personnes vivent comme coupées de leur corps :

Combien savent vraiment respirer ? Respirer en profondeur (d'abord avec la zone abdominale et dorsale lombaire, puis avec la zone cage thoracique antérieure et postérieure, et enfin avec la zone des clavicules et des épaules) ?
Alors que si l'on respire de façon optimale, on en sent les effets dans toutes les parties de notre corps et qu'une bonne respiration a un effet puissant et positif sur notre cœur, notre circulation, notre système immunitaire, nos organes, nos muscles, nos articulations ... Et même nos émotions (diminution de l'anxiété et du stress, diminution importante et rapide de l'agressivité, par exemple, et tout cela par le simple fait de respirer en profondeur) !
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